Ile aux machines de Nantes, 10 juillet 2016. Kumo la Grande araignée, dernière création de la compagnie Les Machines, fait son dernier tour de piste avant de s’endormir sous les Nefs. À quelques pas de là, la ballerine de la compagnie Antigua i Barbuda effectue ses dernières arabesques. Un type de spectacle gratuit auxquels les Nantais sont « habitués ». Ils le sont moins au Nantes Maker Campus où des bricoleurs, artistes, inventeurs et autres passionnés étaient venus présenter et partager inventions, créations et connaissances. Et en fan d’innovation, Materiel.net est allé y faire un petit tour…
N’y allons pas par 4 chemins, si les différents spectacles extérieurs (dont la nocturne de samedi) ont fait rêver petits et grands dans différentes parties de la ville, l’essence même du Nantes Maker Campus, l’espace dédié aux Maker, ces Géo Trouvetou du 21e siècle, aura fait rêver ceux qui ont pu s’acquitter d’un ticket à 6€ le vendredi, 12€ les autres jours ! Une sortie qui devient alors onéreuse pour certains limitant l’accès à ces conceptions surprenantes, parfois oniriques, toujours originales.
La danseuse de la compagnie Antigua i Barbuda
Car le mouvement des makers (voir l’article plutôt bien fait de Wikipedia), issu du DIY américain (Do It Yourself, « faites-le vous-même » littéralement) mérite bien le détour et une plus grande accessibilité. Impression 3D, robotique, art contemporain, autant de disciplines et passions qui en font partie étaient représentées à ce Nantes Maker Campus. Une porte ouverte sur un monde mélangeant science et onirisme et qui préfigure peut-être une partie de notre futur comme l’impression 3D pourra d’ailleurs le faciliter : un monde où nous sommes autant, si ce n’est plus, producteur que consommateur. Mais cette porte ne s’ouvrira complétement que lorsque que ce mouvement, cette culture diront certains, sera à la portée d’un plus grand nombre, ne serait-ce que pour la découvrir.
Une signature très nantaise
D’ici là, les créations les plus majestueuses auront peut-être fait germer des vocations dans les têtes des nombreux enfants. Ils auront pu admirer le savoir-faire de la compagnie des Machines, avec leur fabuleuse araignée Kumo, la danseuse espagnole d’Antigua i Barbuda ou encore la mante religieuse de la compagnie La Salamandre de La Chapelle-sur-erdre qui reprennent peu ou prou les codes de conception de la compagnie des Machines.
Toutefois, ce Nantes Maker Camus a permis d’ouvrir l’esprit vers des thèmes moins habituels dans la Cité des Ducs comme la robotique (avec les robots caricaturistes maladroits de Patrick Tesset ou celui qui écrit du texte avec du sable, Skryf de Gijs Van Bon) ou les drones.
2017 sera une bonne occasion de constater si le phénomène Maker continue à prendre de l’ampleur en espérant les revoir à Nantes !
Avec Skryf, les paroles s’envolent et les écrits aussi !
Revoir la bande annonce du Nantes Maker Campus
