Boitier Small Form Factor : mini, design et surpuissant !

Face à la prise d’embonpoint des consoles et la sortie de boîtiers minis très séduisants, revenons sur la mode du SFF ou Small Form Factor. Ces ordinateurs compacts ont le bon goût de rester très joueurs et ne feront pas taches à côté de votre moniteur ou sous un téléviseur.

L’ère des boîtiers monolithiques au design repoussant est révolue. Vous avez désormais le choix entre beaucoup d’espace pour élaborer une configuration sans aucune contrainte, ou la compacité pour que votre tour ne balafre pas votre décoration. Si ces petites machines obligent à quelques compromis, il est possible de faire rentrer des configurations monstrueuses dans des boîtiers à peine plus massifs que la prochaine génération de console.

 

NUC Mini et jeu dans le nuage

Vous connaissez sans doute ce type d’ordinateur très compact qui, a priori, n’a pas sa place dans cet article concentré sur le gaming. Avec leur processeur allant jusqu’au Core i7, il suffit d’ajouter un SSD et de la RAM pour lancer en local quelques vieux jeux récupérés sur GOG. Pas mal, mais pas de quoi nous faire vibrer. En revanche, une souscription à une offre cloud de type Shadow, Nvidia GeForce Experience ou le Xcloud de Microsft transformera ce NUC en une bonne interface entre vous et votre machine de jeu distante. En attendant le très haut débit pour tous et une offre cloud incontournable, passons à des configurations plus puissantes.

Avec son architecture The Element, Intel promet une machine évolutive pouvant accueillir de nombreux modèles de cartes graphiques. Un ordinateur modulaire se posant comme une alternative au mini-PC

Entre NUC et mini-PC

Toujours dans la gamme des NUC, en 2018 sont sortis les modèles Hades Canyon dont la taille n’excède pas celle d’un décodeur TV. Là encore, il est possible de les acheter sans la RAM ni solution de stockage. On dispose alors d’un Core i7 de huitième génération, une Radeon RX Vega et une connectique complète, un point qui fait défaut au NUC mini. Ces machines sont encore aujourd’hui sympathiques si l’on souhaite s’amuser en 1080p. Au début de cette année, Intel a présenté durant le CES de Las Vegas une version plus attractive. Le Ghost Canyon, plus volumineux, peut accueillir n’importe quelle carte graphique ne dépassant pas 20 cm, comme la GeForce RTX 2070 Super mini.  Ce NUC s’inscrit dans l’architecture The Element, un système d’ordinateur modulaire. Nous arrivons déjà sur une machine plus convaincante puisqu’elle laisse à l’utilisateur la possibilité de faire évoluer sa configuration. Mais continuons à monter en puissance avec, cette fois, davantage de polyvalence.


Le mini-PC relève avant tout de l’achat coup de cœur pour un boitier design qui s’intègre joliment à votre setup et développe assez de puissance pour lancer vos jeux préférés en mode « toutadonf »

Le mini-PC, le design allié à la puissance

Si les NUC gardent l’avantage de la compacité, les minis-PC connaissent aujourd’hui un grand succès, car ils ne font que peu de compromis sur la puissance. Ainsi, le H1 de NZXT dont la conception toute en hauteur n’est pas sans rappeler la prochaine Xbox, peut intégrer une carte graphique de 305 mm. Même une RTX 2080 Super s’y sentira à l’aise si votre budget le permet ! Ce modèle embarque une alimentation et un système de Watercooling mais tous ne fournissent pas les mêmes prestations. Par exemple l’ERA ITX de Fractal design ne propose pas de système de refroidissement, mais peut être équipé d’un kit de watercooling de 240 mm. De son côté, l’In Win A1 plus intègre une alimentation de 650 W ainsi que deux ventilateurs sur le boitier. Du fait de sa largeur il pourra accueillera un ventirad même si la pose d’un système Watercooling n’est pas exclue. Des boitiers sont proposés nus à des tarifs n’excédant pas  les 60 € tels que le MasterBox Q300L de Cooler Master. Vous pourrez alors laisser libre court à toutes vos envies. Et ne vous fiez pas à sa taille mini, il peut accueillir des cartes graphiques de 360 mm.

Ces minis boîtiers laissent peu de place à l’intérieur, aussi assurez vous d’avoir une bonne dissipation thermique avec un logiciel dévoilant les températures de vos éléments (Core Temp, HWMonitor, etc.)

 

Les points à surveiller pour son PC SFF

Vous l’aurez compris, le boitier est souvent l’élément coup de cœur qui conduit à créer un mini-PC. Le choix de la carte mère se portera sur du micro ou mini-ITX selon votre projet. Pas de souci du côté du processeur, il n’y a pas de véritables contraintes liées au SFF. En revanche, il faut penser à le refroidir. Des ventirads compacts sont dédiés à ce type de configuration, mais la solution du watercooling est la plus cohérente dans un boitier qui ne laisse quasiment pas de place à la circulation l’air. Il faut ensuite vérifier le nombre de slots de RAM, car ces cartes mères n’en proposent souvent que deux. Exit les disques durs comme système de stockage, mais les mini-PC accueillent plusieurs emplacements pour les SSD afin de venir en renfort du modèle M.2 qui accueillera votre système. L’alimentation dépend là encore du choix du boitier. Le format SFX sera imposé si l’ATX est trop volumineux. Nous conseillons d’opter pour le modulaire car l’un des défis de ces projets est le câble management. Soyez patient au moment du montage, il faut parfois un peu de temps pour comprendre l’ergonomie de son boitier, mais le jeu en vaut la chandelle, car une fois montées, ces petites machines allient design et performances.