Cinq tendances pour l’écran de votre notebook

Quoi de neuf pour enjoliver l’écran de votre notebook ? Voici cinq tendances et innovations technologiques qui méritent un œil attentif de votre part.

De même que les TV et les écrans PC, les écrans qui équipent les PC portables évoluent sans cesse afin que la reproduction des images continue de s’améliorer. Ce critère pèse de plus en plus, pour les gamers et pour les autres.

Ces évolutions technologiques se manifestent dans et derrière l’écran, voire à sa périphérie, comme on va le constater par la suite.

1 – OLED et mini LED : le contraste rehaussé

Il est difficile voire impossible pour les cinéphiles de revenir vers le LCD quand ils ont fait l’acquisition d’un écran OLED. Dans le secteur de l’informatique, les PC portables avec écran OLED, au nombre d’une dizaine aujourd’hui, font certainement le même effet.

Créditées de noirs abyssaux et d’un large espace colorimétrique (100% DCI-P3, ce qui vaut à certains modèles une certification Pantone), les dalles OLED subjuguent par leur contraste très élevé. Elles se déploient dans des gammes bureautiques/multimédia – illustration avec les Vivobook d’Asus – et même dans quelques modèles gamer, à l’instar des Gigabyte Aero.

Ecran OLED 4K, 100 % DCI-P3, colorimétrie certifiée grâce à un calibrage en usine (X-Rite Pantone) : ce Gigabyte Aero 15 chante une ode aux belles images.

Les diagonales vont de 14 à 16 pouces et les définitions du Full HD au 4K, bien que l’ultra haute définition soit un peu « too much » à notre goût sur un écran de petite taille. Qui plus est, la fréquence de rafraîchissement est limitée pour le moment à 90 Hz. Un peu juste pour un joueur versé dans l’action trépidante, pour laquelle ce facteur est très important.

Paré malgré tout de nombreuses qualités, l’OLED va-t-il finir par reléguer le LCD au rang des antiquités ? Non, du moins pas à court terme, et à plus forte raison quand le LCD fait de la résistance.

En témoigne l’apparition dernièrement de la technologie mini LED, que l’on peut admirer sur l’écran de 17,3 pouces et Ultra HD du GS75 Stealth de MSI. On ne va pas approfondir ici le sujet, car nous l’avons fait il y a peu dans ce papier.

En résumé, le rétroéclairage mini LED, associé à une dalle LCD, améliore notablement le pic lumineux sans trop éclaircir la reproduction des noirs, ce qui renforce au final la gamme dynamique de l’écran (HDR). En outre, on peut profiter de fréquences de rafraîchissement élevées, comme le MSI Creator Z16 avec ses 165 Hz. Une technologie qui, espérons-le, va se démocratiser.

2 – « Borderless » : 16 pouces pas plus grand que 15,6 pouces

On le remarque sur les smartphones, les écrans TV et aussi sur les notebooks depuis quelques années : grâce aux progrès des procédés de fabrication, les bordures entourant l’écran s’amincissent, jusqu’à ne mesurer que quelques millimètres, sans que la robustesse de l’ensemble n’en soit trop affectée.

Ces notebooks dits « borderless » ont d’abord fait leur apparition dans le milieu professionnel, les entreprises cherchant des équipements allégés pour équiper leurs collaborateurs nomades. Car voilà l’avantage de ces minces bordures : le fabricant peut « caler » un écran plus grand dans un châssis à l’encombrement identique.

Cette pratique, qui a commencé avec les écrans de 14 pouces dans les châssis de 13,3 pouces, s’étend aux tailles supérieures. Désormais, un châssis de 15,6 pouces peut tout à fait accueillir un écran de 16 pouces, sans excès de taille ou de poids. Une nouvelle gamme représentée par le Thinkbook de Lenovo par exemple. Un ou deux centimètres grignotés sur le bord de l’écran ne semblent pas grand-chose, mais le confort visuel y gagne tout de même.

Signé Lenovo, ce Thinkbook 16p G2 illustre deux tendances fortes : des bordures fines grâce auxquels l’écran de 16 pouces s’encastre dans un châssis de 15 pouces ; et un format 16/10 bien pratique en bureautique.

3 – Le renouveau du format 16/10

Assiste-t-on à un retour en force du format 16/10, très répandu dans les années 2000 avant de se faire chasser par le 16/9 ? En tout cas, les références se multiplient et les écrans « borderless » de 16 pouces y contribuent.

Ce rapport d’affichage de 1,6 conduit à des définitions assez atypiques : 2560×1600, 2880×1800 (Zenbook 14X d’Asus), voire 3840×2400 pixels. Dans ce dernier cas, 240 pixels sont ajoutés sur la hauteur de l’image, si on se réfère à une dalle UHD à largeur identique.

L’intérêt se manifeste surtout dans un cadre bureautique, quand on consulte de nombreux textes et des pages web, en particulier quand on juxtapose deux documents à l’écran. L’amélioration de la lisibilité est assez nette.

Autre format, plus rare celui-ci : le 3/2, porté par le Zenbook S UX393EA d’Asus notamment, agrémenté d’une définition de 3300×2200 pixels. Là encore, ce sont les applications de bureautique qui en tirent le meilleur parti. Voire les logiciels dédiés au traitement d’image, car ce format 3/2 est aussi à l’œuvre dans les appareils photo professionnels.

4 – La fréquence de rafraîchissement monte, monte…

A l’instar de leurs cousins destinés aux PC de bureau, les écrans associés aux notebooks sont de plus en plus réactifs, essentiellement quand il s’agit de gammes dédiées au jeu vidéo. A l’heure actuelle, quelques dizaines de modèles bénéficient de dalles rafraîchies à 360 Hz, éliminant divers artefacts comme le déchirement de l’image (tearing). On peut toujours se demander si cette surenchère va s’arrêter un jour…

Il y a toujours un compromis car la définition est alors limitée au Full HD, à l’heure actuelle pour le moins. Il en va de même pour les dalles à 300 Hz. Mais est-ce si grave sur des écrans 15 ou 16 pouces ? D’autre part, il est toujours possible de raccorder un écran externe de taille et de définition supérieures.

L’Alienware m15 est quant à lui équipé d’une dalle WQHD (2560×1440 pixels) mais à 240 Hz « seulement ». La sensation de fluidité n’en reste pas moins excellente, que ce soit pour jouer ou pour exécuter diverses tâches multimédia ou bureautiques.

5 – Et si un second écran s’invitait à bord ?

En sus de leur écran principal, les Zenbook Duo 14 et 15 d’Asus sont dotés d’un second écran tactile au format 32/9, légèrement incliné et occupant toute la largeur du clavier.

Quel est l’intérêt du ScreenPad Plus, ainsi qu’il est nommé par le fabricant taïwanais ? Il est susceptible d’améliorer certains aspects pratiques. On peut ainsi étendre l’affichage principal ou segmenter ce nouvel espace en donnant un accès direct à plusieurs applications ou fonctions.


Le second écran du Zenbook Duo peut améliorer les aspects pratiques du multitâche, par exemple.

Certains jeux peuvent également s’y prêter (affichage de la carte ou de paramètres…). Du reste, le ROG Zephyrus Duo d’Asus, dédié au jeu vidéo, est pareillement équipé.

Asus n’est pas seul sur le pont puisque HP a fait le même choix du double écran pour le notebook Omen X2S. Est-ce pour autant un équipement qui va se développer au point de se généraliser ? Non, car ce deuxième écran impose aussi des contraintes sur la disposition du clavier et du touchpad sous-jacents.

Quoi qu’il en soit, même si cette innovation – comme tant d’autres – ne rencontre pas le succès, les fabricants en tirent toujours des enseignements pour améliorer leurs futurs produits.

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