E3 2021 : trois pour le prix d’un !

Le salon de l’E3 se déroulera du samedi 12 juin au mardi 15 juin ; un cru totalement virtuel avec déjà quelques poids lourds confirmés et d’autres éditeurs qui brillent par leur absence. Les organisateurs promettent du renouvellement et créent déjà une petite surprise avec l’intégration du Future Games Show et du PC gaming Show.    

Les forces en présence et les absents

De grands acteurs de l’industrie ont confirmé leur présence à l’E3. Plutôt que simplement les égrener, émettons quelques hypothèses sur des titres susceptibles d’être invités la fête en plus, on l’espère, de nombreuses surprises.  

Microsoft arrivera-t-il à faire oublier la gêne ressentie face au précédent trailer de Halo Infinite ? En apprendrons-nous plus sur Psychonauts 2, Stalker 2, Scorn ? Le prochain Elder Scrolls sera-t-il dévoilé sous la bannière Xbox maintenant que Bethesda est dans l’écurie de Microsoft ? Deathloop, Age Of Empire IV et le Game Pass auront probablement leur petit instant promo.
Take Two Interactive confessait en février travailler sur pas moins de 93 jeux pour les 5 prochaines années. Très peu d’éléments ont filtré, mais ne vous attendez pas trop à un clin d’œil de leur label Rockstar au sujet de GTA VI.

Beaucoup d’éditeurs se mettaient déjà en marge de l’E3 pour des raisons de coût prohibitif des stands et un retour sur investissement discutable. L’E3 tente aussi de SE sauver avec cette nouvelle formule.


Ubisoft a d’ores et déjà annoncé que l’Ubi Forward se tiendra le 12 juin à 21h. Sans doute l’occasion de revenir sur Far Cry 6, et nous mettons une pièce sur un Mario+les lapins crétins. Quant à un retour de la licence Splinter cell ou un remake acceptable de Prince of Persia Les Sables du temps : on peut toujours rêver…
– Du côté de Nintendo, le spectre d’une Switch pro prend de plus en plus forme et quelques news sur Bayonetta 3 seraient les bienvenues, mais nous n’y croyons pas. Aurons-nous davantage de choses à nous mettre sous la dent que Mario Gorlf Super Ruch ou Pokemon Arceus ?
– Le dimanche 13 juin (l’heure n’a pas encore été communiquée) se dérouleront les Futur Games Show et PC gaming Show. Aucune information pour le moment sur le contenu, mais nous devons nous attendre à 2h30 de trailers et d’annonces.
Warner Bros et son Back 4 Blood ainsi qu’Hogwarts Legacy, la version PC de Monster Hunter Rise chez Capcom, le PES de Konami seront sont parmi les titres attendus lors des conférences respectives de ces éditeurs. Sans oublier la présence de Koch Media. Nous espérons aussi avoir des nouvelles de SIFU, Sable, Dying Light 2, peu importe la conférence dans laquelle ils apparaissent !

Sony, Electronic Arts, Activision-Blizzard, Sega, Bandai Namco Entertainment et Square Enix (rien que ça !) ne souhaitent pas se mélanger au petit peuple, préférant organiser chacun leur conférence perso au moment choisi par leur soin. On prend évidemment beaucoup mieux la lumière des spots quand on est seul à être éclairé ! Ainsi, inutile d’espérer la moindre annonce supplémentaire sur, au hasard, Diablo II : Resurrected, Gran Turismo 7, Kena, God Of War, Final Fantasy XVI, etc. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’info durant l’été, loin de là. Une petite guerre en coulisse ne serait-elle pas aussi en train de se mettre en place avec le Summer Game Fest ?

Le Summer Game fest tente de prendre la place laissée vacante par l’E3 en 2020.  Mais la communication autour des jeux est-elle en train de changer après une année difficile et le cas Cyberpunk 2077 ?

La pénurie comme révélateur

Le secteur du jeu vidéo bat plus que jamais des records en termes de chiffres d’affaires, mais se montre moins dynamique en ce début d’année. Comment lui en tenir rigueur ? Les reports s’accumulent pour deux raisons : la réorganisation du travail liée à la pandémie, et les pénuries de composants empêchant la vente de console et de cartes vidéo.
Ces problèmes de production illustrent un effet pervers qui n’avait échappé à personne, mais nous saute aujourd’hui au visage. Cette industrie brasse des millions pour le développement d’un titre qui bénéficie souvent d’une fenêtre de sortie de quelques heures. Résultat ; les éditeurs organisent une communication ad nauseam pour se faire remarquer le jour J, les équipes de développement sont soumises à de grosses pressions pour sortir un titre à une date calculée au doigt mouillé ou calée sur la grogne des investisseurs et des joueurs aux attentes démesurées finissent par émettre un jugement aussi nuancé que « c’est génial » ou « c’est de la merde ».

Stalker 2 est au top de nos attentes. Mais plutôt que des campagnes de com’ et des annonces en pagailles, on espère une vidéo de gameplay en temps réel et, pourquoi pas, une démo avant la sortie !    

Seulement, en ce moment, les consoles ne sont pas là. Même les PCistes sont dans une posture d’attente, prêts à craquer sur des jeux pour tester leur prochaine RTX 30… quand ils auront enfin pu mettre la main dessus. Est-ce le bon moment de sortir un titre au risque qu’un investissement massif et des mois de travail se retrouvent dans les bacs de soldes avant que l’on puisse mettre la main sur la bécane qui le fera tourner ?

On assistera forcément à des effets d’annonces et une communication contrôlée pour préparer les mois de reprise mais le contexte actuel va peut-être avoir le mérite de chasser les années de grandiloquence et de trailers à la limite du mensonge. Une nouvelle formule plus fade par les joueurs habitués à l’hystérie des conférences ; nous la qualifierons simplement de plus pondérée. Cette grand-messe pourrait être révélatrice d’une nouvelle tendance. 
Bientôt la réponse lors de 4 jours de conférences de presse en direct et des stream vidéos !