Test et config PC Biomutant : Good Fur Day

Un léporidé mutant et surarmé pratiquant le Kung-fu dans un monde post apo doit sauver un arbre de vie… le pitch un peu foutraque est à l’image du jeu Biomutant, sorti sur PC cette semaine. Beaucoup d’informations, d’ambition et de gourmandise, au risque de se perdre dans sa proposition. Voyons si ce Bio a été bien traité !

Biomutant s’ouvre sur une création de personnage foisonnante de détails. Votre héros pelucheux prend la corpulence qui s’adapte à son tempérament. Agile, puissant, prompt à utiliser la magie, les tirs à distance ou le corps à corps…, le champ des possibles vous place d’emblée dans un jeu de rôle velu, dans tous les sens du terme.

Un long didacticiel présente ensuite l’histoire et toutes les capacités de votre personnage. C’est le moment où il faut s’accrocher, car vous croulez sous un déluge d’informations. Tout l’équipement de votre héros peut être crafté puis il écope d’une grande de palette de coups avec une combinaison de touches à vous filer des maux de crânes.

Cet univers foisonnant se charge aussi très vite d’histoires, de quêtes, de destinée, d’éléments qui le rendent certes très attachant, mais aurait sans doute mérité un peu plus de temps pour se mettre en place. C’est au bout de trois ou quatre heures de jeu que chacun se fera un avis plus tranché, et à la vue des premiers retours et des métacritiques, les sentiments sont très divisés.   

A l’image d’un Conker Bad Fur Day, le jeu est mimi dans son approche, mais plutôt adulte dans ses thèmes sans tomber toutefois dans le scabreux ou le scato à l’image de son cousin écureuil !

De notre côté, nous avons apprécié ce ton naviguant entre solennel et burlesque avec ce que cela entraîner comme faux pas. Certains passages de l’histoire sont un peu niais, mais heureusement compensés par une certaine tendresse et une empathie pour ces héros duveteux.


Le problème de Biomutant est du côté de ce déluge de commandes, mais aussi de menus pour les capacités et les armes du héros. On se perd dans une interface trop chargée alors que quelques routines d’attaques avec des armes bien conçues amènent au même résultat. Ainsi, quels que soient les ennemis, le pattern « un brin de magie, quelques tirs à distance, du corps à corps, une esquive puis on recommence » amène toujours au même résultat. Un jeu bancal donc, et qui demande un effort de votre part pour en exploiter toutes les qualités.

Un bon titre malgré tout, dont l’ambiance nous a charmés et que nous allons sans aucun doute pousser jusqu’au mot fin en effectuant le maximum de quêtes secondaires. On attendra toutefois la retraite, au mieux, pour s’essayer au New game + inclus dans le jeu.   

N’est-il pas mignon ce héros changeant d’apparence à chaque fois que vous craftez une armure. C’est impressionnant de détails alors que certains passages du jeu auraient mérité d’être mieux peaufinés. 

La configuration PC de base pour jour à Biomutant

Nous n’avons pas abordé le sujet épineux du visuel et là encore les ambitions se heurtent aux limites du studio car, rappelons-le, Biomutant est développé par une petite équipe.

Le jeu affiche vite ses limites sur la profondeur de champ et la finesse des détails. Il n’est pas moche pour autant, loin de là. Nous faisons partie de ceux qui ont apprécié cet univers loufoque, ces héros velus et ces différents biomes pour varier les plaisirs. Un peu daté, il a l’avantage de ne pas nécessiter une machine de folie. 


La configuration recommandée est un Core i5 de 4e génération, 8 Go de RAM et une GTX 960. Nul doute que le jeu tournera alors aisément en 1080p. Une fois n’est pas coutume, nous allons vous conseiller un PC en devenir.

Avec le Beast (qui en plus colle bien au thème !), vous avez une machine équipée d’un Core i5-10400, 16 Go de RAM, un SSD de 500 Go pour moins de 680 €. Ne reste qu’à récupérer votre ancienne carte le temps que la pénurie prenne fin et vous aurez déjà de nombreux jeux tournant en 1080p sans encombre, dont Biomutant. 

Vous passez du temps à améliorer vos armes et votre armure pour au final toujours utiliser les mêmes techniques en combat si vous n’avez pas la curiosité ou l’envie de varier vos attaques.

Config PC recommandée Biomutant : la puissance nécessaire pour être un toxic avenger

La configuration recommandée est un Ryzen 5 ou Core i7 de 6e génération, 16 Go de RAM et une 1660 ti ou RX590. Puisque ce n’est en effet pas la peine de sortir la grosse artillerie, nous restons sur une machine complète à un tarif très accessible. Le Fury dispose tout de même d’un Ryzen 5, 1 To de SSD, 16 Go de RAM et une RTX 2060. De quoi évidemment exploser le framerate sur Biomutant, mais aussi jouer au-dessus de 60 fps jusqu’en 2K aux titres du moment.  

Mes jeux de voyage

Biomutant est l’occasion d’aborder un sujet à l’approche des grandes vacances : les jeux à emmener dans sa valise. En tant qu’amateurs de configurations puissantes, nous n’avons pas les moyens de nous offrir une tour surpuissante et un portable qui ne l’est pas moins. En revanche, nous ne partons jamais sans un PC en guise d’outil de travail nomade pour suivre les affaires en cours. C’est aussi l’occasion pour nous de glisser une manette Xbox et de lancer un back catalogue fait de quelques vieilleries, mais aussi de jeux récents et peu gourmands.

Nos portables estampillés multimédias suffisent souvent à les lancer, certes en 1080p (voire 720p) et sous les 60 FPS, mais le résultat reste très satisfaisant pour s’amuser tard le soir et laisser reposer les coups de soleil et les maux de crânes dus aux mojitos. La bibliothèque sur Gog Galaxy intègre son filtre « jeu de voyage » pour s’amuser sur des portables au moins pourvu d’un Core i5 ou Ryzen 5 de moins de deux ans, 8 Go de RAM, et si possible une « petite » GTX 1650 pour rester sous la barre des 900 €, voire les solutions embarquées d’Intel (Iris ou UHD graphics) pour dépenser moins et s’équiper d’un « outil de travail » capable de nous divertir !