Ahhh les joies de Noël, les chocolats, le sapin et les cadeaux… parfois complètement loupés. On connait tous les pulls de Mamie à vous arracher la rétine mais pour nous, férus de technologies, il y a pire : le cadeau High-tech – offert ou reçu – qui est complètement à côté de la plaque. En même temps, ce n’est pas toujours simple : méconnaissance des goûts, des technos, produit prometteur que la marque laisse tomber très vite ou encore cadeau que l’on a déjà, il y a de quoi se planter. Nos rédacteurs se souviennent…
L’apparence ne fait pas tout
Par Marc “Kyramla” Stocker, chef produit périphériques et écrans PC et surtout gamer de premier ordre (rien à voir avec Star Wars).
Récemment, ma famille a découvert mon goût pour le gaming ainsi que pour les nouvelles technologies. Évidemment, cela n’a pas loupé, j’ai eu droit à un cadeau de Noël « gamer », soit une magnifique souris qui n’a de gaming que le nom au look ultra-agressif et aux performances approximatives. Ma tante était très fière d’elle, car il s’agissait de la meilleure selon le vendeur. Sans surprise, il s’agissait d’une souris au design copié et imité qui ne me convenait absolument pas, ayant déjà mieux à la maison depuis quelques années… mais l’intention était plus que louable !
Tout cela pour dire que si vous souhaitez offrir quelque chose à une personne férue de nouvelles technologies et/ou d’un secteur particulier, évitez ! Par exemple, je n’irai pas offrir de nouveaux couteaux à un cuisinier ! Profitez-en plutôt pour lui faire découvrir un univers qu’il ne connaît pas, cela évitera les déceptions sous le sapin ou les « oh merci, je la voulais » alors que ce n’est pas le cas. Dans le sens inverse, n’hésitez pas à prévenir vos proches de ne rien vous offrir dans ce domaine, pour les mêmes raisons qu’évoqué précédemment !
(Après, si quelqu’un de mon entourage me lit, n’hésitez pas à m’offrir ce petit Asus ROG Swift hein… :p)
Haro sur le jeu vidéo
par Denis P., chargé de contenus et passionné des contenants.
Ce n’est pas un mais deux fails qui ont marqué mes Noël High-Tech. Une succession qui a engendré la pire conséquence possible ! Le premier m’a pourtant fait vivre quelques instants de bonheur incroyable – ne serait-ce que la découverte du cadeau. Milieu des années 80, mes parents achetaient à toute la famille notre 1er ordinateur. Sauf qu’il faut acheter français ma bonne dame et que c’est donc l’EXL 100 d’Exelvision qui avait été choisi. La société niçoise ne transformera pas ses bons premiers pas et notre ordinateur à l’affichage vert et noir n’accueillit que très peu de jeux. Premier échec.
Début des années 90, échaudés par l’échec Exelvision (il faudrait que je demande à un psy si ma répulsion pour le tableur de Microsoft ne vient pas de là !), mes parents sont très clairs : « Tu veux un ordi, tu bosses et tu te le paies ». Un été plus tard, j’étais l’heureux possesseur d’un Atari 1040STE. Noël arrive et l’ouverture d’un de mes cadeaux révèle Vroom, le jeu de voiture édité par Lankhor et dont j’avais tant parlé. Sauf que… je possédais le jeu depuis plusieurs mois (ahhh les pirates belges de l’époque !). Pas besoin de mentir, ma mère a tout de suite compris que ce n’était pas bon. « Et bien ne compte plus sur nous pour tes cadeaux informatique ». Ils ont tenu parole…
Votre tribu garde le contact avec vous !
Par Olivier B., spécialiste anti-fraude, acteur devenu spectateur de l’eSport.
Les faits remontent à Noël 1996. Le 25 décembre précisément. L’objet du délit, un innocent petit paquet cadeau posé délicatement dans mes chaussons. C’est intrigué que je découvre son contenu. L’étonnement laisse rapidement place à la joie. Un Tatoo !
Explications pour les moins de 20 ans. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les téléphones portables n’ont pas toujours existé. Et figurez-vous que cet objet a été à la mode (on pouvait le porter à la ceinture, si ce n’était pas la grande classe ça). Certes pas longtemps mais tout de même.
Mais qu’est-ce que c’était que ce truc ? Et bien c’est un bipper ! Il permettait de recevoir un numéro de téléphone à rappeler. Il suffisait alors, simplement de trouver une cabine téléphonique (une autre fois pour l’explication) et de recontacter ledit numéro. Simple et astucieux ! D’autres marques ont pris la suite ajoutant la fonction message (l’ancêtre du SMS) payante.
Bon ça c’est dans les faits… En vérité, c’était une fausse bonne idée et qui a très vite laissé place aux portables. Je pense que je l’ai utilisé au moins un mois.
Allez c’est cadeau :
La console près du bonnet
Par Karim E., Community Manager, grand curieux des arts numériques et touche à tout désordonné (sauf pour trier ses musiques sur Spotify).
Je m’en souviens comme si c’était hier. Mon beau-père, arborant un large sourire, m’offrit un grand pot en verre pour Noël. Il avait pris l’habitude d’y mettre ses piécettes qui trainaient au fond de sa poche.
Au fil des années, plusieurs centaines de pièces « jaunes » (chères à Bernadette) s’y étaient entassées discrètement. Nous étions en décembre 2000, j’avais alors 9 ans, et j’allais pouvoir m’acheter un joli cadeau de noël. Mais avant ça, il fallut trier toutes ces pièces pour qu’une boulangerie les accepte. Quelle corvée ! Des dizaines d’heures passées à méticuleusement rassembler et enfiler les pièces 10 par 10 dans des petits tubes en papier prévus pour cet effet. Une semaine après, j’avais devant moi 421 francs en (très) petites coupures. L’œuvre d’une vie. Après des heures de réflexion, le jeu Digimon sur GameBoy, qui affichait 399 francs au compteur, serait le fruit de mon dur labeur. Trop jeune pour aller l’acheter moi-même, je laissais à ma grande sœur de 16 ans le soin de s’en occuper.
25 décembre, cadeaux au sapin, GameBoy chargée à bloc, c’était le moment. Je m’élance et… Stupeur, pas de jeu Digimon mais un bonnet Reebok à la place !! « 400 francs pour un jeu, c’était n’importe quoi » me lança-t-elle, soutenue par le regard complotiste de ma mère. #EtoilesDansLesYeuxDisparues
PS : Au final, ce fut un mal pour un bien, ma période Digimon est très vite passée. Je ne leur en veux pas.
Allo Papa Noël ?
par Aurélien C., intégrateur et webdesigner, passionné par la création numérique dans son ensemble et par le monde des jeux vidéos.
Ce n’est pas vraiment un fail, mais cela y ressemble fortement. Passionné de consoles depuis mon plus jeune âge, mes parents refusaient de me laisser approcher ces « machines du diable » et l’idée de mettre le moindre centime pour en acheter une leur était totalement impensable.
Un mercredi matin, devant le Club Dorothée (bien entendu), Jacky annonce le lancement d’un jeu téléphonique pour gagner une Mega drive 2 avec le jeu Le Roi Lion… Le Saint Graal, l’objet de mes rêves, le fantasme absolu ! Et tout cela, en appelant simplement un numéro… archi surtaxé !
Je suis seul à la maison, le téléphone est là, j’ai la journée devant moi. Vous connaissez ce moment où votre Moi moraliste vous somme de ne pas céder à une telle tentation… J’ai donc vite choisi mon camp et décroché le combiné. Avantage de ce jeu, le résultat était connu à la fin du quizz (passés les interminables intros sonores avant chaque question pour bien faire passer le coût de la sur-facturation). J’ai passé ma journée à appeler et rappeler, sans arrêt, jusqu’à ce qu’enfin, Ô joie suprême, le robot m’annonce que j’avais gagné le Saint Objet !
Au bout de trois semaines, j’ai enfin reçu mon Précieux, quelques jours avant Noël. Je ne vous décris pas ma joie lors de la réception du colis (et les larmes de bonheur, si, si) !
Il y a une morale à cette histoire : on ne « gruge » pas ses parents impunément… Il n’a pas fallu attendre longtemps pour qu’ils reçoivent la facture téléphonique avec 50 Francs supplémentaires. Alors certes, la console ne m’aura pas coûté cher au final, mais j’ai été privé de l’argent de mes étrennes, dû céder à quelques corvées de nettoyages de voiture et autres tâches dans le genre. Je n’ai plus eu accès au téléphone non plus et ils m’ont confisqué la console !
Rassurez-vous, après une période de probation, je l’ai récupérée ! Bon, il ne me manquait plus que la TV pour pouvoir la brancher et y jouer (ce que je faisais dès que mes parents s’absentaient de la maison) !
Sur la même longueur d’ondes
par Christophe C., chef produit composants et intégration depuis 10ans et surtout grand spécialiste du PC devant l’éternel !
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu un penchant pour la science-fiction. Les interfaces futuristes de certains films me faisaient baver d’envie. Que celui qui n’a pas rêvé devant la scène d’intro de minority report me jette la première pierre !
Nous sommes en décembre 2007, avec l’argent reçu à Noël, je décide de jeter mon dévolu sur l’innovation du moment signé OCZ, le NIA pour Neural Impulse Actuator. Sur le papier ce périphérique analyse vos ondes cérébrales et certains de vos mouvements faciaux. Dans ma tête j’étais déjà dans Macross Plus, aux commandes d’un YF-21 !
La réalité a malheureusement été toute autre …. Si la partie détection des mouvements faciaux était plutôt convaincante, la détection des ondes cérébrales laissait franchement à désirer ! Un calibrage systématique en début de partie était nécessaire et cela demeurait hasardeux. Personnellement je n’ai jamais réussi à configurer les ondes Alpha et Beta en même temps. La cerise sur le gâteau c’est que la forme des capteurs laissait de belles marques sur le front une fois le bandeau enlevé !
Presque 100€ pour rien si ce n’est beaucoup de galères et 3 losanges imprimés sur le front ! Rétrospectivement, cela s’apparente à du masochisme !