L’Oled, la TV de demain, c’est pour bientôt ?

La différence de qualité entre les écrans OLED et LCD saute aux yeux. Le premier procure un effet « wahou » immédiat. Et comme la 4K UHD s’y décline déjà, la claque peut être monstrueusement agréable (si, si) pour ceux qui ont une TV qui date. Si la qualité saute aux yeux, le positionnement haut de gamme des TV Oled ne leur permet pas encore de rentrer dans tous les foyers, l’écart de prix étant en faveur du LCD. La situation pourrait bouger si LG ne reste pas le seul producteur d’écrans exploitant cette technologie, ou si des dérivés technologiques se répandent….

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« Le plasma est mort, vive l’OLED », expliquent les puristes en quête perpétuelle du téléviseur parfait. Dans les grandes lignes, ils ont raison. La disparition du plasma (principalement pour des raisons de respect des normes d’énergie beaucoup trop coûteux) a laissé les amoureux d’images un peu sur leur faim jusqu’à l’arrivée des écrans OLED et notamment des modèles 4K UHD. Mais le diable se cache dans les détails Les modèles sont jusqu’ici peu nombreux en raison d’un positionnement tarifaire élevé.

Tout comme le plasma, la technologie OLED apporte un confort d’utilisation supérieur à celui des écrans LCD. Alors que les cristaux liquides des écrans LCD ont besoin d’un rétro-éclairage (cathodes, Edge LED ou Full LED), les pixels des écrans OLED (à base de diodes électroluminescentes organiques) sont animés par quatre (on cinq) sous-pixels, chacun source de lumière. Cette granularité fait des merveilles.

Écrans OLED : des noirs absolus, des couleurs et un contraste hallucinant, un confort inégalé

L’approche OLED autorise une profondeur de noir offrant un contraste qui tranche avec les approximations des écrans LCD, même de dernière génération. Le dégradé de gris et le rendu des couleurs sont aussi sans commune mesure. À cela s’ajoute des temps de réponse fulgurants, une homogénéité du rendu sur l’ensemble de la dalle et un angle de vision hors du champ des LCD, limité à 40°.

Cerise sur le gâteau, le spectre de couleurs de l’OLED dépasse la norme de référence REC.709 sur laquelle se calent les LCD. Ce dernier bon point est à tempérer avec deux bémols. D’une part, la fidélité du rendu des couleurs dépend moins de la technologie que du téléviseur. D’autre part, les sources d’images en sont encore au REC.709. Patience donc pour en tirer toute la quintessence.

On enfoncerait le clou en ajoutant d’autres détails de moindre importance en faveur de l’OLED : les dalles sont plus fines que celles en LCD (pas de rétroéclairage) et cette technologie permet de produire plus facilement des écrans incurvés. Les deux technologies consommant autant d’électricité l’une que l’autre, les écrans LCD ne tirent leur épingle du jeu que sur un seul point, celui de la luminosité, deux fois plus importante qu’en OLED mais pas vitale pour les amoureux de cinéma.

Des difficultés à se pérenniser

Mais les écrans OLED n’en sont qu’à leurs premiers pas sur le marché grand public sur lequel ils ont mis du temps à arriver. La première tentative de lancement, il y a quelques années, s’était soldée par un échec cuisant. LG était alors « concurrencé » par Samsung* et bien que, sur le papier, la technologie soit moins complexe que celle des LCD, le rendement des chaînes de production était désastreux.

De plus, la durée de vie de certains composants des premiers modèles OLED était bien courte (les diodes de couleur bleue en particulier). Les choses sont arrangées désormais : les derniers écrans mis en production auraient une espérance de vie d’au moins 30 000 heures, soit plus de quinze ans s’ils restent allumés 5 heures par jour.

Alors que les écrans LCD ont fini par supplanter les modèles plasma en commençant par grignoter le marché des écrans de plus petite taille, c’est plus logiquement par le biais des plus grandes tailles (55″ – 140 cm de diagonale) que les OLED tentent leur percée. En effet, alors que les LCD profitent à plein des économies d’échelle engendrées par plus de 260 millions d’unités produites dans le monde l’an dernier, l’OLED réserve la qualité supérieure de ses écrans aux grands modèles. Une stratégie d’autant plus payante que le segment des modèles 50″ et au-delà devrait croître de 40 % cette année.

l'alternative Qled

Aperçu des nano-cristaux utilisés dans le QLED

Mais tant que LG Display sera le seul producteur mondial de dalles OLED, rien ne l’obligera à baisser ses prix. Samsung, numéro un mondial des téléviseurs, a annoncé qu’il restait fidèle au LCD après son premier échec. Il vient d’ailleurs de lever le voile sur les QLED, ces diodes à boite quantique pour tenir la dragée haute aux diodes électroluminescentes organiques. A moins que d’autres constructeurs n’emboitent le pas de LG pour offrir enfin une large offre en TV Oled et permettre à tout le monde de profiter de ce qui se fait actuellement de mieux en matière de TV !

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*Voir l’article des Numériques sur l’arrêt de l’Oled par Samsung