Test Injustice 2 : du grand spectacle pour tous

NetherRealm a donné un nouvel élan aux jeux de combat à base de super héros avec le premier Injustice. Le studio est un temps repassé en mode saignant avec un Mortal Kombat X maitrisé puis réengage Batman et consorts pour sauver la planète et nos différents univers parallèles… rien que ça.

Ce qu’on en pense ?

Rappelons aux retardataires que Superman est passé du mauvais côté de la force après que le Joker l’ait obligé à tuer Lois. Le vilain Kryptonien, à la tête d’un régime totalitaire, est corrigé par Batman et se retrouve dans la seule cage capable de le contenir. Dans le second épisode, l’homme chauve-souris surveille cette paix précaire très vite déséquilibrée par une nouvelle alliance de vilains dont le visage simiesque (on vous laisse deviner qui est à la manœuvre) préfigure d’une menace bien plus importante, prête à dévorer des planètes entières.

Une fois encore, on s’amuse d’un scénario grandiloquent, mais qui a le mérite d’installer une campagne solo d’une dizaine d’heures si l’on refait une seconde fois l’histoire pour voir les deux fins alternatives.

Avec pas moins de 28 héros dans le roster de départ, NetherRealm contente les fans de la licence ravis de retrouver les figures emblématiques comme les seconds couteaux. Les personnages sont aussi faciles à prendre en main que dans l’épisode précédent. Trois boutons pour les coups (faible, moyen, fort), un pour le superpouvoir, puis quelques combinaisons pour les contres et les brûle-jauge ; Injustice donne vite l’illusion d’une certaine maitrise. Ainsi, les débutants chorégraphient de jolies escarmouches et se frottent avec plaisir aux différentes missions solos en évitant soigneusement le mode expert. Les fans de jeu de combats ajouteront à cette panoplie de coups la maitrise des esquives et des annulations de combo. Injustice 2 demande alors travail et persévérance ; un défi à la hauteur de la scène e-sport.

NetherRealm ouvre la voie des campagnes solos conséquentes dans les jeux de combats. En revanche, optez pour la VO.

Injustice 2 côté technique

Animations, décors et costumes flattent la rétine, seuls quelques visages manquent un peu de charisme, notamment Bruce Wayne avec son corps de spécialiste MMA (l’art martial) et sa tête d’expert MMA (la compagnie d’assurance). Dans l’ensemble le jeu est peu gourmand. Il tourne en 1080p à 60 images par seconde avec les filtres calés au plus haut sur notre configuration Beast. Pour une expérience très confortable dans les résolutions les plus hautes en mode « tout à fond », le Goliath est la meilleure alternative.

Injustice 2 propose un test de performance pour vous assurer que l’expérience en ligne n’est pas gâchée par les réglages vidéo.

Le stick arcade Razer Atrox est un excellent partenaire pour les jeux de combats, mais l’utilisation systématique des gâchettes pour les contres et les brûle-jauge font que certains joueurs préféreront le gamepad Microsoft Elite ou autres manettes plus traditionnelles.

Multijoueurs et autres petits bonus

C’est assez rare dans un jeu de combat pour être souligné ; jamais une partie solo ne nous aura autant captivés. La campagne occupe déjà quelques heures avant de lancer les quêtes quotidiennes du multivers. Vous pouvez aussi intégrer une guilde et poursuivre conjointement des objectifs. La motivation, outre le plaisir de tataner son prochain, est de décrocher des caisses d’objets qui améliorent les statistiques des personnages, car oui, Injustice 2 se drape aussi d’une petite dimension jeu de rôle assez motivante pour relancer fréquemment le jeu.

On ne rate évidemment pas la case achat in app pour des personnages supplémentaires ainsi que les caisses de loot, mais rien qui ne déséquilibre le jeu.

On entend d’ici les grincements de dents concernant le problème d’équilibrage. Rassurez-vous, le combat en multijoueur peut se faire à la loyale, sans bonus d’équipement, en sélectionnant les modes de jeux prévus à cet effet. La maitrise et le très long apprentissage des coups d’un personnage à la frame prêt feront alors la différence lors des joutes entre fins compétiteurs. Facile à prendre en main, dur à maitriser est le credo de NetherRealm. Il l’applique avec opiniâtreté afin de concocter un jeu équilibré, plein de nuances pour qui a la patience de creuser une jouabilité étudiée au cordeau, mais suffisamment gratifiant en solo si l’on a juste envie de baffer du vilain sans se prendre la tête. Un jeu réellement tout public.