Le smartphone est devenu l’objet central dans notre monde numérique, avec l’arrivée des objets connectés. Justement, si vous voulez profiter d’un objet connecté, voici tout ce que vous devez savoir.
Drones, montres intelligentes, bracelets connectés, caméras de surveillance, domotique, balance connectée… le monde des objets connectés s’est développé à une vitesse folle ces derniers temps. Ici, il n’est pas question de débattre sur l’utilité ou non de ces objets, mais plutôt sur l’environnement adéquat pour en profiter.
Entre les versions de systèmes d’exploitation mobiles (OS), les caractéristiques de votre smartphone, il est essentiel de bien se renseigner avant d’acquérir un objet connecté ou un smartphone. Dans la plupart des cas, le smartphone est obligatoire pour utiliser un objet connecté. Seuls quelques objets sont autonomes, tandis qu’une poignée peut se connecter à un ordinateur portable.
Les technologies embarquées pour communiquer
Heureusement, les fabricants d’objets connectés utilisent des technologies très similaires pour communiquer avec les objets connectés, à savoir le Bluetooth 4.x, que l’on nomme également Bluetooth Low Energy (BLE).
Cette norme de communication a l’avantage de consommer peu d’énergie, ce qui permet à certains objets connectés de fonctionner plusieurs mois sans rechargement.
Les objets connectés peuvent également communiquer en WiFi avec votre smartphone ou votre tablette, ce qui est le cas de la plupart des drones. Le WiFi offre de meilleurs débits que le Bluetooth, et surtout une portée plus importante. Il existe plusieurs normes de WiFi, et les drones les plus modernes embarquent 2 antennes bi-bandes Wi-Fi, pour fonctionner avec deux bandes de fréquences : 2.4 GHz et 5 GHz.
802.11 | Bande de fréquence | Débit théorique maximal | Portée | Congestion | Largeur canal | MIMO |
a | 5 GHz | 54 Mbps | Faible | Faible | 20 MHz | Non |
b | 2,4 GHz | 11 Mbps | Correcte | Elevée | 20 MHz | Non |
g | 2,4 GHz | 54 Mbps | Correcte | Elevée | 20 MHz | Non |
n | 2,4 GHz et 5 GHz | De 72 à 450 Mbps | Bonne | Elevée et faible | 20 ou 40 MHz | Oui |
ac | 5 GHz | De 433 à 1300 Mbps | Bonne | Faible | 40 ou 80 MHz | Oui |
Pour les particuliers, il existe en tout cinq normes différentes : 802.11a/b/g/n/ac. Chacune représente une évolution par rapport à la précédente. Il faut vous assurer que votre smartphone soit au minimum compatible avec la norme 802.11n, le fameux WiFi N qui offre 2 antennes (MIMO 2×2) ce qui permet de doubler le débit par rapport à une seule antenne, mais aussi la fiabilité du réseau. Notez que certains smartphones sont compatibles 802.11ac, ce qui est le cas des “haut de gamme” Android, mais aussi des derniers iPhone.
Pour résumer, commencez par vérifier la présence du Bluetooth Low Energy (Bluetooth 4.0, 4.1 ou 4.2) ainsi que du WiFi 802.11n.
D’autres composants peuvent être nécessaires, ce qui est le cas de la puce GPS ou encore de la boussole, du gyroscope ou encore de l’accéléromètre. Tous ces composants vont permettre au smartphone de se géolocaliser et de suivre vos mouvements, des données précieuses pour certains objets connectés. C’est le cas des bracelets connectés qui ne sont pas équipés d’une puce GPS.
La domotique, comme les caméras de surveillance, fonctionne avec des protocoles radio différents. On retrouve le Z-Wave mais aussi le ZigBee et les smartphones ne savent pas communiquer avec ces protocoles de communication. Pour fonctionner avec nos ampoules connectés, mais aussi nos détecteurs de fumée connectés, ils passent par des passerelles, elles aussi connectées à notre réseau domestique. C’est le cas des ampoules Philips Hue, par exemple, qui nécessitent un “bridge”.
L’OS, le point à ne pas négliger
Le système d’exploitation de votre smartphone n’est pas à négliger. En effet, la plupart des fabricants d’objets connectés sont amenés à développer des applications spécifiques pour chaque OS, ce qui est un investissement important. Ils sont donc amenés à investir dans les OS les plus utilisés.
L’étude IDC nous montre clairement la domination d’Android et iOS. Les parts de marché de Windows Phone et Windows 10 Mobile fluctuent beaucoup en fonction des pays, en France, on l’estime sous les 10 %.
Ces données sont importantes car les objets connectés vont fonctionner principalement avec Android et iOS. Dans le choix de votre smartphone, mieux vaut appréhender cette problématique. Les fabricants d’objets connectés sont peu nombreux à investir sur les plateformes de Microsoft, et encore moins sur BlackBerry OS ou encore Firefox Mobile.
Sur Android et iOS, il faut également vérifier la version de l’OS. En effet, tous les smartphones ne sont pas équipés par les dernières versions des OS mobiles. Il se peut que le smartphone soit trop vieux, il se peut également que les constructeurs de smartphones négligent les mises à jour de leurs appareils.
iOS : quelle version ?
Sur iPhone, vérifiez la version d’iOS. Dans Réglages > Général > Informations > Version. L’idéal est d’avoir un appareil mis à jour sous iOS 9.x et 10 bien sûr. Évitez donc les iPhone EDGE, 3G, 3GS et 4. Ce sont des appareils qui ne profitent plus des mises à jour iOS (et qui ne disposent d’ailleurs pas du Bluetooth 4.0). Il se peut donc qu’un objet connecté soit tout simplement incompatible car l’application dédiée ne pourra pas être installée.
Apple a intégré Home Kit dans la version 9 d’iOS, rebaptisé Maison dans la version 10. Il s’agit d’un centre dédié aux objets connectés, ce qui facilite leur utilisation. Comme le nom l’indique, cette application permet de gérer les objets liés à la domotique. Aujourd’hui, peu de produits sont compatibles avec cette technologie, mais c’est un point à ne pas négliger. Par exemple, les ampoules Philips Hue avec le “bridge” de dernière génération s’intègrent très bien avec Maison, vous pouvez donc gérer les ampoules depuis l’OS, et par exemple demander à Siri – l’assistant vocal de l’iPhone – d’allumer votre salon à la voix : “Peux-tu allumer le salon ?”.
Pour les wearables, comprenez “tout ce qui se porte sur soi” comme les bracelets connectés, les tensiomètres connectés ou les montres intelligentes, Apple a également prévu le coup avec l’application Santé et l’environnement HealthKit, que vous pouvez retrouver sur votre smartphone. Cette dernière permet d’agréger les données de plusieurs apps et objets connectés, idéal pour retrouver vos données sur un même et seul écran.
Android : les versions s’enchaînent
Contrairement à iOS, vous n’avez pas besoin d’être obligatoirement sur la dernière version de l’OS pour profiter d’un objet connecté. En effet, Google fait évoluer les outils des développeurs indépendamment des versions Android.
Nous avons tendance à vous conseiller Android 5.x Lollipop ou Android 6.x Marshmallow a minima, ce sont les versions les plus diffusées en attendant Android 7.0 Nougat.
Google a l’habitude de communiquer tous les mois la répartition des versions Android aux développeurs. Malgré la présence importante d’appareils sous KitKat (version 4), c’est une version trop ancienne bien trop souvent négligé par les éditeurs d’applications.
L’équivalent de HomeKit est encore au stade de développement chez Google, il se nomme Brillo. Par contre, pour ce qui touche aux wearables, l’équivalent de Santé est Google Fit. Vous pouvez retrouver l’application de Google sur le Google Play (Play Store), elle regroupe toutes vos données de santé et de remise en forme.