Paris Games Week 2017 : les multiples facettes du jeu vidéo

Pour sa 7e édition, le salon du jeu vidéo Paris Games Week a une nouvelle fois fait le plein. Plus de 300 000 visiteurs se sont précipités à la Porte de Versailles du 1er au 5 novembre pour découvrir les consoles, les périphériques PC mais aussi et surtout… les jeux ! Et si vous avez encore de la place sur votre lettre au Père Noël, vous allez (re)découvrir quelques noms à ajouter…

Avant de parler jeu, parlons matériel. Si la VR était la grande star de 2016 (voir notre reportage), ce sont les consoles qui ont donné de la « voix » cette année. Il faut dire que les 3 cadors du monde de la console étaient enfin tous réunis et pas pour rien.

Évidemment, des fanatiques de PC comme nous le sommes ont un regard parfois amusé (cette arène de PUBG sur le stand Xbox One X… alors que le jeu n’existe que sur PC ^^) mais nous sommes joueurs avant tout et nous avons nos petites doses de pur plaisir.

C’est Nintendo qui, à nos yeux, a bien joué le coup avec un stand très ouvert, de multiples titres jouables sans faire 3 heures d’attente et surtout sa désormais fameuse Switch. Un joli retour de la part de Mario et ses amis qui avaient boudé l’édition précédente.

Pourtant, la tâche n’était pas simple avec d’un côté la console « la plus puissante du monde » (c’est-à-dire pas au niveau du PC ^^ #troll), la Xbox One X de Microsoft, et de l’autre les nombreux jeux exclusifs et les mises en scène de Sony pour ses Playstation 4. La firme nippone avait annoncé un line-up de folie avant l’événement et s’il fallait s’armer d’une patience incroyable pour les toucher, les Battlefront II, Detroit : Become Human et bien sûr le très attendu 2e épisode de The Last of US ont mobilisé les foules.

Côté hardware, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement qu’il y avait Materiel.net à cette Paris Games Week 2017 ! Certes, les périphériques de jeux étaient logiquement sous le feu des projecteurs. Mais côté composants… Mention spéciale à Gigabyte, Asus ROG et Thermaltake qui ont su mettre en avant le PC, ce dernier exposant de belles configurations rétroéclairées avec ses produits mais aussi un drôle de siège gamer, le X Comfort Air, doté de 4 ventilateurs et 3 modes de vitesse sous… l’assise. Mais même ces fabricants ont disposé sur leurs stands de quoi jouer, pour bien tester in situ !

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2018, l’année du Kamehameha ?

Venons-en justement aux jeux. Au-delà des exclusivités, plusieurs titres nous ont tapé dans l’œil en dépit d’un manque flagrant d’annonces. La PGW semble plus un salon pour tester les jeux que pour en découvrir de nouveaux.

Nous ne vous ferons pas l’affront de revenir sur des titres que vous connaissez déjà, ces blockbusters de fin d’année qui se dévoilent depuis près d’un an pour certains (Assassin’s Creed, Far Cry 5, Destiny 2, le nouveau Call of…).
Mais si nous ne devions en retenir qu’un, ce serait à coup sûr Dragon Ball Z Fighter Z. Attendu pour le début 2018, le titre de Bandai Namco a montré que gameplay aux petits oignons et graphismes fidèles à l’œuvre pouvaient aller de pair. Et pour quel résultat !! Nerveux, fluide, doté d’une 2D à faire pâlir les accros à la 3D et d’animations toutes plus folles les unes que les autres, Dragon Ball Z Fighter Z est sans nul doute LE jeu que les fans de la série attendaient. Une grosse claque !

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Lui aussi multiplateforme et issu d’une licence à succès, Monster Hunter World, du même éditeur, vient faire sa première incursion sur PC (et sur consoles de salon). Et pour la réussir, il introduit un système de monde semi-ouvert tout en gardant l’essence de la série : la chasse aux gros (voire très gros) monstres et la maîtrise des armes. L’univers est magnifiquement rendu grâce à un environnement et à des monstres impressionnants et les combats promettent des moments épiques tout en conservant l’identité de MHW.
Dernière preuve que Bandai Namco a réussi sa PGW, la recette appliquée à Monster Hunter se retrouve en partie avec Ni No Kuni II. Le premier épisode de ce titre très RPG n’avait pas séduit en Europe, qu’à cela ne tienne, le second se veut plus adapté avec des phases de combat plus dynamique et un univers revu.

L’autre grand studio qui a bien joué cette PGW, c’est, comme souvent, Ubisoft avec un line-up très varié, de la course automobile au FPS. C’est même parfois le grand écart entre Just Dance et Ghost Recon Ghost War, South Park et Steep. Une année prolifique pour Ubi qui plus est avec des titres qui, chacun dans leur style, semblent avoir trouvé leur public.

Esport et bien plus encore

Si vous n’êtes jamais allé à la Paris Games Week, sachez qu’elle se répartit sur 3 zones.
La première est dédiée aux jeux comme nous venons de le voir.

Il y a bien sûr également un grand hall pour tout ce qui concerne l’Esport, des compétitions (Fifa 18 et Rainbow Six y ont eu fière allure) aux différents « acteurs », marchands et fabricants. Ce côté un peu à part est quelque peu dommageable pour les visiteurs, tant par la distance à parcourir au milieu de la « meute » que par la différence d’ambiance.

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Une fracture encore plus visible sur le Hall 2 où étaient rassemblés les animations pour enfants, les espaces pédagogiques, le made in France (mention spéciale à Huge Bang Bang, sorte de Moba en 2D), les jeux indépendants, etc. Un joyeux mélange de tout ce qui ne rentre pas dans la case « Esport » ou « commercial », là aussi bien dommageable.

Car ce Hall 2 nous a semblé aussi intéressant et légitime que son décor était vieillot ! Autant d’écoles informant et préparant aux métiers du jeu vidéo, des ateliers de codage pour les plus petits, des compétitions ESWC Kids, ou encore l’association Women in Games, qui prône la mixité dans le jeu vidéo prouve que ce dernier va bien au-delà de sa propre nature. Après tout, pédagogie et aspect ludique se marient très bien ! Et c’est d’ailleurs dans ce Hall 2 que l’on pouvait jouer le plus facilement. Si la Xbox One X ou les derniers titres y étaient absents, Nintendo Switch, PS4 et retrogaming se laissaient approcher facilement. Astuce à retenir pour l’année prochaine !