Attendues de pied ferme après le lancement de Ryzen, les toutes nouvelles cartes graphiques AMD Radeon RX Vega débarquent petit à petit. S’il est encore trop tôt pour les juger, les promesses du fondeur sont alléchantes au vu de ces GPU. Entre la mémoire HBM2, la gestion de la 4K, FreeSync 2 et le support de Vulkan, ces nouvelles références vont faire de l’œil à nombre de gamers.
Alors qu’AMD semblait distancé sur le haut de gamme de ses deux activités historiques, les processeurs et les cartes graphiques, 2017 semble se dessiner comme une année de renouveau pour le fondeur. Et par rebond pour nous, passionnés de PC et gamers.
Après les CPU Ryzen, qui offrent une alternative intéressante aux derniers Intel, c’est sur les cartes graphiques que souffle un vent nouveau : avec sa nouvelle puce Vega 10 (qui sera bientôt suivie de Vega 11, plutôt axée sur le milieu de gamme), AMD s’attaque au marché des cartes graphiques haut de gamme pour les pros et les gamers. Et si les nouveautés annoncées habituellement par les fondeurs n’en sont pas toujours réellement (entre la stratégie du tick-tock et les renommages fréquents), les cartes graphiques Radeon RX Vega inaugurent bien de nouvelles spécifications et performances qui ne vont pas laisser insensibles. Encore une fois, il est un peu tôt pour se faire un jugement définitif mais les premières fuites de bench vont dans le bon sens.
Les RX VEGA reposent sur la toute nouvelle puce graphique baptisée « Vega 10 » qui embarque 4096 unités de calcul. Gravés en 14 nm, ces GPU sont ainsi très denses et surtout ils disposent de 2 puces de 4 Go de mémoire HBM2. Alors que la GDDR5 était bien répandue et que la HBM première du nom était prometteuse, ces nouveaux modules vont lui faire de l’ombre : les premiers modèles de RX Vega à 2×4 Go de HBM2 offrent ainsi une bande passante à 484 GB/s, soit autant qu’une GTX 1080 Ti et une largeur de bus de 2048 bits. Un bon point côté mémoire qui se voit renforcé par une gestion de type HBCC (High Bandwidth Cache Controller) qui permet une meilleure utilisation (et donc de meilleures perfs) de la mémoire.
Les AMD Radeon RX Vega c’est aussi le support de DirectX 12 et du support de l’API Vulkan. Voué à remplacer la vieillissante interface de programmation OpenGL, Vulkan est inspiré du travail d’AMD avec son programme Mantle. Si tout cela ne vous dit rien, retenez simplement que Vulkan, né en 2015, optimise les échanges CPU/GPU (limitant notamment l’« API overhead », le temps que met le CPU à interpréter les demandes GPU).
4K et Freesync 2
Avec de telles entrailles les RX Vega vont en séduire plus d’un. Et côté gamers, les connectiques et l’apport du FreeSync 2 sont les bienvenues.
Les sorties vidéo des RX Vega supportent ainsi deux écrans 4K 120 Hz en simultané avec, en plus, le support du HDR – avec une baisse du taux de rafraichissement sur ce dernier point.
L’ajout du HDR fait d’ailleurs partie des nouveautés de Freesync 2, la technologie d’AMD pour éliminer les saccades et déchirements d’images. Cette nouvelle mouture, introduite par les RX Vega, se veut plus exigeante également du côté des fabricants d’écrans qui devront obligatoirement supporter le mode LFC, ou Low Framerate Compensation (système qui va compenser une faible fluidité en créant des images clones) pour s’afficher « Freesync 2 ».
Bien sûr, il est encore beaucoup trop tôt pour juger Vega même si les premiers signaux sont encourageants. Le succès de ces Radeon dépendra notamment de la disponibilité des références, pour le moment très compliquée, et de la qualité des cartes à refroidissement customisé. Dernier point et non des moindres, il faudra également que le positionnement tarifaire voulu par AMD soit un peu plus « cohérent »…
Seules quelques cartes graphiques sont disponibles au lancement et nos équipes se penchent déjà sur nos futurs PC gamers ! Mais en attendant, une chose est sûre, avoir du choix sur le segment haut de gamme des cartes graphiques, c’est toujours bon !