Quatrième épisode de nos portraits sur ceux qui œuvrent, dans l’ombre comme dans la lumière, pour vous au quotidien. Cette semaine, nous revenons sur le secteur du PC avec Stéphane.
A 38 ans, il est le responsable de l’équipe dite « compo » en interne, celle qui va s’occuper de tout ce qui concerne les PC et plus encore. Évidemment passionné, Stéphane est en perpétuelle ébullition pour pouvoir affirmer notre place de 1er fabricant de PC de France.
Q : En quelques mots, quel est ton métier chez Materiel.net ?
S : Je suis responsable de marché sur les composants, les PC fixes et portables, les logiciels et le réseau. J’encadre une équipe de onze personnes composées de différents métiers.
Il y a des acheteurs et des approvisionneurs qui, en résumé, veillent à la disponibilité des produits et aux stocks. Une tâche complexe en raison de la courte durée de vie des produits.
L’équipe compte également un chef produit et six e-merchandisers qui vont s’occuper de tout ce qui concerne le référencement de produits, la définition de la gamme et la sélection des marques. Car nous ne proposons pas tout ce qui se fait. C’est une caractéristique Materiel.net d’ailleurs, on peut, si on le souhaite, ne référencer qu’un produit d’un constructeur.
Q : Mais comment faites-vous justement pour faire vos choix ?
S : Nous nous appuyons sur de multiples éléments : les chiffres de vente, les réseaux sociaux, les forums, le marché… Nous prenons également le pouls auprès de nos conseillers clients et de nos équipes en magasin qui ont beaucoup de retours d’expérience.
Enfin, nous avons appris à connaître nos clients. Les membres de l’équipe ont tous beaucoup d’expérience chez Materiel.net, c’est donc plus facile de choisir. On peut se tromper, mais c’est rare.
Q : C’est dans ton service que se conçoivent et se préparent les PC Materiel.net, notre marque de fabrique. Peux-tu nous en dire plus ?
S : Fabriquer des PC a toujours été une force de Materiel.net. Nous avons depuis le début une gamme qui a un but : proposer pour tous les budgets des PC équilibrés et avec le meilleur rapport performances/prix possible.
Le chef produit a pour objectif de concevoir un produit pertinent. La base de l’idée, c’est souvent la sortie d’un nouveau composant. Notre référent technique, Mickael (voir son portrait) teste le PC, valide et si c’est techniquement OK, acheteurs et approvisionneurs vont récupérer les pièces au plus vite pour produire en nombre.
Cette activité est une grande responsabilité pour moi et mon équipe mais c’est plus du plaisir qu’autre chose. Mon chef produit a une totale liberté pour choisir les composants en amont sachant que la qualité de nos PC prime sur tout. Cela offre des opportunités pour toujours améliorer la gamme et encore plus satisfaire nos clients.
Q : Comment s’articulent tes journées ?
S : La première chose que je fais le matin, c’est regarder les indicateurs de trafic et de commande de la veille et du mois. Cela donne les grandes orientations. Mon travail au quotidien est de faciliter celui de mes équipes, trouver des solutions à nos problématiques, lancer de nouveaux projets et veiller à ce que les directives soient respectées. Une grande partie de nos journées est également dédiée au relationnel avec les nombreux acteurs du secteur pour toute l’équipe.
Les réunions du « pôle compo ». Pas toujours simple pour Steph !!!
Q : Quel genre de problématiques ?
S : Elles sont toutes différentes en fonction des interlocuteurs, que ce soit les fournisseurs ou les marques. Par exemple, si le chef produit propose une animation (promotion, remise, etc.) sur toute une catégorie, on le travaille ensemble et je fais le lien entre les quatre métiers si cela impacte toute l’équipe.
Autre exemple, sur un lancement comme Ryzen, nous avons eu peu d’informations en amont d’AMD. Il y avait des décisions rapides à prendre sur les quantités à réserver. Nous avons alors échangé avec les marques et les grossistes. Ce fut pareil pour les GTX 1080 Ti, on communique puis on commande des pièces et parfois, nous en avons moins que prévu.
Plus globalement, le but de mon équipe est de trouver quels produits plairont aux clients et les obtenir au plus vite aux meilleures conditions possibles. Et il faut s’assurer de la disponibilité, c’est ce qu’il y a de plus compliqué. Nous travaillons beaucoup la nouveauté et les dernières technologies car ce sont ces produits que recherchent nos clients. Et, lors des sorties, les produits arrivent souvent au compte-goutte et il nous faut alors gérer la pénurie, les constructeurs étant plutôt frileux et préférant attendre la demande.
Q : Quel est ton parcours ?
S : J’ai passé un DUT Tech de co avec une spécialisation en marketing et management. Après 3 mois dans un premier magasin, je suis passé chez un intégrateur en tant que vendeur PC et composants. J’y suis resté sept ans en passant responsable puis directeur de magasin. J’avais alors de nouvelles envies et y suis devenu chef produit. J’ai alors pu postuler chez Materiel.net où j’ai commencé chef produit et acheteur.
Q : Ne serais-tu pas un petit peu obsédé par les compos ? ^^
S : C’est une passion, personnelle à la base. J’ai été un gamer très tôt, sur Amstrad CPC464+, avec ses cassettes. Je suis ensuite passé sur Amiga puis sur PC. Je jouais tout le temps et, à l’époque, pour avoir plus de puissance il fallait s’intéresser aux composants. J’ai même overclocké mon premier processeur Pentium 2 300 à 450 MHz et j’en étais super fier !
Par la suite, je n’ai jamais quitté ce monde des composants PC. Même avec mes études de commerce, je voulais travailler dans l’informatique, le commerce était un moyen de vivre ma passion.
Q : La vis-tu toujours aujourd’hui ?
S : Oui, complètement. Déjà au travers de mon équipe. Ensuite, je participe à des rendez-vous avec les marques pour certains projets et je mets toujours les mains dans le cambouis. Je parle compo 8h/jour. Voir des commandes de PC avec tout notre travail dedans fait rêver et me fait garder ce contact. Et je sais toujours monter un PC ^^
Mais je n’ai pas que cette passion ! J’aime faire plaisir aux gens. C’est l’aspect que je préfère dans la vente. Que les clients soient contents d’acheter chez nous me rend heureux.
Q : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton quotidien ?
S : Les nouvelles idées. En tous genres. Des nouveaux PC, de nouvelles animations – et pas uniquement les promotions habituelles -, les événements montage ou overclocking dans nos magasins… Tout ce qui peut intéresser nos clients et nous faire progresser en somme. Cela va des orientations sur de nouveaux produits comme avec les PC small form factor à une période aux nouveaux marchés d’aujourd’hui comme la VR.
Il y a toujours de nouvelles idées à trouver. Elles viennent notamment des contacts et des relations avec les marques et les autres services de la société. C’est un autre aspect que j’aime : le relationnel. C’est ce qu’il y a de plus riche.
Le PC Darklight par Watermod représente parfaitement les projets menés par Stéphane et son équipe.
Q : Et ce que tu aimes le moins ?
S : Me rendre compte qu’on ne lutte pas à armes égales. On voit souvent sur le marché des pratiques illégales ou des acteurs qui ont des moyens de mastodonte. Cela peut affecter mais je relativise car j’ai été dans la position de celui qui trouvait Materiel.net trop gros quand j’étais en magasin. On est toujours le David d’un autre Goliath ! Mais il y a de la place pour tout le monde, il faut juste être ingénieux et redoubler d’efforts. On sait tous que le prix est un élément déterminant et nous nous battons chaque jour pour être compétitif.
Chez Materiel.net, on met aussi un point d’honneur à aller plus loin que le prix : un catalogue avec les bons produits, des conseils avant-vente de qualité, un service après-vente efficace, une relation de proximité en magasin. Nous pensons avant tout pour nos clients et nous sommes d’ailleurs tous nos propres clients puisque cette passion nous conduit souvent à avoir, à titre personnel, un bel équipement à la maison ^^
Tout ceci a un prix, et est totalement inclus dans l’offre que vous trouvez sur le site et en magasin.
Q : Cela fait 10 ans que tu es chez Materiel.net, y a-t-il des éléments qui t’ont marqué ?
S : Il y a beaucoup de choses oui.
Nous avons vécu l’émergence du SSD par exemple. Je l’ai découvert en arrivant ici. Nous avions eu un premier échantillon mais personne ne connaissait à l’époque. Je me suis renseigné et ai découvert la marque coréenne Mtron. Les disques valaient plusieurs milliers d’euros pour quelques Go. Et nous sommes les premiers à les avoir intégrés en France. Le marché a suivi. Je suis fier de ça !
J’ai appris aussi beaucoup de choses comme le fait qu’en tant que consommateur on veut toujours le moins cher mais que ce n’est pas toujours la meilleure voie. L’illustration, c’est la bataille des prix qu’il y a eu sur les disques durs. Les tarifs ne cessaient de baisser à un moment, c’était fou. Et puis est arrivé une catastrophe en Asie (les inondations de 2011, NDLR) qui a engendré pénurie et hausse des prix. Tout le monde a alors réalisé que la course au prix le plus bas n’avait pas de sens.
Q : Quels conseils donnerais-tu à une personne qui voudrait rejoindre ton équipe ?
S : Il y a un bagage scolaire minimum mais c’est moins important que le savoir-être. La faculté à réfléchir, faire preuve de bon sens ou encore avoir des idées sont des qualités primordiales. Notre travail repose sur l’Humain. Il faut donc être bienveillant, avoir de l’empathie et la volonté de toujours s’améliorer, dans tous les sens : la remise en question de sa manière de travailler, voire de soi-même est essentielle pour progresser. Car nous avons un unique objectif : la satisfaction de nos clients.
Sans cette volonté, n’envisagez pas l’e-commerce et même le commerce tout court. Quelqu’un qui aurait pour seul but de faire plein de ventes ne serait pas un bon vendeur. Et il faut évidemment avoir des affinités avec les produits et le marché.
Q : Qu’est ce qui aura changé dans ton métier dans les dix prochaines années ?
S : Il sera toujours le même. Au moins le cœur de métier. Le commerce existe depuis que l’Homme existe. La question est : y aura-t-il toujours des PC fixes ? Je pense que oui, regardez ce que l’on disait déjà il y a dix ans… Il passe à travers les âges car on a besoin de toujours plus de puissance, comme le montre la VR en ce moment.
Q : Un petit mot pour nos lecteurs pour finir ?
