Les formats audio home-cinéma

Dolby et DTS, deux frères ennemis, deux formats audio Home-cinéma qui ont évolué au gré des progrès technologiques. Il est temps de faire un point sur ces terminologies absconses qui poursuivent un même but : rendre nos systèmes home-cinéma toujours plus immersifs.

DOLBY

Dolby Surround : Commençons par un peu d’histoire pour comprendre l’évolution. Sorti en 1982, le Dolby Surround est le premier format enveloppant le spectateur grâce à ses deux canaux avant, mais aussi un mono supplémentaire situé à l’arrière.

Dolby Pro Logic : Le Pro Logic est un dérivé du Surround. Arrivé en 1987, il ajoute une voix centrale chargée de reproduire les dialogues. Il a connu différentes déclinaisons à la sortie du Dolby Digital et des systèmes d’enceintes 5.1 et 7.1 ; les Pro Logic II, IIx, IIz visent à simuler un son multicanal à partir d’une source stéréo.

Dolby Digital : Apparu en 1992, le Dolby Digital est le premier format numérique multicanal. Il exploite 6 canaux dont 5 délivrent la totalité de la bande passante et 1 est réservé aux extrêmes graves (d’où 5.1). Rappelons la disposition des enceintes puisqu’elle est à la base de tous les systèmes home-cinéma : deux avants gauche et droit, la centrale, les arrières gauche et droit et enfin un caisson de basse.

Toute enceinte ajoutée dans des installations plus complexes vise à enrichir cette configuration afin d’augmenter la sensation d’immersion. Autres chiffres importants, car ils vont évoluer selon les formats, les taux d’échantillonnage et de transfert montent respectivement jusqu’à 48 kHz et 640 kb/s. Le Dolby Digital a connu une évolution, le Dolby Digital EX (Extended) avec un canal arrière supplémentaire (6.1).

Dolby Digital Plus : Comme son nom l’indique, il s’agit d’une version enrichie du Dolby Digital. Disposant d’un meilleur encodage, de davantage de canaux audio (jusqu’à 14 en 13.1), il offre un débit 10 fois supérieur à celui-ci (6 Mbps). Compatible avec son prédécesseur, il nécessite une liaison HDMI 1.3 minimum. Le principal bénéfice est une qualité audio largement accrue.

Dolby True HD : On monte encore en gamme avec cette fois la restitution d’un son multicanal sans perte (lossless). Ce format encodé en 24 bits, 96 kHz pour un débit de 18 Mbps gère jusqu’à 14 canaux audio. Du son haute définition véhiculé par du HDMI 1.3 minimum. La spatialisation du son est donc identique, mais la qualité est encore supérieure aux formats précédents.

Dolby Atmos : Cette technologie ajoute de la verticalité au champ sonore. Le rendu tridimensionnel accroit le sentiment d’immersion du spectateur.

Des kits complets 5.1 sont compatibles Dolby Atmos. On note au sommet des deux enceintes en façade l’inclinaison qui illustre la présence d’un haut-parleur orienté vers le plafond.

Prenons l’exemple d’une scène de combat spatial : les vaisseaux ne passeront plus seulement d’une enceinte à l’autre de manière horizontale, ils voleront au-dessus de votre tête et plongeront à vos pieds. Ce format nécessite un amplificateur et des enceintes compatibles à ajouter à votre système. La description de votre installation s’enrichira alors d’un troisième numéro, 5.1.2 par exemple si vous disposez d’un caisson de basse, de 5 enceintes auxquelles vous ajoutez 2 Atmos. Des modèles récents intègrent directement cette technologie. Ces enceintes présentent donc au sommet un haut-parleur supplémentaire orienté vers le haut.

DTS

On entre là dans une guerre des formats, car le Digital Theater System sorti en 1993 est un traitement audio concurrent au Dolby Digital. Le rendu sonore sur 6 canaux (5.1) est quatre fois moins compressé, numérisé en 20 bits au lieu de 16, bénéficie d’un débit de 1411 kbps et d’un échantillonnage allant jusqu’à 192 kHz. En résulte une meilleure restitution.

DTS-ES : La réponse au Dolby Digital EX. Une voie centrale est ajoutée à l’arrière. Il s’agit donc d’un format 6.1.

DTS-HD Master Audio : Aussi appelé le DTS-HDMA, il marque le passage à la haute définition et au format sans perte (lossless). Il peut alimenter 8 canaux (7.1) à 192 kHz en 24 bits pour un débit d’environ 24 Mbps. Le signal est transmis par du HDMI 1.3 minimum. Il s’agit, vous l’aurez compris, de la réponse au Dolby Digital True HD.
Avantage par rapport aux précédents formats : la très haute qualité du rendu.

Un amplificateur audio/vidéo doit aujourd’hui proposer le Dolby TrueHD et le DTS-HDMA, la haute définition du son. Ne négligez pas non plus les liaisons sans fil (WiFi, Bluetooth) et les prises en façade, très pratiques.

DTS-HD High Resolution Audio : Les Blu-ray qui ne disposent pas de pistes DTS-HD Master Audio, très volumineuses, peuvent utiliser le DTS-HD High Resolution proposant 8 pistes (7.1) à un taux d’échantillonnage de 96 kHz en 24 bits pour un débit fixé à 6Mbit/s.

DTS 96/24 : Il s’agit cette fois d’un format audio haute résolution poussant le taux d’échantillonnage à 96 kHz en 24 bits afin de redonner de l’ampleur à vos DVD et CD audio.

DTS:X : La réponse à l’ATMOS puisque ce format donne de la verticalité au son. Ainsi, vous ajoutez 2 à 4 enceintes à votre système 5.1 à 9.1 pour un rendu audio tridimensionnel. Il faut que l’amplificateur soit compatible sinon la piste sera lue en DTS HD Master Audio , en revanche, il n’y a pas besoin d’enceinte spécifique.

DTS Neural X : Ce format simule le DTS:X à partir de source mono, stéréo, 5.1 et 7.1. Évidemment, ce n’est pas aussi bon qu’une source DTS-HD Master audio, mais ça donne davantage d’ampleur à une bande-son.

DTS-HD Express : Il s’agit d’un format permettant d’envoyer un signal DTS depuis une source disposant d’un débit plus faible comme un site de broadcasting,, un flux TV ou une copie numérique.