Du PGM au noob, on sait tous qu’il y a différents profils de gamers. Mais les récentes études de l’Ifop pour le site mon-st-up-gaming.fr montrent que l’univers du jeu vidéo est très, très large. Alors certes, on pourra toujours reprocher à ce type d’étude la taille de la population sondée mais la photographie est symptomatique. Si certains pesteront au vu du triomphe des casual, le fait que le jeu vidéo soit ENFIN loin des clichés de ses débuts est une bonne nouvelle.
En deux temps, l’Ifop et mon-set-up-gaming.fr tentent de nous livrer une photographie très détaillée du monde du jeu vidéo. En préambule, soulignons que l’étude s’est basée sur un échantillon dit représentatif de… 2 022 personnes (âgées de 18 ans ou plus). Les sondages en général, et celui-ci en particulier, doivent être donc considérés à la lumière de cette méthode : il s’agit plus de l’évaluation que d’un fait. Pour autant, certains chiffres sont intéressants.
Les deux entités ont publié à un mois d’intervalle deux études comportant des résultats sans appel : 68% des français interrogés déclarent jouer, avec les mêmes proportions pour les hommes comme pour les femmes ! Évidemment, les plus jeunes sont pratiquement tous concernés (91% des 18-24 ans) mais les seniors sont là aussi avec plus de 50% des 65 ans.
Sans surprise, pour réunir autant de monde, c’est bien qu’il n’y a pas UNE façon de jouer. La différenciation commence déjà par le support : si 71% déclarent jouer parfois sur consoles, la 2e place (52%) est occupée par le smartphone (25%), un point devant les PCistes.
Casual, le terme qui ne veut plus rien dire ?
Avec ce panorama en tête, pas si simple d’imaginer le type de jeu joué puisque consoles et surtout smartphones, avec les modèles dits gamers, ont élargi leur palette.
Pour autant, la répartition est complétement hétérogène et fait triompher les jeux de réflexion et casse-têtes avec 69% des joueurs s’y adonnant. Et les études d’évoquer le joueur casual. Le raccourci pourrait être facile : ces petits jeux ne concernent pas les (vrais) gamers. J’invite l’auteur de cette étude – et ceux qui pensent ainsi – à jouer à Tetris en mode hardcore pour voir si c’est une pratique qui peut être occasionnelle et détendue, deux « traductions » du terme casual !
Dans la même veine, où sont classés les Clash Royale et autres titres typés smartphones mais dont le gameplay et la profondeur sont plus proches de l’esport ou des jeux traditionnels que du casual ?? M’enfin, autre débat ! Surtout, jouer à un type de jeu n’interdit pas de pratiquer les autres…
Tout est question de temps sans doute. Les jeux les plus exigeants en la matière sont logiquement les moins pratiqués. Et de manière plus surprenante pour nous autres joueurs PC, 70% des sessions de jeux sont inférieures ou égales à 30 minutes ! Là effectivement, on sent une scission ^^
Relativisons toutefois, 25% des possesseurs de smartphones jouent tous les jours et ce sont majoritairement sur des jeux plus courts (sauf à rester longtemps en pause).
Dernier élément qui nous a fait sourire, les différences régionales. On ne connaît pas la répartition du bassin des sondés mais c’est l’Ouest et notamment notre fief, les Pays-de-la-Loire qui affichent la plus grande proportion de joueurs (77%), le sud-est étant à l’opposé (59%).
[Mode cliché ON] Oui mais eux ils ont le soleil [Mode cliché OFF].
Activité sociale
Et puisque l’on parle de clichés, plusieurs éléments de cette étude viennent tordre le cou à la vieille remarque selon laquelle les jeux vidéo sont une activité surtout individuelle et qui n’aide pas à se sociabiliser. Que vous soyez parent (i’m In) ou enfant (I was In), nul doute que vous avez déjà entendu ce genre de choses.
Pourtant, 62% des joueurs jouent avec au moins une autre personne. Les parents jouent de plus en plus avec leurs enfants. 47% des couples jouent entre eux.
Et puis le monde du jeu vidéo ne se cantonne pas à l’action pure : 17% des personnes interrogées regardent du JV via le web ou la TV, une activité qui permet aussi une forme de sociabilisation via les chats et communautés. Et encore, ce « petit » chiffre s’explique par le fait que c’est toute la base de l’étude qui a été interrogée.
En revanche, peu ont franchi le pas et diffusent leurs parties : ils ne sont que 9% des joueurs. Mais parmi les plus investis, le chiffre monte à 16% et à plus de 30% pour les moins de 35 ans. Après s’être imposé comme le bien culturel le plus vendu, le monde du gaming n’a pas fini de grossir !