Basées sur la nouvelle architecture Pascal, les cartes graphiques NVIDIA GTX série 10, se caractérisent évidemment par des performances améliorées. Quelle est l’utilité de cette nouvelle génération et de son dernier GPU ? Quels changements sont apportés ? Éléments de réponse…
Au regard des chiffres publiés lors de la dernière conférence annuelle de la firme, les performances des nouvelles cartes graphiques desktop de la génération Pascal (GP104) ont doublé par rapport à la précédente. La GeForce 1070 est deux fois plus puissante que la GTX 970.
C’est donc toute la gamme NVIDIA qui passe sous cette nouvelle architecture avec, par ordre de puissance décroissante :
– GTX 1080 Ti
– GTX 1080
– Titan X
– GTX 1070
– GTX 1060
– GTX 1050 Ti
– GTX 1050
Même chose côté PC portables avec l’implémentation de ces séries 10 qui offre un gain considérable à la précédente génération selon NVIDIA. Et attention, il ne s’agit plus de versions M (pour mobile), désormais abandonnées mais bien de versions Desktop (avec néanmoins des tensions et fréquences inférieures pour baisser la chauffe).
Ce qui change avec les dernières versions de cartes graphiques NVIDIA
Pour optimiser les performances, NVIDIA a notamment procédé à quelques améliorations notamment au niveau de la compression delta des couleurs en revoyant son algorithme par rapport à Maxwell. Résultat, la bande passante mémoire est allégée. Pour les plus gourmands d’entre nous, et notamment ceux qui sont en multi écrans ou en VR, on notera la meilleure gestion des instructions en fonctions de l’urgence avec le Pixel Level Preemption. Ces 2 usages ont visiblement inspirés NVIDIA puisque le constructeur a inauguré PolyMorph Engine 4.0 en charge des calculs « géométriques » pour faire simple et qui permet au GPU de mieux calculer les différentes images.
Les calculs asynchrones ont également été améliorés par les équipes de la firme. Ainsi, les cartes graphiques se basant sur l’architecture GPU Pascal sont en mesure de gérer plus efficacement les travaux en parallèle grâce à leur capacité à réallouer de manière plus dynamique les ressources disponibles.
Dans le même ordre d’idées, Fast Sync, qui est un nouveau procédé de synchronisation verticale, fait son apparition sur ces nouvelles cartes graphiques pour réduire la latence et le tearing en introduisant un nouveau buffer (last rendered buffer, moteur de rendu).
Du côté de la mémoire, on note une nouveauté avec l’abandon de la GDDR5 par Nvidia dans la conception de la GeForce GTX 1080. Le développeur lui préfère une mémoire GDDR5X. Cette option a l’avantage de doubler le débit effectif à fréquence équivalente par une augmentation sensible de la bande passante. Toutefois, ces améliorations au niveau de la performance n’exigent pas plus de ressources énergétiques dans la mesure où la tension de fonctionnement reste relativement plus faible.
N’oublions pas le SLI, lui aussi (légèrement) revu avec un bus qui passe de 400 à 650 MHz mais avec un pont HB (High Bandwith) uniquement.
Nouvelle génération Pascal NVIDIA : quel intérêt pour les utilisateurs ?
Avec la GeForce GTX 1080 qui est un véritable condensé de technologies en matière de gaming, les joueurs peuvent profiter d’un affichage plus rapide que ce soit par l’intermédiaire d’un casque VR ou sur plusieurs écrans. D’après les premiers tests la puce serait cadencée à 1607 MHz et est en mesure d’augmenter dynamiquement sa fréquence (via la technologie GPU Boost 3.0, introduite avec Pascal) jusqu’à 1733 MHz. Pour vous rafraichir la mémoire, la dernière génération (la GTX 980) enregistrait des fréquences de 1126 MHz et 1216 MHz sous GPU Boost.
L’intérêt de ces cartes graphiques de la génération 10 réside également dans l’efficacité énergétique de ces dernières. La GeForce GTX 1080 dont les performances ont été multipliées par 2.5 par rapport aux versions précédentes propose une consommation maximale de 180 watts pour les jeux les plus lourds. On a donc une mesure qui reste plus qu’acceptable compte tenu des performances proposées. L’efficacité énergétique qui est le rapport performances/ consommation, a aussi été améliorée.
Enfin, NVIDIA a poursuivi ses efforts en matière de système de refroidissement sur les séries 10 en founders edition : la version efficace mise en œuvre avec l’architecture Kepler reprend du service ici avec une simple modification esthétique. Si les custom editions proposent un refroidissement parfois plus complexe et performant, le choix du constructeur sur les versions standard devrait en satisfaire plus d’un.
Nous ne savions pas à quoi nous attendre mais NVIDIA nous a surpris : certes, nous sommes habitués à une hausse des performances et à baisse de la consommation énergétique, les 2 gros apports du GP104. Mais cela va parfois de pair avec une envolée des prix. Or ici, les progrès sont bien plus importants. Un très bon cru, GG !
Tous les détails sur l’architecture Pascal par NVIDIA (livre blanc en anglais )