Test et config PC Days Gone : Riding Dead

Après un début d’année poussif, le sorties de jeux PC alléchants se succèdent. Nous avons commencé par un remaster, le test de Mass Effet Legendary Edition, et avant d’attaquer une titre 100% original, Biomutant, c’est un portage de console qui déboulé sur nos PC, le jeu d’action aventure Days Gone. Qu’on se le dise, deux ans après avoir vu le jour sur PS4, les aventures de Deacon Saint-John dans un monde ouvert post-apocalyptique méritent clairement que l’on enfourche sa moto…

Peut-on parler de changement de paradigme ? Alors que la notion de portage de jeu console était une source d’allergies et de crises d’angoisse pour nombre de joueurs PC pendant longtemps, il semblerait que les studios, peut-être bien aidés par les Next-Gen, fassent un peu plus attention à ce qu’ils proposent « aux vrais joueurs ».

Days Gone illustre bien ce constat : sorti en 2019 sur PS4, le jeu avait subi pas mal de critiques. Il faut croire que Bend Studios a bien bossé entre-temps puisqu’on peut le dire sans spoiler, les aventures de Deacon Saint-John nous ont plu et la version PC est vraiment réussie.

Inspirations toutes trouvées

Pour vous présenter, ou plutôt résumer, Days Gone, ce n’est malheureusement pas très compliqué : une sorte d’apocalypse a dévasté la planète (ou du moins l’ouest des USA, le reste osef) désormais peuplée de survivants regroupés en camps et de zombies… ah non pardon de mutants. C’est que ça sent le déjà vu et il y a un vrai côté Walking Dead dans le jeu, l’ambiance… ils sont même allés jusqu’à surnommer le héros Deek ce qui m’a tout de suite fait penser à Rick du comics susnommé.

Vous le comprendrez, Days Gone ne brille pas d’originalité mais honnêtement, au fur et à mesure de la progression (qui bien sûr comporte une amourette, des histoires de relations à entretenir entre les camps assez manichéennes…), on a envie de continuer avec notre motard favori.

Le truc à ne jamais dire dans ce genre de situations…

Ah oui, j’oubliais de vous dire, si vous détestez les motos, passez votre chemin : notre héros ne se déplace presque qu’avec ça, boostée, décorée et ce que vous voulez mais Deek est un biker. Comme son meilleur pote Boozer avec qui il vit. Tous deux ont refusé de rejoindre les camps de survivants, n’ayant confiance en personne, et vivent de petit boulots pour lesdits camps. Une vie sympa quoi !

Mais attention, la moto n’est pas qu’un décor, elle fait partie du gameplay et notamment… sa jauge d’essence qui aura tendance à se vider toujours trop vite. Heureusement, dans un monde post-apocalyptique, l’essence n’est pas toujours payante !! Il faudra également veiller à la réparer régulièrement. Mais dans la recette, il y a aussi le loot à foison (munitions, soins, objets à vendre, ferraille) et un (tout) petit côté RPG puisque Deek pourra progressivement gagner des compétences en combat, survie ou tir.

Côté mécanique non plus ce n’est pas très original : Days Gone fait furieusement penser à la construction des open World d’Ubi (coucou Far Cry) avec ses quêtes optionnelles, celles qui apparaissent quand on passe à proximité, ces endroits bloqués par une mission essentielle de l’histoire… Classique.

Les mécaniques ne sont guère originales avec du loot, un peu de craft, un peu de RPG et des camps où l’on travaille ses « relations ». Rien de neuf donc mais une recette qui fonctionne bien !

La config PC minimum pour défourailler du mutant

Tiens, pour une fois les spécifications minimales n’invitent pas les joueurs avec une config vielle de 10 ans ! On n’en est pas loin avec un i5 2500K ou FX6300 en CPU et une GTX 780 voire une Radeon R9 pour la carte graphique. Pas sûr que vous alliez au-delà des 60 fps en Full HD avec ça !

Vu la conjoncture actuelle sur les cartes graphiques, nous vous conseillons donc notre PC Hellfest Valley avec sa GTX 1660 Super.

Quelle configuration PC recommandée pour Days Gone ?

La lumière et l’environnement participent grandement à l’ambiance très réussie de Days Gone. Fan de Walking Dead, vous y trouverez votre compte !

Si Days Gone est une réussite, c’est en partie grâce à son rendu et sa technique. Oubliés les reproches de la PS4, le jeu sur PC est superbe et peut s’afficher en 4K même si l’on regrette l’absence de DLSS et de Ray-Tracing.

Évidemment, la configuration requise par l’éditeur ne joue pas dans cette cour avec un i7 4770K ou un Ryzen 5 1500X et une GTX 1060 ou une RX 580. Ce n’est pas ce que nous vous conseillerons, cela étant déjà en-dessous de notre Hellfest Valley.

Pour point de repère, ce test a été effectué en Full HD avec un PC doté d’une RTX 2060 couplée à un Ryzen 7 2700X et 16 Go de DDR4. Avec toutes les options à fond, Days Gone tourne autour des 80 FPS. Il suffit de passer de Very High à High pour dépasser les 100 images par secondes.

Pour jouer en 4K avec le HDR à un nombre de FPS comparable, il faut tabler sur une RTX 3080 ou 3090. Si vous jouez en 2K, nous vous conseillons notre PC Goliath. Son couple RTX 3070 / Intel Core i7 11700 KF poussera Days Gone à 100 FPS environ en WQHD et 60 FPS en 4K.

Carlos, Boozer et les autres

Days Gone a beau avoir cet air déjà-vu d’un point de vue des mécaniques, il devient au fur et à mesure de plus en plus plaisant. Ce qui signifie qu’il va falloir un peu persévérer pour passer outre quelques écueils finalement peu gênants.

Dommage, certains passages souffrent d’un manque de rythme et parfois même de détails, notamment dans les cinématiques, mal amenées.

Cela commence dès le début du jeu en nous rappelant ce que peuvent être les mauvais côtés d’un portage console : les déplacements de Deek m’y ont tout de suite fait penser avec cette propension à faire une belle arabesque quand on lui demande de faire demi-tour en courant… Il y a un peu de molesse dans le gameplay et l’impression est renforcée par le dynamisme de la mise en scène : chaque cinématique arrive précédée (et suivie) d’un… fondu au noir et de quelques aberrations (vous avez garé votre moto à un endroit mais dans la cinématique c’est ailleurs ^^). Vraiment dommage que ces scènes nous éclairent parfois sur le passé de Deacon où le moteur graphique n’est pas non plus très probant. Étonnant car dans le reste du jeu, l’alternance jour/nuit, les conditions météo et de lumières, les environnements et autres sont superbes.

Le rendu de l’environnement est vraiment réussi et l’excellent cycle jour/nuit/météo n’y est pas étranger.

Au vu de l’intelligence des PNJ « humains », nous vous conseillons de jouer en difficile. Cela renforcera aussi le mode survie (manque de munitions…) qui est assez limité. Et puisqu’on est dans les reproches, la variété des ennemis est elle aussi faiblarde, surtout côté mutants, et les relations entre les camps donnent souvent droit à des missions un poil répétitives.

Ok, les mutants ne sont guère compliqués à éliminer sauf… en cas de horde. Elles sont impressionnantes et on est alors bien content de trouver un WC abandonné :p

Pour autant, nous avons eu à chaque fois envie de relancer Days Gone. Pour savoir ce qui arrive au héros et à ses nombreuses relations bien sûr. Pour savoir aussi ce qui se trame derrière cette apocalypse qui intéresse beaucoup le peu de forces fédérales vivantes, le NERO, qui semble plus préoccupé à comprendre les mutants qu’à sauver les gens (#noussachons). Et pour continuer à se faire surprendre par une meute de loups en pleine forêt ou pour se terrer dans des toilettes désaffectées pendant qu’une impressionnante horde de mutants vagabonde à côté (comment ça je suis un couard ?). C’est pour tout cela que Days Gone sur PC est une réussite.

Difficile de faire des captures en pleine action mais sachez que Deacon ne fait pas toujours dans la dentelle pour se débarrasser de ses ennemis, mutants ou humains. Mon petit couteau de boucher en témoigne ^^