Amis consoleux, on vous aime. C’est bien simple, nous poussons parfois l’empathie jusqu’à passer quelques heures devant une télé pour jouer avec les enfants. Mais soyons sérieux. Quand qualité et profondeur sont au cœur de nos préoccupations, nous retournons vers nos PC… Ready ? Fight !
Qu’il est bon de souffler sur les braises de la discorde, d’attiser la haine entre PCistes et consoleux, comme s’il y avait un fossé entre ces deux univers avec d’un côté le clan des justes et de l’autre… les joueurs consoles. Amusons-nous de ce postulat capable de rendre fous les modérateurs de forums prépubères, puis, boursouflés d’arrogance, construisons au PC le piédestal qu’il mérite, en toute objectivité, bien sûr.
Le PC, ce (trop) cher disparu
Il parait que le PC est mort. Chaque année il reçoit l’extrême onction des consoleux raillant son prix avant de nourrir leurs mange-disques de jeux à des tarifs exorbitants. Magnanimes, nous pardonnons. Il est vrai que les Xbox, PlayStation et autres Switch ne sont pas équipés d’une calculette ; aussi ont-ils du mal à multiplier 70 € par le nombre de hits dont ils se fendent chaque année. Sinon comment ne pas s’apercevoir qu’ils dépensent en software le prix d’une machine qui sublimerait leurs héros préférés. Et le prix de nos chefs-d’œuvre PC, rétorqueront certains ? Sans doute ne sont-ils pas au courant que l’on achète nos jeux bien moins chers, ce n’est pourtant pas faute d’avoir prévenu.
Vous voulez des chiffres ?
Selon une étude du SELL, sur les 4.3 milliards d’euros engrangés par le marché du jeu en France en 2017, 1,12 milliard tombe dans les poches du PC, soit 26.1 %. Seulement ¼ ? Oui, mais le reste est à diviser entre toutes les consoles, y compris les rétros, ainsi que le marché mobile. Si l’on se concentre sur le software, 52 % des revenus sont générés sur console (il faut bien que des gogos achètent plein pot), contre 19 % sur PC. Il s’agit de valeur, et non de volume. Rappelons alors que les bonnes affaires se font sur le marché du dématérialisé et observons d’autres chiffres : 59 % du software console est acheté sur le marché physique, contre seulement 5 % sur PC. 95 % de dématérialisé ; qui c’est qu’à tout compris ?
Si on parlait d’obsolescence !
Tout de suite les vilains mots. C’est sûr que pour voir Final Fantasy XV tourner en 4K avec tous les filtres à fond et au passage connaitre un frisson visuel dont les joueurs console n’osent même pas rêver, il faut vendre un rein. La belle affaire, on en a un deuxième ! Et puis si les ordinateurs se vendent moins de nos jours, ce n’est pas à cause d’un manque d’appétence pour cet univers, mais parce que les machines résistent au temps. 1000 € investis aujourd’hui feront encore tourner les jeux futurs en qualité moyenne ou haute dans 5 ans, lorsque les consoleux auront acheté deux fois leurs joujoux afin de passer à la 4K ou gagner en puissance.
Consolons-nous
Mais nous les fiers PCistes gardons l’esprit ouvert. Nous sommes d’accord pour jouer à des titres console à condition de rester sur nos machines. On souscrit au PS Now à 16, 99 € sans engagement et à nous les joies de Read Dead Redemption, The Last of Us et autres grands hits adossés à la bécane de Sony. Pour l’instant le Xbox Game Pass est réservé à la One, dixit Microsoft. Ce n’est pourtant pas faute de vanter le Play Anywhere qui accorde aux joueurs console de lancer leurs titres sur Windows 10 (et réciproquement). D’ici à ce qu’un pont se forme entre ces deux rives…
Regarde dans le rétro !
Aaaahh… les plombiers qui sautent sur des champignons, comme c’est chou. Et puis ça permet à Nintendo de caler un émulateur dans un boitier vintage et de continuer à prendre de la place sous les téléviseurs. Pardonnez-nous, on préfère les jeux pour adultes. Rappelons aux nostalgeeks que GOG et Steam regorgent de hits sortis il y a 20 ou 30 ans et que n’importe quel PC se charge de les faire tourner. Bien sûr vous ne réviserez pas la tuyauterie de Princess Peach, mais pour quelques euros vous relancerez Doom, Wing Commander, Syndicate, Starcraft. Vous étiez plutôt RPG japonais, shoot ’em up, point & click ? Qu’à cela ne tienne : Final Fantasy, Ikaruga, Full Throttle… Impossible d’en faire la liste tant le catalogue est aussi fourni qu’irréprochable. Nous effleurerons à peine le sujet de l’émulation (enfin, un peu ici quand même), pas très légale. On laisse les curieux taper Hyperspin ou Recalbox sur un moteur de recherche pour compter combien de consoles peuvent tenir dans un boitier PC, voire un Raspberry. Le PC est ouvert à tous les types de jeux, et l’on s’amuse autant avec un modèle Skillshot qu’avec un Manticore selon ses goûts.
Drapeau blanc
Certains fulminent derrière leur mobile ou tablette. Mais il n’y a qu’un pas entre le fiel et le miel, enfin une lettre, et pour être honnêtes nous sommes tous équipés ici d’au moins une console. Nous adorons cet univers et laissons en réalité ces batailles de chapelle à ceux que ça intéresse, car seuls les jeux comptent. Et comment aurions-nous pu profiter de Zelda : Breath of The Wild, Mario Odyssey (eh oui, en fait on adore), Persona 5, The Last Guardian, Forza Motorsport 6 sans nous détourner de nos CPU pétaradants et GPU hors de prix ? D’ailleurs nous avons lancé ici un débat sur la meilleure console, et la réponse est… (attention, ça va saigner…)