L’université de Georgia Tech vient (presque) de briser un mythe. Tarzan est non seulement pas sexy pour un sou mais en plus, il ne vit pas dans la jungle et se prend pour un paresseux ! Car pour l’équipe du professeur Jonathan Rogers, il s’agit ni plus ni moins que d’un robot destiné à aider les agriculteurs…
Pour les petits comme pour les grands, Tarzan est un mythe nous ramenant à notre condition animale en milieu hostile. Dans quelques années, le terme fera peut-être plus penser à de la robotique et à l’activité humaine. Car aux Etats-Unis, les chercheurs de l’université de Georgia Tech ont baptisé leur toute nouvelle « création » du nom du héros d’Edgar Rice Burroughs.
Leur objectif était de fournir aux agriculteurs un moyen économiquement viable et pratique de surveiller et d’analyser leurs plantations 24h/24. Pour être le plus efficace, ce monitoring permanent devait en plus être « individuel », comprenez que chaque plante doit être surveillée. Et c’est là que l’ingéniosité de l’équipe de chercheurs a résonné à nos oreilles en mettant à profit deux « disciplines » qui nous parlent tant à Materiel.net : la robotique et l’impression 3D.
Les chercheurs ont effet conçu un robot doté de deux bras capables de se balancer sur plusieurs câbles au-dessus de plantations, à la manière de Tarzan. Un mouvement inspiré… du paresseux (l’animal bien sûr ^^), principe issu de la biomimétique. Au bout de ses deux bras, des pinces imprimées en 3D et dotées d’un capteur pour se refermer et accrocher l’un des câbles installés. Car Tarzan, équipé d’une caméra, peut effet passer d’une rangée à l’autre et ainsi analyser, surveiller et peut-être demain intervenir pour des prélèvements. Et à terme, aucun besoin de l’alimenter : les chercheurs espèrent le rendre complètement autonome avec des panneaux solaires. De quoi rendre la chose très intéressante financièrement pour les agriculteurs.
Comme toute invention, il faudra attendre un peu pour en mesurer tout le potentiel. Tarzan va bientôt être testé dans une plantation de soja en Grèce pour une commercialisation espérée d’ici 3 ans. Si les tests sont concluants, les chercheurs l’imaginent bien également sur les lignes électriques pour des interventions rapides et sécurisées.