Le NAS remet de l’ordre dans votre patrimoine numérique

Les photos, les vidéos et la musique de la famille ont une fâcheuse tendance à se disperser aux quatre coins de la maison. Pratique, le NAS regroupe ces données multimédia pour mieux les diffuser. Encore faut-il le savoir…

Parmi tous les moyens de stockage disponibles, le NAS (Network Attached Storage ou espace de stockage lié au réseau) ne jouit pas encore de la même notoriété que celle du disque dur, de la clé USB ou encore du graveur de DVD. Beaucoup de personnes pourtant familières de la plupart des outils informatiques méconnaissent sa fonction, d’autres ne soupçonnent même pas son existence… Ce quasi-anonymat est injustifié tant le NAS se révèle pratique au quotidien, au point de devenir indispensable.

Le NAS n’est autre qu’un mini-ordinateur qui peut contenir un ou plusieurs disques durs, branché sur le réseau domestique. Il s’apparente aux serveurs informatiques répandus dans le monde de l’entreprise.

Dans un contexte grand public et familial, il résout une problématique majeure : la « désorganisation » du patrimoine numérique. Un foyer accumule au fil des années une quantité astronomique de fichiers numériques en tout genre – photos, documents numérisés, vidéos… – éparpillés partout : dans le disque dur du PC installé dans le bureau, dans le disque dur externe rangé quelque part dans la chambre du fiston, dans une ribambelle de CD et de DVD empilés dans l’étagère du salon et parfois mal étiquetés… Survient toujours le moment où l’on cherche les photos des dernières vacances dans le Lubéron pour les montrer aux amis de passage. En vain…

Quand on s’équipe d’un NAS, ces péripéties appartiennent au passé : ces mêmes fichiers sont désormais centralisés, classés et indexés dans un espace de stockage unique. Ils sont en libre-service auprès des personnes disposant d’une autorisation et accessibles à partir de n’importe quel équipement connecté, en local voire à distance : PC, smartphone, tablette, console de jeu, écran plat, etc.


La chaîne Youtube NAS Lab décrit l’installation d’un NAS et ses principales fonctions. On voit qu’il n’y a rien de sorcier.

Si l’intérêt du NAS ne fait pas de doute, sa mise en œuvre suscite encore de l’inquiétude chez les néophytes. Quelque dix ans en arrière, elle pouvait être complexe, il est vrai, et réservée aux vétérans de l’informatique. Les fabricants ont heureusement simplifié l’opération grâce à des interfaces plus conviviales et à des tutoriels méthodiques. Des NAS sont également livrés avec les disques durs pré-installés. Le choix de ses caractéristiques (1 ou plusieurs baies, etc.) et de la méthode de connexion au réseau (box Internet, switch, CPL) sont d’autres questions importantes, auxquelles répond le guide d’achat du NAS.

Le NAS promeut le partage de fichiers

Une fois configuré et raccordé au réseau domestique et à Internet, le NAS est prêt à héberger l’ensemble des fichiers de la famille. Il est doté d’un système d’exploitation léger (basé sur Linux généralement) et d’un gestionnaire de fichiers pour réaliser toutes les actions habituelles, de la création d’un répertoire à la suppression d’un fichier. Bref, rien de dépaysant.

Surtout, il permet de créer des dossiers partagés, qui seront instantanément visibles dans les gestionnaires de fichiers (Explorateur, Finder…) du PC ou du Mac connecté au même réseau, puis d’attribuer des droits d’accès aux membres de la famille, aux amis, etc. Pratique pour copier des fichiers et partager du contenu avec qui de droit.

Cette même utilisation peut être dupliquée pour un accès distant : idéal pour les vacances ou une réunion familiale. Seule contrainte : disposer d’une connexion de bonne qualité, ce qui peut devenir un élément fondamental au moment du choix.

L’interface d’un NAS, ici un modèle Synology, ne présente aucune difficulté pour les habitués du PC. Les applications sont comparables, comme le gestionnaire de fichiers ou le lecteur musical.

Ainsi, toutes les photos et par extension la collection de films et de chansons (acquise en toute légalité cela va de soi) sont enfin logées au même endroit, ce qui évite le temps perdu à les chercher.

D’autre part, ce n’est plus la peine de se balader avec un disque dur et de brancher d’un appareil à l’autre : le NAS, lui, ne bouge plus et les fichiers peuvent être transmis (ou « streamés ») à n’importe quel périphérique branché au réseau et capable d’afficher des photos, de jouer de la musique numérique (format MP3 ou autre) ou de lire des films (Divx, Xvid, MKV/H264…). Ces équipements « connectés » étant toujours plus nombreux, de la console de jeu à l’écran plat, un NAS pour les servir en contenu multimédia n’en devient que plus appréciable.

Autre avantage : grâce à des protocoles tels que l’UPnP (Universal Plug and Play), le NAS et ces périphériques interagissent automatiquement.

Le NAS, prévu pour fonctionner 24h/24, remplace à merveille le PC pour le téléchargement via Torrent ou des hébergeurs de fichiers. Mais il ne dispense personne de respecter la loi Hadopi.

Le NAS est donc en priorité un serveur de fichiers, une sorte de « cloud » à la Dropbox et à usage privé. Mais il ne se réduit pas à cela et sa polyvalence grandit au fil de versions toujours plus évoluées et puissantes. Il fait office de lecteur multimédia, s’il est équipé d’une sortie HDMi, d’ordinateur à part entière (grâce à la virtualisation), de serveur de messagerie, d’outil collaboratif (prise et partages de notes…) et il peut aussi héberger un site web. Les fabricants (Synology, QNAP, WD et consorts) proposent plusieurs dizaines d’applications qui correspondent à la plupart des besoins. Pétri de qualités, le NAS mérite beaucoup plus d’attention, non ?

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