À l’époque où Sega était encore « plus fort que toi », Streets of Rage lançait un low-kick sur le Beat’em all console pour mettre à terre toute la concurrence. Malheureusement enterrée avec la console 16 bits, la franchise réapparait 25 ans plus tard grâce à l’éditeur français DotEmu et au studio Lizardcube.
Coup de pied au culte
Le vilain Mr X n’est plus, envoyé dans sa tombe lors du troisième épisode (1994). Mais le lascar a eu le temps de se reproduire et ses rejetons ne sont pas plus fréquentables. Nos héros et quelques nouvelles têtes replongent dans des quartiers malfamés pour distribuer des bourre-pifs à des ennemis on ne peut plus clichés, comme à la grande époque !
Cet épisode de Streets of Rage va au-delà de nos espérances.
À la direction artistique impeccable mêlant décors « crayonnés » de toute beauté et animation fluide bourrée d’effets pyrotechniques, s’ajoute une jouabilité impeccable. Assez accessible pour bourriner sans se prendre la tête, elle devient exigeante dans les niveaux de difficulté élevés et lorsqu’on tente d’accumuler les combos pour faire exploser le compteur de points. Inspiré du S0R2, un coup spécial entame votre santé, mais il est possible de la récupérer si l’on cogne joyeusement l’adversaire sans se faire toucher. Une attaque ultime distribuée au compte-goutte vous sort de situations inextricables et permet de reprendre son souffle face à des ennemis en surnombre.
Voir le générique de fin une première fois ne demande pas plus de deux heures, mais ce n’est pas pour autant que vous lâcherez la manette. Alors que nous terminons ces lignes, nous en sommes à la 4e run avec un plaisir intact et nous commençons seulement à explorer les combats de boss, les duels…
Streets of Rage against the machines
Configuration PC minimale :
Oubliez le Ray-Tracing et autres technologies pour mettre à genoux nos configurations, Streets of Rage ne nécessite guère plus, selon DotEmu, que les composants suivants :
- Processeur : Intel Core 2 Duo
- Carte graphique : GeForce GTS 250 ou Radeon HD 667
- Mémoire : 4 Go de RAM
Nous n’avons plus ça en magasin depuis l’époque où Sega a sorti un bon Sonic (exclusion faite du Sonic Mania), c’est dire si ça date !
Configuration PC recommandée pour jouer à Streets of Rage 4 :
La configuration recommandée n’est pas plus gourmande puisqu’il s’agit des composants ci-dessous :
- Processeur : Intel Core 5+
- Carte graphique : GeForce GTX 960 ou Radeon 5750
- Mémoire : 8 Go de RAM
Autant dire que même nos machines les plus accessibles telles que SkillShot ou la Level One, faite en collaboration avec nos amis de Canard PC font tourner le jeu sans sourciller. Elles sont, de plus, d’excellentes configurations pour le 1080p ainsi que pour faire un bond dans le passé… Explications.
Le PC regarde dans le rétro
Pour commencer, entendons-nous bien sur la notion de retro car elle est très vague sur ordinateur. Rien ne vous empêche d’installer GOG, acheter Doom, Monkey Island ou tant d’autres pour une poignée d’euros et vous obtenez, légalement, un jeu contemporain à Streets Of Rage.
Tout aussi légalement, vous trouvez sur Steam le Sega Mega Drive Classics avec sa cinquantaine de jeux à environ 1 € l’unité. Mais quid de Nintendo, la Neo-Geo et consorts ? Des frontends tels que CoinOps, autrefois réservé à la Xbox, ont fleuri sur PC. Bonne nouvelle ; il n’est même pas nécessaire d’installer quoi que ce soit. Mauvaise nouvelle, c’est toujours illégal. Au vu de la demande, il est dommage qu’une vraie belle offre ne voit pas le jour pour ces vieilles consoles, messieurs les constructeurs et ayants-droit, on sait que c’est compliqué mais…
Ce making of démontre le soin apporté à cette adaptation et l’envie de retrouver l’esprit de la licence. À quand un Golden Axe, ou des titres arcade tels que The Punisher, Cadillac and Dinausors…
On se console comme on peut !
Pour lancer les jeux de toutes les consoles et ordinateurs avant 1990, ainsi que quelques-unes qui ont suivi, notamment la PlayStation et la Neo Géo, un PC entrée de gamme ou même, beaucoup moins cher, un Raspberry Pi suffisent.
Il suffit d’un peu d’huile de coude, et installer un frontend de type Recalbox ou Retropie pour bénéficier d’une superbe architecture et lancer vos jeux en retrouvant les sensations de l’époque. Si l’on ajoute aux consoles les classiques de l’arcade, se sont déjà des milliers d’excellents titres qui s’offrent à vous. De plus, vous pouvez intégrer votre matériel dans tous types de meubles, y compris des bornes d’arcade, et certains s’en donnent à cœur joie. Nous vendons même l’Hutopi Hutopia. Mais on vous sait gourmands, vous allez vouloir aller plus loin !
Les consoles de début de siècle sont aussi émulées, mais avec moins de succès. Illégaux, les Mupem64 (Nintendo 64), Dolphin (Gamecube et Wii), Cemu (WiiU) Demul (Dreamcast) PCSX 2 (PlayStation 2) et on en passe vous replonge 20 ans en arrière en améliorant parfois le rendu…quand le jeu tourne. En effet, il n’est pas rare que des ralentissements dénaturent l’expérience, ou que l’absence de périphériques adaptés gâche les sensations. Il faut alors se plonger dans les paramètres de l’émulateur, sans être certain du résultat, une démarche réservée aux utilisateurs avertis.
À regarder sur Sony Trinitron
Si la passion du rétro vous prend, de nombreuses chaines YouTube vous éclairent sur le sujet. Wahwah, Olivier pour les intimes, de BackintoysTV se déplace chez des collectionneurs de tous poils. Il fait découvrir à travers les « Je viens chez toi » la passion de certains joueurs.
On ne peut évidemment passer à côté d’Omake Books, la chaîne de Florent Gorges, une référence en matière de rétrogaming et l’un des plus grands connaisseurs de Nintendo. La section Hard Looters de Benzaie vous emmène dans des magasins spécialisés au Japon à la recherche de quelques pépites.
Plus sages, mais aussi passionnants, les animateurs de RetroGamingBros reviennent chaque mois sur l’actualité rétrogaming, bien plus chargée qu’on pourrait l’imaginer si l’on ne s’est jamais intéressé à cet univers passionnant !