Non, non, nous ne sommes pas tombés sur la tête… mais empruntons quelques raccourcis faciles, avouons-le ! Il faut dire que le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est attaqué avec un certain brio médiatique à une vieille chimère : disposer d’un assistant virtuel performant et intelligent. Avec les progrès en matière d’IA, d’objets connectés et de domotique, le projet de Mark Zuckerberg a pris vie (c’est le cas de le dire) et met en lumière les avancées qui nous amèneront peut-être à avoir, un jour, notre « Jarvis » personnel.
Si vous suivez l’actualité High-tech, nul doute que vous avez dû apercevoir au moins les titres sur le sujet : Jarvis, l’assistant super intelligent crée par Tony Stark (vous savez, celui qui préfère les slips en teflon quand il vole dans le ciel…), est devenu réalité grâce à Mark Zuckerberg… ou presque !
Le PDG de Facebook aime à se fixer un projet par an (et rappeler par là même qu’il n’est pas « seulement » un décisionnaire, il sait mettre les doigts dans le cambouis). En 2016, son défi fut donc de créer un système domotique poussé, centralisé et intelligent. Pour ce faire, il a délaissé le cambouis pour le code (nous vous laissons découvrir les entrailles de ce dernier, présentées – en anglais – par Zuckerbeg himself) afin de pouvoir piloter sa musique, sa lumière, son chauffage, sa penderie (oui, oui) au doigt (via un smartphone) et à la voix.
Si cela vous paraît un peu trop obscur, cette vidéo, certes bien mise en scène, permet de comprendre un peu mieux :
Proche de la future réalité ?
Zuckerberg n’est pas sur ce plan un véritable précurseur. Un autre grand PDG High-Tech américain, Bill Gates, s’y est déjà attaqué à la fin du siècle dernier. Mais ce qui rend l’annonce du PDG de Facebook intéressante, ce sont plutôt les difficultés qu’il a rencontrées : les objets connectés, la reconnaissance faciale et vocale, l’interaction entre les différentes technologies… Avec ce Jarvis, on constate que toutes les technologies indispensables à une telle utilisation existent même si elles sont parfois balbutiantes. En revanche, rien n’a été fait pour qu’elles s’interfacent. Chez les Zuckerbeg, on utilise ainsi du Crestron, du Sonos, du Samsuns, du Nest… Et ces systèmes ne savent pas se comprendre. Et Zuckerberg d’appeler à l’ouverture des API (les interfaces de programmation pour faire simple) pour y parvenir. La domotique a notamment eu son essor freiné par le cloisonnement entre système que chaque constructeur a voulu un moment préserver pour imposer son modèle. Pour avancer sur le sujet, il ne va pas falloir reproduire la même erreur mais les industriels y sont-ils prêts ?
Mais ce n’est évidemment pas la seule difficulté. L’aspect intelligence artificielle, au sens littéral du terme, nécessite, lui, encore plus de progrès : la reconnaissance vocale, pourtant loin d’être nouvelle, ne sait pas toujours comprendre le sens des phrases ou les nuances dues à la ponctuation ou à la syntaxe. Certains ordres reposent donc encore sur de l’écrit. De fait, la dépendance à un terminal (ici un smartphone Apple) pose donc souci.
Ces difficultés seront sans nul doute balayées dans le futur. Mais il en reste une qui pose problème : la faculté d’apprentissage et d’adaptation d’une machine. Se servir d’un savoir X dans un domaine Y. Le jour où nous y parviendrons, alors nous entendrons peut-être l’une de ces machines nous dire « I’ll be back »…