Sur une carte-mère, le socket, c’est la partie émergée de l’iceberg. Lien entre le processeur et le chipset, il détermine le choix de la lignée de processeurs et de toutes les fonctions que proposent les cartes-mères. Mais face aux multiples itérations des fondeurs, au Tick-tock* d’Intel et aux noms pas toujours explicites, il n’est pas forcément simple de se repérer. Révisions des classiques !
Le socket, c’est celui dont on ne parle quasiment jamais dans un PC. Il fut un temps où c’était le processeur qui avait naturellement la vedette. Depuis, ce sont souvent les chipsets graphiques qui s’accaparent les premiers rôles. Mais le socket, qui en parle ?
C’est pour réparer une vraie injustice que nous avons voulu consacrer un billet à cet élément caché mais central des cartes-mères. Car de la qualité du socket dépendra la capacité de votre ordi à bien faire fonctionner l’ensemble de ses composants entre eux.
Et mes sockets…
Le socket, c’est cette plaque constellée de points de contact sur votre carte mère, qui attend de recevoir un processeur et qui crée le lien entre le processeur et tous les éléments que celui-ci pilote. D’ailleurs, à chaque socket correspondra certains processeurs seulement.
Plus précisément, le socket est à la croisée des chemins entre, d’une part, le processeur et, d’autre part, le chipset. Par son entremise, le processeur s’adresse à ce jeu de composants qui joue le rôle de chef d’orchestre entre tous ceux qui s’y trouvent. C’est le mariage de ces trois éléments qui détermine la configuration d’une machine : puissance de calcul, vitesse d’affichage, capacité de stockage, etc.
Les tableaux ci-dessous présentent la liste des sockets les plus répandus en leur associant les gammes de processeurs compatibles. Choisir un processeur pour sa machine dépend donc du socket, mais également d’autres paramètres liés à la carte-mère et à son chipset. Tout d’abord, l’enveloppe thermique (TDP) de la carte doit être suffisante pour supporter celle du processeur. Ensuite, il faut s’assurer que, d’une part, le chipset présent sur la carte-mère pourra répondre aux sollicitations du processeur envisagé et, d’autre part, que la version installée du bios le reconnaît.
À la suite de cet article, nous vous proposons plusieurs liens qui vous permettront d’explorer les vastes choix possibles à partir soit du processeur, soit de la carte-mère.
A chaque socket, ses processeurs
Chez Intel
| Socket | Année de lancement | Processeurs | Mémoire | Chipsets |
| LGA 2011 | 2011 | Core i7-38xx/39xx Core i7-48xx/49xx |
DDR3 | 1 (X79) |
| LGA 2011-3 | 2014 | Core i7-58xx/59xx Core i7-68xx/69xx |
DDR4 | 1 (X99) |
| LGA 1150 | 2011 | Core i7-47xx Core i5-4xxx Core i3-4xxx Pentium G3xxx Celeron G18 |
DDR3 | 8 |
| LGA 1151 | 2015 | Core i7-67xx Core i5-64-65-66xx Core i3-60-61-63xx |
DDR4, DDR3 | 6 |
Chez AMD
| Socket | Année de lancement | Processeurs | Mémoire | Chipsets |
| AM3+ | 2011 | FX | DDR3 | 3 |
| FM2+ | 2014 | Athlon X4 A4/A6/A8/A10 |
DDR3 | 4 |
| AM1 | 2014 | Sempron Athlon |
DDR3 | – |
Tenir compte d’un ensemble de composants pour faire le bon choix
Les processeurs restent auréolés d’une gloire qui remonte à l’époque où leurs ancêtres étaient d’une lenteur affligeante. Chaque gain de performance apporté par les dernières évolutions de puces était salué avec soulagement. Aujourd’hui, même les moins puissants de ces processeurs sont assez performants pour animer un poste bureautique. Et les gains de densité sur les puces ont aussi permis à Intel et à AMD d’embarquer dans la plupart d’entre elles la gestion de l’affichage graphique (IGP).
Moralité, plutôt que de tout miser sur le processeur dans le choix d’une machine, et d’opter pour le socket qui lui convient, mieux vaut déterminer son choix en tenant compte dans son budget d’autres éléments clés comme la carte graphique, le SSD ou le type et la quantité de mémoire.
L’offre de sockets d’Intel se divise en deux branches : les 2011 et 2011-3 (Sandy Bridge-E, Haswell-E et Broadwell-E), d’un côté, et 1150-1151 (Haswell et Skylake) de l’autre. En sachant que ces chiffres correspondent au nombre de contacts qui se trouvent sur le processeur et qu’ils n’ont rien avoir avec la chronologie. Le socket 2011-3, se trouve sur les cartes-mères haut de gamme, accompagnées de chipsets qui regorgent de fonctionnalités. Ce socket accueille les processeurs au summum de la technologie avec un nombre record de cœurs. Rares étant les logiciels, jeux compris, capables de solliciter plus d’un cœur à la fois, les processeurs multicoeurs servent surtout pour le… multitâches. Quant au tout nouveau socket 1151, associé au terme Skylake, il accueille des processeurs qui satisfont les besoins de l’immense majorité des utilisateurs.
Si c’est neuf, c’est que c’est bon
Chez AMD, le très haut de gamme a été délaissé pour se focaliser sur le rapport qualité/prix et, plus précisément sur le TCO (total cost of ownership). Il prend en compte la facture totale, consommation électrique au quotidien comprise.
Que l’on opte pour un processeur Intel ou AMD, mieux vaut sélectionner un modèle qui s’insère dans un socket de dernière génération, quel qu’il soit. Ce choix ouvre celui dans une palette de chipsets mieux à même de supporter les futures générations de périphériques.
Le seul contre-argument au choix de cet investissement plus pérenne, c’est la décision de vouloir conserver des éléments d’une configuration précédente comme des barrettes mémoires ou des cartes PCI.
Quelques outils en ligne pour trouver les couples processeur/carte-mère compatibles :
Asus (en français)
Entrée par modèle de processeur ou de carte-mère
Gigabyte (en français)
Entrée par modèle de processeur ou de carte-mère
Intel (en anglais)
Vous identifiez votre processeur et le site affiche la liste des cartes-mères compatibles.
Vous identifiez le chipset de votre carte-mère, le site affiche une liste de cartes-mères et, pour chacune, celle des processeurs compatibles.
MSI
Entrée par modèle de carte-mère ou par socket
* les processeurs sont améliorés par l’alternance de 2 axes, une fois d’un point de vue gravure, un autre d’un point de vue architecture)
