Le premier qui répond à cette question en parlant de protocole torrent, de VPN ou autre a évidemment tout faux ! Un jeu AAA coute jusqu’à 60 € à sa sortie, sans compter les versions deluxe, les season pass, les DLC… Il est pourtant possible de ne pas laisser un bras dans une ludothèque bien fournie. De la patience, un peu de méthode et quelques astuces s’imposent.
Ce qui va sans dire va mieux en le disant : focalisez-vous sur les soldes et promos ! Le conseil est évident, pas toujours facile à tenir quand on tient absolument à jouer au plus vite, mais nous le mettons en lumière dans le tableau ci-dessous. Les tarifs relevés lors du Black Friday démontrent ainsi la chute vertigineuse des étiquettes.
Prenons pour exemple Wolfenstein II ou The Evil Within 2. Les deux titres sortis moins de deux mois avant le Black Friday, bien reçus par la presse et la communauté mais dont les ventes furent insuffisantes, chutent de 50 %.
On constate aussi une baisse de 40 % pour des Middle Earth et Project Cars à peine plus anciens. Sacrée ristourne ! Les rabais ne se limitent pas aux échecs commerciaux, des jeux à succès sortis dans l’année comme NieR: Automata s’affichent à des prix sacrifiés dans l’espoir que vous craquiez ensuite pour les DLC.
Un petit calcul s’impose : en additionnant les 5 jeux précédemment cités, la douloureuse est de 167.95 € au lieu de 299.95 €. Une économie de 132 €, soit deux jeux « offerts » (et un petit supplément pour la soirée pizza accompagnant l’achat) s’il vous prend encore l’envie de les payer plein pot. Et ne pensez pas que les promos sont rares, toutes les occasions sont bonnes : changement de saisons, vacances, dates festives (Halloween, Saint-Valentin), il ne se passe pas deux mois sans une baisse de tarif sur une partie du catalogue.
Bundles, applications des éditeurs et abonnements
Les éditeurs se montrent souvent généreux pour vous détourner d’un vendeur tiers. Aussi installer Battle.net (Activision Blizzard), Uplay (Ubi soft), Origin (Electronic Arts) est déjà une première opportunité. Là encore, il s’agit d’opérer une veille pour ne pas rater des promotions. Mieux encore, certains n’hésitent pas à offrir des titres, certes un peu datés, afin de s’assurer de vous garder captif sur leur service. Un conseil : vérifiez que ces applications ne se lancent pas au démarrage pour ne pas encombrer votre système.
Des sites se spécialisent dans la vente de jeux par lot à des tarifs pour le moins attrayants. Humble Bundle, par exemple, vous demande un prix minimum pour l’acquisition de plusieurs titres. Déjà en soi une bonne affaire, mais vous pouvez donner plus car une partie est distribuée à des associations caritatives. D’autres sites comme IndieGala et Fanatical pratiquent la vente par lot souvent sur des jeux indés et quelques grosses licences.
Évidemment, la condition sine qua non pour faire des économies est d’oublier la version boite, mais peu nous (vous ?) chaut. La bonne pratique est donc de vous équiper des deux acteurs majeurs de l’industrie, Steam et GOG, et de créer dans chacun une liste de souhaits. Vous complétez ensuite avec les applications des éditeurs pour que votre veille soit infaillible.
Enfin, il y a un moyen intéressant de jouer à prix serré pour qui enchaine les titres allègrement : le système par abonnement. Il est encore trop peu développé à notre goût mais il y a quand même quelques affaires à faire.
L’un des premiers « gros » éditeurs à s’être lancé est ainsi EA avec son Origin Access. Le principe est simple : pour 3,99€ par mois ou 25€ par an vous pouvez jouer à l’envi à plus d’une cinquantaine de titre. Le chiffre montre où le bât blesse et les titres en question appuient là où cela fait mal : on se contentera de Fifa 17 et non 18, de Battlefront I et non du 2… Pas de première fraicheur donc mais nous l’avons testé pour vous et, franchement, si des titres du catalogue vous intéresse, cela vaut le coût. Nous avons pu nous adonner à Battlefield 1, Titanfall 2 ou encore Mirror’s Edge Catalyst après avoir téléchargé les jeux sur le PC. De notre côté, cela nous a fait 2 mois de jeu pour moins de 8€, il y a pire.
EA n’est évidemment pas le seul même si le Xbox Game Pass se laisse désirer. Vous n’êtes évidemment pas passé à côté du PS Now accessible sur PC pour 17€ par mois. Attention toutefois, le jeu se fait en streaming (cloud gaming, attention à la connexion donc) à partir d’une Playstation (4 ou 3). Avec les graphismes associés donc, dommage. Néanmoins, les 400 titres disponibles sont globalement plus intéressants et récents que chez EA.
On compte aussi Utomik qui a un tarif agressif (5,99e par mois puis 9,99e après la bêta) et 675 jeux dans la ludothèque mais là encore loin d’être de toute fraicheur même si l’on y aperçoit un BFII par exemple.
Ces deux derniers services proposent une période d’essai gratuite (14 jours pour Utomik, 7 pour le PS Now), cela vaut le coût ^^ Les systèmes par abonnement sont pour nous intéressants mais on le répète, il faut joueur beaucoup pour réaliser de grosses économies.
Les plateformes d’achats en ligne
Comme diraient les Tontons flingueurs, nous avons liquidé le tout-venant, on se risque sur le bizarre ? Plusieurs sites d’achat en ligne sont spécialisés dans la vente de clés pour les différents marchés d’application, dématérialisation oblige. Certains suivent la voie légale imposée par notre territoire et proposent des tarifs intéressants, comme Gamesplanet.
D’autres profitent de la dérégulation et affichent des étiquettes ultra agressives. Parmi les plus célèbres : Instant Gaming et Cdkeys. Reprenons pour exemple Wolfenstein II, hors solde. Repassé à 54.99 € sur Gamesplanet, il ne dépasse même pas les 20 € sur les deux autres sites, soit 10 € de moins que sur Steam… durant les soldes ! Et si l’on s’amuse à regarder un « vieux » titre comme le Doom de 2016, proposé à 29.99 € sur Steam, il passe à 22,49 € sur Gamesplanet et 6.99 € chez Instant Gaming et Cdkeys. Attention toutefois aux mauvaises surprises avec ces deux derniers.
Déjà il faut vérifier la région, certaines clés ne sont pas valides pour l’Europe ou la France. De plus, il est plus prudent de privilégier un compte PayPal pour ne pas envoyer ses coordonnées bancaires on ne sait où. Enfin, nous avons relevé des cas d’utilisateurs n’ayant pas reçu leur clé ou invalidée par l’éditeur. Nous nous sommes risqués à deux achats, tout s’est passé sans encombre, mais notre exemple ne fait pas loi. De bonnes affaires en perspective, mais plus que jamais, il faut savoir être joueur et prendre des risques !
Si certaines de ces pistes vous sont déjà connues, nous espérons vous en avoir ouvertes d’autres. Et n’hésitez pas à nous faire suivre les vôtres.