Test et config PC « Mass Effect : Legendary Edition » : come Geth some

Notre voyage dans le patrimoine du jeu vidéo arrive à son terme. Après le remake de NieR Replicant et Total War : Rome, nous avons le plaisir d’embarquer à bord du Normandy pour Mass Effect : Legendary Edition. L’occasion de redécouvrir sur PC une trilogie époustouflante datant de plus d’une décennie, quasiment une autre ère dans notre industrie préférée !

Ce qu’on en pense…

Nous n’allons pas nous lancer dans le résumé ou l’analyse d’une trilogie au scénario intense mais déjà connu de beaucoup d’entre vous. Le pitch à l’américaine se résume à « commencez l’aventure dans une mission de reconnaissance et terminez-là en sauvant la galaxie ».

Le jeu reprend en effet les codes d’un blockbuster autant sur les scènes d’action que sur les ressorts dramatiques. Le deuxième épisode nous fait d’ailleurs le coup de la « dream team » à recomposer. Un grand classique !

Mais en dehors de ces clichés, Mass Effect vous happe et ne relâche jamais son étreinte grâce à sa narration, l’impact de vos décisions, cette façon d’incarner un héros au destin bien trop lourd. Fans de la première heure, nous embarquons là pour une troisième run, mais cela n’empêche pas de garder un esprit critique.

Cette édition légendaire nous séduit avant tout par son contenu gargantuesque. Si vous êtes passé à côté de ce monument du jeu, vous embarquez pour 100 heures minimum d’une aventure folle.  

Pour l’instant, restons concentré sur le meilleur. Legendary propose la trilogie et ses 40 DLC, soit plus de 150 heures de jeu si vous vous avisez de fouiller tous les recoins de la galaxie. Les graphismes montent désormais jusqu’en 4K afin de mieux apprécier les personnages, les lumières, les décors et les effets spéciaux retouchés pour l’occasion.

La jouabilité ayant évolué au cours des épisodes, Bioware s’est employé, avec succès, à garder une cohérence sur la maniabilité de toute l’aventure sans trahir l’esprit du premier qui était beaucoup moins « cover shooter » que les deux suivants. Dans l’ensemble, le jeu n’échappe pas à une certaine rigidité due à son grand âge autant dans les phases de narrations que dans les combats, nous y revenons plus bas. Ce remaster est toutefois le plus bel hommage que l’on pouvait rendre à la trilogie. Désormais complète, cohérente, c’est un monument du jeu dont ce bel écrin clôt superbement l’histoire de Shepard.

Cette « restauration » souligne les défauts du moteur Unreal Engine. Comme un film noir et blanc passé en couleur, on voit le travail effectué, mais aussi ce qui se cache derrière. Il faut rester indulgent.

La configuration PC de base pour Mass Effect : Legendary Edition

À l’instar de Total War et NieR, les définitions les plus hautes sont accessibles sans nécessairement s’équiper d’une machine de guerre. Le minimum conseillé par Bioware est un Intel Core i5 de 3ième génération, 8 Go de RAM, une GTX 760 ou une Radeon 7970 ainsi que 120 Go de ligne sur votre SSD. On ne doute pas que la trilogie puisse alors tourner en 1080p sans sourciller.

Parmi nos configurations, le Hellfest Valley avec son Core i5 de dernière génération, sa GTX 1660 super, et ses 16 Go de RAM vous enverra bien au-delà des sacrosaintes 60 ips, de la configuration recommandée par l’éditeur (voir ci-dessous) et vous laissera même le plaisir de profiter de la 2K sans sourciller.   

La configuration PC pour que Shepard atomise l’étoile noire !

Il s’agit d’un remaster, et à ce titre, une montée en 4K ne rend pas le moteur Unreal Engine monstrueusement gourmand. Là encore, nul besoin d’avoir une machine surpuissante pour que l’univers vous flatte la rétine. Bioware recommande un Intel Core i7 ou Ryzen 7, 16 Go de mémoire et une GTX 1070 ou Radeon Vega 56.

Pour jouer en 4K avec un excellent framerate, le Backstab avec son Ryzen 5, mais sa RTX 3060 et ses 16 Go de RAM fera amplement l’affaire. La force sera en vous… (espérons que la team premier degré ne lise pas ces lignes…)

Les épisodes 2 et 3 étaient déjà superbes à l’époque. Ils pêchaient surtout par le côté statique lors de phases de narration ou la rigidité de certains déplacements des personnages.

Qu’est-ce qui rend cette édition légendaire ?

Après une poignée d’heures passées sur chacun des titres, on ne peut qu’apprécier le soin apporté à l’éclairage, aux textures, à la montée en 2k ou 4K selon votre moniteur. Toutefois, cette patine laisse davantage ressortir les limites du moteur Unreal Engine et des animations. Les dialogues couvrant tout le spectre des émotions sont joués par des personnages aux bras ballants et aux visages parfois peu expressifs. Il n’est pas rare non plus de voir de temps en temps des problèmes d’animation. De rares passages de Mass Effect 2 ont rappelé les grandes heures d’Andromeda avec quelques contorsions de visages un peu étranges, et des déplacements très artificiels.

De plus, le lifting des 2 et 3 relèves plutôt de l’anecdotique, car les jeux étaient déjà très beaux. Le point à corriger eut été l’animation des personnages, mais nous sommes là dans les limites du « remaster » : polir la carrosserie, d’accord, mais on ne plonge pas les mains sous le capot !

L’argument visuel reste évidemment recevable, les trois épisodes sont plus beaux et c’est tant mieux, mais c’est avant tout l’ensemble des DLC, la jouabilité homogène, cette cohérence lorsqu’on passe d’un épisode à l’autre qui, pour nous, reste l’essentiel de cette édition légendaire.