La Nantes Game Xperience des 16 et 17 septembre était l’occasion de découvrir un peu plus le PC et Materiel.net, mais aussi de multiples facettes du jeu vidéo. Du retro-gaming aux tournois esport en passant par les jeux indépendants, la réalité virtuelle ou encore la recherche, l’univers vidéo-ludique se mettait à la portée de tous. Et cela fait du bien !
Un YouTuber dont nous tairons le nom nous le confiait : certains événements très connus du jeu vidéo ont perdu de leur superbe, cornaqués par les enjeux économiques des acteurs qui les animent.
De ce point de vue, et même au-delà, la Nantes Game Xperience détonnait. Dans une ambiance très conviviale, de nombreuses typologies de joueurs ont pu découvrir, échanger et s’amuser. Il faut dire que tous les ingrédients avaient été réunis.
Le jeu avant tout
Et les premiers ingrédients du gaming, ce sont… les jeux (et le matériel qui va avec bien sûr). Sur ce plan, les plus de 10 000 visiteurs du week-end avaient de quoi faire.
L’association Frag’n’Fun, avec qui nous co-organisions le salon, proposait ainsi avec la Pixellerie un large espace où retro-gaming et next-gen cohabitaient. Où comment réunir parents et enfants autour des consoles chères à chaque génération. Certains disent que le jeu vidéo divise ? Il nous a plutôt donné l’impression inverse.
Surtout, la zone était positionnée près des tournois ce qui a permis aux visiteurs qui ne connaissaient pas l’esport d’en voir (beaucoup) plus : entre les affrontements de jeux de combat sur consoles, proposés par Beat by 44, les tournois Overwatch que nous organisions sur PC et un tournoi sur Clash Royale (sans oublier Fifa 17, Injustice 2…) le large éventail des possibilités esport était ouvert.
(Re)Découvertes et Initiations
Gaming et tournoi, deux ingrédients qu’Hypercube a aussi repris, à sa sauce. La salle nantaise de réalité virtuelle, équipée par votre spécialiste informatique (oui, oui, nous ^^), proposait des courses auto en VR avec sièges dynamiques. Et même si les chronos n’étaient pas toujours au rendez-vous, nombre de visiteurs ont eu leur dose de sensations !
L’un des atouts de cette Nantes Game Xperience fut entre autres de ne pas se focaliser uniquement sur un seul pan du large univers du jeu vidéo.
Le jeu vidéo indépendant, représenté par Atlangames, le cluster local, avait ainsi sa part de voix. Pour certains, comme Wako Factory avec son très sympathique Beat’em all Samurai Riot, c’était l’occasion de s’affirmer après une sortie sur Steam au début du mois. Pour d’autres, ce fut un moment pour marquer sa différence : avec Stormland, Alexandre Pointet, ingénieur en bio-sourcing, veut allier gestion au tour par tour et impacts de l’activité d’une société humaine dans un environnement sensible. Ici, chaque action a ses conséquences sur la nature, les ressources et la survie de son peuple. Un principe aussi éducatif que ludique.
L’école Epitech y présentait aussi deux projets issus de son hub qui démontraient bien qu’il y a mille et une façons d’aborder le gaming, sur le plan hardware comme software.
D’un côté, les étudiants avaient conçu un siège dynamique pour s’adonner au pilotage automobile en réalité virtuelle. Mais ici, ledit siège était compact et surtout mu par un Arduino.
De l’autre, c’était un Rapsberry Pi qui était à l’œuvre. Le visiteur pouvait dessiner sur un tableau blanc son propre décor pour un mini jeu vidéo et le Raspberry, à partir du scan, se chargeait du traitement vidéo pour le texturage via un moteur 3D. Le jeu pouvait ensuite se piloter par smartphone en WiFi !
Au-delà du jeu pur et dur, nous avons également apprécié les atelier makers des Editions ENI pour faire des mini robots, qui continuent d’inscrire Nantes dans ce mouvement des DIY. Ce n’est plus du jeu vidéo mais tout aussi ludique !
Enfin, comment ne pas vous toucher un mot de l’initiative du CHU de Nantes qui proposait une démonstration de drones… pilotés par la pensée !! Un drôle de spectacle qui est surtout un projet de communication pour l’hôpital afin de montrer le pouvoir de la pensée et les recherches qui peuvent être utiles pour vivre avec un handicap ou pour créer une interface de communication d’un autre genre.
Pour parvenir à faire voler le drone et à le contrôler, une longue phase de calibrage est nécessaire afin que les ondes cérébrales du « pilote » soient enregistrées (une grille de 36 symboles correspondant à des commandes est flashée plusieurs fois devant l’utilisateur qui doit se concentrer sur certains d’entre eux pour détecter les pics d’activité). Si avoir un bonnet de bains et des électrodes sur la tête n’est guère sexy, le champ des possibles d’une telle installation fait rêver.
De la réalité (virtuelle) au rêve, de l’esport au montage PC, la Nantes Game Xperience a réussi son pari : ouvrir grands les portes du jeu !
*Dans le jeu et au-delà