La littérature et le cinéma ont depuis longtemps abordé le sujet de l’intelligence artificielle. Mais celui-ci n’est plus le fruit de notre imagination et les conséquences de son développement interroge sur notre réel futur. Et ce questionnement soulève les mêmes peurs et fantasmes qu’en fiction…
Opportunité ou danger ? Alors que le développement de l’intelligence artificielle et du machine learning semble en pleine explosion, de nombreux chercheurs et scientifiques tentent d’en anticiper les conséquences sur notre futur.
Ce fut d’ailleurs notamment le cas en 2017 quand il fut question de la robotisation de la production et de son impact sur le monde du travail.
Déjà, certains spécialistes avaient alors soulevé que le problème ne serait pas tant les robots que l’intelligence artificielle. Celle-ci peut en effet être produite par un faible nombre de personnes pour des valorisations très élevées (il n’y a qu’à regarder certaines start-up) au contraire de la robotisation. Dans son édito des Echos du 27 juin, le journaliste Jean-Marc Vittori fait également apparaître le rapport entre essor du numérique et chômage. Et de souligner lui aussi que le problème de la robotisation n’en est pas vraiment un.
Non, ce qui semble désormais faire peur ou constituer une opportunité, selon la philosophie de chacun, est plutôt les progrès de l’IA. Et la récente étude des chercheurs d’Oxford a généré tout un tas de réactions qui montre que l’on est plus dans le premier cas.
Intitulée « Quand l’IA dominera-t-elle les performances humaines », elle fait apparaître les hypothèses d’experts de l’IA du monde entier sur le remplacement de l’activité humaines par des machines. Et leurs projections ont de quoi inquiéter : l’intelligence artificielle pourrait remplacer un traducteur d’ici 2024, un chirurgien dans un peu plus de 30 ans, écrire une dissertation en 2026… Même jouer à Starcraft a été évalué et, à l’image du jeu de Go ou des échecs, la machine pourrait dominer l’Humain dans un peu plus de 5 ans (mais avec quelle faction ?? ^^).
On pondèrera les conclusions que peuvent faire naître cette étude en rappelant dans un premier temps que 21% (sur 1634) des chercheurs sollicités ont répondu. Il faut également préciser que le poids de l’IA sur la réduction du travail doit être également modéré par les emplois que le développement et le déploiement de l’IA engendre.
Et puis il y a ceux qui, comme Nick Bostrom, philosophe et directeur du Future of Humanity Institute d’Oxford et auteur du livre « Superintelligence : Paths, Dangers, Strategies », ne poussent pas des cris d’orfraies. S’il ne nie pas les dangers du développement de l’intelligence artificielle, il se déclare « plutôt optimiste sur les bénéfices à attendre de l’intelligence artificielle […] à moyen terme, les aspects positifs sont très nettement supérieurs. Et, a long terme, les deux scénarios, positifs ou négatifs, sont possibles ».
Et s’il fallait encore chercher dans la fiction et dans par exemple, La Culture, la civilisation galactique imaginée par Iain Banks dans le cycle éponyme ??