Vidéoprojection : l’ultra courte focale, rivale de l’écran plat

Image grand format malgré un faible recul, installation facilitée, nombreuses fonctions intégrées… Le vidéoprojecteur à ultra courte focale a bien des atouts à faire valoir pour le Home Cinema, et même pour un usage au quotidien.

Voici que se profile l’Euro 2020, où les Bleus seront peut-être consacrés une nouvelle fois. Comme de coutume à l’approche d’une compétition sportive d’envergure, les dossiers vous invitant à changer de TV vont fleurir. Mais sur Matblog, nous avons décidé qu’un autre produit méritait un coup de projecteur, expression qui tombe à pic : et si, au lieu d’un écran plat, vous optiez pour un vidéoprojecteur à ultra courte focale ?

Ce type de vidéoprojecteur se distingue par son rapport de projection qui, par convention, est égal ou inférieur à 0,3. Dit autrement, un VP UCF, placé à trente centimètres du mur ou de l’écran, est malgré tout capable de produire une image d’un mètre de base.

Ce très faible recul signifie de nombreux avantages. Vous pouvez créer votre Home Cinema dans une petite pièce, premièrement, alors qu’un VP classique réclame plusieurs mètres de recul, à taille d’image égale.

Ensuite, l’installation est grandement simplifiée : un VP UCF se pose juste sur un meuble devant les spectateurs, comme une TV. Un VP classique, lui, doit être fixé en hauteur à une potence ou monté sur une étagère à l’arrière de la pièce.

À l’instar du HZ40UST d’Optoma et ses 4000 lumens, un vidéoprojecteur ultracourte focale, prévu pour remplacer l’écran plat, bénéficie d’une source lumineuse puissante. Mais la semi-pénombre est toujours conseillée pour que l’image ne paraisse pas délavée.

Un VP UCF étant proche de la surface de projection, le rendement lumineux est également meilleur. Enfin, personne ne risque de projeter son ombre en se déplaçant entre la source de projection et l’écran…

La comparaison faite, plus haut, entre un VP UCF et une TV n’est pas anodine. Du reste, certaines marques chinoises, Hisense en tête, qualifie leurs produits de « laser TV », même quand aucun laser n’est à l’intérieur. En vérité, le mot important est TV, car un VP UCF vise le remplacement de votre écran plat, lequel n’en demeure pas moins une bonne solution complémentaire.

Prévu pour fonctionner même en plein jour, un VP UCF incorpore à cet effet une source lumineuse puissante. A titre d’illustration, le HZ40UST d’Optoma embarque une source de 4000 lumens. Ne vous faites pas d’illusion cependant : la semi-pénombre est toujours conseillée pour préserver le contraste de l’image.

Intégration poussée

Si vous doutiez encore qu’un VP UCF a tout d’un TV, son équipement et son intégration poussée devraient vous convaincre. De la même façon, il dispose de connecteurs HDMI, d’un tuner TNT (voire d’un tuner câble et satellite), de ports USB, etc.

Il peut aussi être connecté, via Wifi ou Ethernet, et devient un Smart VP, avec l’appui d’un véritable système d’exploitation (Tizen chez Samsung, Vidaa U chez Hisense, Android TV…) et son lot d’applications notoires, comme Netflix ou Youtube. La connectique et les fonctions sont dignes de celles d’un écran plat.

L’aspect audio n’est pas en reste, une barre de son étant souvent intégrée dans la plupart des modèles de Benq, Optoma, Hisense… Signé Samsung, le VP The Premiere LSP9 possède par exemple un système audio 4.2 d’une puissance totale de 40 watts. C’est souvent bien mieux que ce qui est proposé sur un écran plat, de plus en plus mince.

Les VP UCF, ici The Premiere LSP9 de Samsung, sont vraiment des produits tout-en-un, intégrant un tuner, un OS et des applications connectées, une barre de son…

Ceci étant dit, qu’est-ce qui distingue un modèle UCF d’un autre ?

À vrai dire, ultra courte focale à part, on observe le même étagement de gamme et les mêmes caractéristiques et technologies différenciantes que sur les VP traditionnels : Full HD ou 4K (les définitions inférieures sont réservées à un usage bureautique et professionnel, dans l’entreprise ou l’éducation), technologie TriLCD (notamment chez Epson) ou DLP-DMD, source LED (sur le VP compact HF65LSR de LG), laser ou lampe, etc. On vous renvoie à notre guide pour des explications plus détaillées.

Un point est à noter, cependant.

De fait de leur conception atypique, la majorité des VP UCF, hormis quelques exceptions de la part d’Epson notamment, ne possèdent pas de zoom. Pas moyen d’ajuster l’image une fois le VP posé, donc, sauf en décalant légèrement celui-ci. A propos, la configuration initiale d’un tel VP demande de calibrer l’image, en particulier sa géométrie. Si vous déplacez ultérieurement le VP, un nouveau réglage s’impose.

Image sans défaut avec un écran

De façon générale, une question est souvent posée pour la vidéoprojection : un écran spécial est-il nécessaire ou non ? Il est vrai qu’un beau mur blanc peut faire l’affaire, à plus forte raison quand il est revêtu d’une peinture spéciale qui améliore le gain.

Sauf qu’un VP UCF, placé au pied du mur (aucun jeu de mot là-dedans), projette une lumière plus rasante, qui ne pardonne pas les surfaces à la planéité aléatoire. La moindre aspérité, surlignée par son ombre, saute aux yeux !

De fait, un écran de projection est recommandable. Du reste, le Hisense 100L5F-B12 est livré obligatoirement avec son propre écran de projection (100 pouces de diagonale), dont la surface en escalier absorbe la lumière ambiante et améliore la réflexion de la lumière du VP. Idem avec le Hisense 88 L5VG, dont l’écran de 88 pouces de diagonale diffuse, en supplément, un son surround à 360°.

Livré avec le 88L5VG de Hisense, cet écran déploie non seulement une large diagonale (88 pouces) mais aussi quelque 100 000 unités audio, qui produisent un son surround à 360°, avec une puissance de 90 dB.

Et si vous optez pour une autre marque et ne savez pas quel écran choisir, Matblog vous propose des kits incluant le VP et l’écran adapté. Le VP Optoma UHZ65UST peut ainsi être fourni avec l’écran Lumene Movie Palace, offrant une image de 85 à 120 pouces de diagonale.

Le HDMI 2.1 se fait attendre

Enfin, puisque nous parlions de sport dans l’introduction, existe-il des technologies qui bonifient le visionnage des évènements sportifs, en fluidifiant les mouvements notamment ? Plusieurs VP UCF bénéficient d’une fréquence verticale qui peut atteindre 120 Hz, en effet. Cependant, même s’ils sont compatibles 4K, ils produisent une image 4K limitée à 60 i/s, en raison de leur port HDMI 2.0 et pas 2.1. Sinon, il faut se contenter d’une image Full HD, ce qui est déjà pas mal.

En outre, la compensation de mouvement est parfois disponible, comme sur les écrans plats. Le VP calcule des images intermédiaires avant de les afficher, renforçant du coup la sensation de fluidité. Chez BenQ par exemple, la technologie s’appelle MEMC.

Notez que les fabricants s’intéressent aussi aux joueurs.  Le VP The Premiere LSP7 de Samsung dispose ainsi de la fonction Real Game Enhancer+, pour atténuer le retard à l’affichage, et de Freesync VRR, pour éliminer les saccades. TV, jeu, sport, streaming, cinéma… Le VP à ultra courte focale est désormais paré à tous les spectacles.

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