iGPU : on peut jouer sans carte vidéo !

AMD préparerait des iGPU architecturés en RDNA 2 sur Rembrandt ! Pas de panique si vous n’avez pas compris cette première phrase, nous allons revenir sur le concept d’iGPU, son utilité, et ce que l’avenir nous réserve. Pour vous mettre l’eau à la bouche, disons qu’un ultraportable bureautique pourra bientôt taquiner du jeu AAA, mais avec pas mal de compromis. Éclaircissons la chose.    

Qu’est-ce qu’un CPU, un GPU, un IGPU, un APU, un Abu ?

Dans les grandes lignes, car rentrer dans le détail nécessiterait d’évoquer les liens avec la RAM, la bande passante, la dissipation thermique (etc.) nous pouvons simplifier ainsi :

– Le CPU (Central Processing Unit) est votre processeur. Il prend en charge l’ensemble des calculs nécessaire au bon fonctionnement de votre système. AMD (Ryzen) et Intel (Core) se livrent une concurrence féroce sur ce marché.

– Le GPU (Graphics Processing Unit) est votre carte graphique. Les instructions traitées sont dédiées et optimisées pour l’image et la vidéo. Nvidia (GeForce) a de nouveau un sérieux concurrent avec AMD (Radeon) sur ce marché.

– L’iGPU (Integrated Graphics Processing Unit) est un processeur graphique intégré à l’architecture de la machine, donc une solution en soutien au processeur (CPU) pour se passer d’une carte graphique. Intel en propose depuis longtemps avec ses HD Graphics, mais la performance en jeu n’était pas leur qualité première.  

– L’APU (Accelerated Processing Unit) est un terme utilisé par AMD qui désigne un processeur intégrant directement des capacités graphiques. Le but est ici de gagner en espace, puisque tout est contenu dans la même puce, mais aussi en rapidité de traitement puisque CPU et GPU sont intimement liés, et enfin en consommation énergétique. Notez qu’un APU est en quelque sorte la somme dans CPU+iGPU

– l’ABU : c’est le singe d’Aladin, donc rien à voir.

Voir les processeurs avec puce graphique


Vous remarquez sur cette vidéo de Benchmark que les tests sont effectués en 1080p et que le niveau de détail varie de low à high selon les titres. Mais nul doute que l’on peut jouer avec un APU.

Les capacités d’un iGPU aujourd’hui ?

Il est évident que la puissance d’une carte de 30 cm consommant 320 watts comme la GeForce 3080 de notre Goliath ne peut pas être contenue dans une solution iGPU ou un APU. Le but d’une puce graphique intégrée était au départ de réduire les frais et la taille de boitier pour des machines bureautiques ou multimédias. Mais les progrès d’Intel et surtout d’AMD en la matière font que l’on peut s’amuser en sélectionnant ses jeux et en adaptant le rendu aux capacités de la machine comme vous le voyez dans la vidéo ci-dessus.


Sans rentrer dans une vague de détails de processeurs et de benchmark, nous pouvons mettre en avant l’excellente tenue du Ryzen 7 5700G qui, lorsque vous limitez les jeux à du 1080 p, peut vous hisser des AAA sortis il y a moins de 5 ans à bien plus de 60 images par secondes. Un Ryzen 5 5600G ne déméritera pas non plus sur les jeux indés et des titres un peu gourmands si l’on sait se montrer pondéré sur le niveau de détails.

Les processeurs AMD muni d’un iGPU ont un G dans leur appellation (Ryzen 7 5700G). Pour les portables, il s’agit de Ryzen 5000 série H ou U (dans une moins mesure). Intel utilise l’appellation G7 (Intel Core i5-1135G7).

Ne vous attendez pas à des miracles, nous nous limitons ici au full HD sur des titres qui ne sont pas récents. Il n’en faut toutefois pas plus pour se faire une configuration apte à lancer les références de l’esport (League of Legends, DOTA, Overwatch), se concevoir un PC joueur version mini ou en SFF (Small Form Factor), donner des velléités ludiques à une machine conçue pour le multimédia, ou se faire plaisir en rétrogaming. Et par rétrogaming nous n’entendons pas seulement les vieux jeux consoles sur émulateurs, mais tout l’univers PC d’avant la décennie précédente ce qui fait déjà pléthore de bons titres.  


Les ordinateurs portables ont aussi tout à gagner avec ces processeurs capables d’afficher des performances 3D honnêtes sans avoir recours à un GPU. Ces dernières années, alors qu’Intel dominait largement le secteur, AMD s’est fait une petite place avec ses Ryzen de 5e génération. Les machines dépourvues d’une solution graphique dédiée peuvent ainsi faire tourner des jeux, même si ce n’est pas absolument pas leur vocation. S’offrir un bon équipement bureautique ne condamne plus à l’austérité d’un tableau Excel et d’un traitement de texte, on pourra aussi se faire quelques petits frags pour se détendre.

Ce Vivobook PRO 15 OLED doté d’un Ryzen 7 5800H est dédié à la bureautique et la création de contenu (photo, vidéo, etc.). Il saura aussi se faire joueur en ajustant la résolution et le niveau de détails. 

Les APU d’AMD bientôt RDNA 2, merci Rembrandt !

AMD s’apprêterait à sortir une nouvelle génération d’APU mobile qui sera a priori présentée le 04 janvier lors du CES 2022. Gravée en 6 nm, elle tourne le dos à l’ancienne architecture, à savoir Vega, au profit de la désormais célèbre RDNA 2 que l’on retrouve notamment dans les consoles de dernière génération.     


Nous ne rentrerons pas dans le détail, car il s’agit de rumeurs et non de tests benchmark validés, mais cette nouvelle génération d’APU pourrait atteindre les capacités d’une 1050 ti. Ça ne nous rajeunit pas diront les plus taquins, mais pour un système qui se passe d’un véritable GPU, cela représenterait des résultats plus que probant. Rendez-vous prochainement pour confirmer ces informations alléchantes.