Depuis nos débuts, Materiel.net cultive une patte graphique très marquée, signe de l’importance du « pôle créa » en interne. Cette équipe de quatre personnes œuvrent chaque jour à mettre en valeur les produits et promos mais aussi à rendre l’information plus lisible et plus classe !
Il ne nous en fallait pas plus pour interroger la dernière arrivée de cette belle équipe, Anaïs, d’autant plus qu’elle est à l’origine de notre charte anniversaire que vous pouvez apprécier en ce moment.
Q : Peux-tu nous expliquer ton métier chez Materiel.net ?
A : Je suis graphiste webdesigner, ce qui englobe beaucoup de choses.
Cela concerne notamment les newsletters que l’on gère de A à Z, du design au tracking en passant par le HTML et les envois, mais aussi les créations de bandeaux et visuels que l’on voit sur le site et qui suivent globalement le même processus. Ce sont des actions où il faut prendre en compte les contraintes des marques, les chartes, tout ce qui concerne les logos, etc. Pour certaines marques, il y a peu de marges de manœuvre, tout doit être validé.
Je travaille aussi sur les pages presse, les publicités que l’on fait pour les magazines. Là aussi, il faut composer avec le respect des chartes dont la nôtre avec les logos, les mentions légales… ce qu’il reste, c’est notre espace de création ! Et celui-ci dépend du titre en question, c’est plus fun avec Canard PC par exemple.
Nous travaillons aussi sur ce que l’on appelle les minisites, que ce soit ceux dédiés aux marques ou aux technologies. J’ai fait mon premier il y a peu puisque c’est celui de l’anniversaire !
Enfin, nous traitons tout ce qui concerne l’affichage dans nos magasins, physique ou sur les écrans TV.
Q : C’est extrêmement varié…
A : Complètement. Et encore, il y a aussi l’affichage directionnel (les affiches pour vous indiquer la route vers nos magasins, NDLR), les créas pour certains produits comme les z’indispensables, les plaquettes commerciales, les cartes de visite, les signatures de mails…
Q : Comment s’organisent tes journées ?
A : Il n’y a pas vraiment de journée type. Nous nous basons sur l’actualité commerciale, les sorties produits et les promotions. Le mardi est globalement consacré aux visuels pour les magasins et les créations bandeaux et newsletters à venir. Je dirais que c’est le quotidien « classique ».
En fonction du rythme, nous recevons toutes les informations en début de semaine sur ce qu’il y a à répartir. Nous sommes quatre webdesigners et nous le faisons en fonction des envies, des affinités et de l’inspiration du moment. Nous nous écoutons beaucoup les uns les autres pour que chacun y trouve son compte. Et quand il y a un moment de rush, nous nous entraidons en scindant les actions pour plus d’efficacité : l’un s’occupe des créas et images, l’autre du HTML par exemple. Cette notion d’entraide importante est insufflée par notre directeur artistique.
Q : Comment es-tu devenue graphiste webdesigner ?
A : J’ai toujours bien aimé la photo et le « bidouillage » d’images sur mon ordinateur. Après un Bac technique, j’ai fait une mise à niveau d’un an où j’ai étudié la 2D et la 3D pour faire du game design. Cela me plaisait mais je n’ai pas pu poursuivre. Il n’y avait pas de place dans le public et le privé était trop cher.
J’ai ensuite fait une formation photo en alternance et j’y ai découvert le graphisme via le traitement d’images. J’y ai appris à faire des plaquettes, des mini-sites… Et dans mon dernier stage, j’ai travaillé avec un photographe et son graphiste qui m’ont donné envie de poursuivre dans cette voie. J’ai alors passé une formation de 2 ans de graphisme et me suis dirigée vers le Web plutôt que vers le Print.
J’ai continué sur une autre formation à Lyon, sur le PHP/HTML. C’est ensuite que j’ai débuté dans l’ecommerce, d’abord dans le domaine de la déco puis celui du voyage.
Par choix de vie, j’ai alors émigré sur Nantes où je voulais travailler dans le paysagisme mais c’était trop loin de mon univers et il n’y avait pas assez de création pure. Grâce à mon site mais aussi à mon profil sur les réseaux sociaux, j’ai été contactée et eu l’opportunité de rejoindre Materiel.net.
Q : Dans toutes ces choses que tu fais, qu’est- ce qui te plaît le plus ?
A : Faire beaucoup de choses différentes me plaît déjà. Il y a du rythme. Mais ce que j’aime le plus, c’est la liberté d’exécution. Certes il y a des contraintes, mais le style de chacun a toujours sa place. Ici, la créativité est importante. Au début, cela surprend quand on te dit « fais ce que tu sens » ! C’est ce que j’attendais de ce métier.
L’autre très gros point positif, c’est l’ambiance géniale dans l’équipe. Je n’ai jamais connu ça avant.
Q : Et ce que tu aimes le moins ?
A : L’organisation ou plutôt l’urgence permanente. Dans le contexte ecommerce, les graphistes doivent pouvoir réagir et boucler vite. Il faut savoir gérer même s’il est nécessaire d’avoir du temps pour atteindre les objectifs et prendre du plaisir. Mais avec une bonne musique dans le casque, le stress peut être cool !!
Q : On ne va pas ressortir les dossiers mais y-a-t’il certaines de tes créations que tu n’aimes pas ?
A : Parfois, tu n’as pas envie de dire que c’est toi qui l’as fait (rires) ! Quand il faut utiliser des assets (éléments graphiques obligatoires, NDLR) ignobles ou coller moult logos en suivant des contraintes improbables… Il y a des choix de couleurs chez certains qui ne sont pas super. Je me rappelle d’un téléphone portable qu’il a fallu mettre en scène sur un tas de lave, tout le monde ici trouvait ça « particulier » !!
Q : Et à l’inverse ?
A : Les premiers travaux où tu essaies des choses restent forcément en tête. Surtout quand ton travail se traduit sur les ventes, la mise en avant d’une promotion…
Mais vu la période anniversaire, je retiens surtout celle-là car c’était ma première du genre. Ludovic, notre directeur artistique m’a dit « fais-toi plaisir ». Cela a abouti notamment à la création d’un tableau périodique qui a suscité de bonnes réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Je me demandais comment cela allait être reçu car on s’adresse à une population qui a des avis tranchés, ça passe ou ça casse.
Q : Comment est venue l’idée ?
A : Puisqu’il s’agissait d’une thématique anniversaire, nous réfléchissions autour des concepts de PC et de notre ADN. Ce dernier m’a fait penser à la chimie, aux laboratoires. J’adorais ça étant jeune et j’ai pensé au tableau périodique des éléments. Le réutiliser et le détourner me plaisaient.
Notre première idée était de le mettre en scène dans l’univers des cartes graphiques mais on s’arrachait les cheveux. Nous voulions que cela parle à plus de monde et nous avons donc décidé d’utiliser des abréviations qui concernaient aussi les produits, le gaming, etc. A un moment, tu te demandes dans quoi tu t’es lancée. Et le résultat final me plaît.
Q : Qu’est-ce qui t’a déjà marqué chez Materiel.net ?
A : L’ambiance bon enfant dans le service. Les blagues n’arrêtent pas. On colle des trucs sur les ordinateurs, on change les périphériques, on colle du scotch sur les souris…
Notre plus beau coup c’est d’avoir recouvert deux écrans de PC de post-it et d’avoir vu la tête de notre chef produit PC portables au retour du déjeuner. J’ai bien aimé aussi quand mon collègue Guillaume a essayé un déguisement de Manatori… c’était Catwoman ^^
Q : Que dirais-tu à quelqu’un qui voudrait faire ton métier ?
A : De rester soi-même. Pour moi, la personnalité fait la différence, même si on ne plaît pas à tout le monde. Au contraire d’ailleurs car dans le monde professionnel, les gens sauront à quoi s’attendre et du coup t’apprécient pour ce que tu es. Nous passons la plupart de notre temps au travail, il faut que les gens puissent s’entendre. Tout simplement assumer ce que l’on est et afficher ce que l’on sait faire.
Q : Quel sera le métier de graphiste webdesigner dans 10 ans ?
A : Nous aurons de meilleurs outils et les technologies de code et de développement informatique auront évolué. Il faudra suivre ce qu’il se passe et se tenir à niveau. Cela fait partie de ce métier qui n’est pas voué à disparaître. En se formant sur les outils et en ayant la passion, tout devrait bien se passer.
Q : Un mot pour nos lecteurs pour finir ?
A : … J’ai faim (rires) ! (Il est 12h18 à la fin de cet entretien, NDLR).