Passion pour les uns, Eldorado pour d’autres, le vaste monde du jeu vidéo ne cesse d’attirer. Du streaming à l’esport en passant par le développement de jeux et la création, nombreux sont ceux qui aimeraient aussi en faire leur métier. Cela tombe bien, le milieu est en pleine croissance. Mais au-delà du talent de chacun, évoluer dans cet écosystème est plus facile avec de bonnes bases et une formation adaptée. C’est ce que propose Gaming Campus avec ses trois écoles dédiées au jeu vidéo à Lyon et nous sommes fiers de devenir leur partenaire pour mettre en valeur l’univers complet du jeu vidéo. Rencontre avec la directrice et co-fondatrice de Gaming Campus, Valérie Dmitrovic.
Matblog : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est exactement le Gaming Campus ?
Valérie Dmitrovic : C’est un campus unique, spécialisé dans l’apprentissage des métiers du jeu vidéo. Il regroupe trois écoles d’enseignement supérieur qui dirigent vers une industrie en forte croissance. Nous avons déjà beaucoup de demandes d’entreprises qui suivent les trois domaines principaux que nous développons :
- la programmation informatique, avec une spécialisation aux langages de programmation jeux vidéo, avec notre école G.Tech
- il y a tous les métiers de l’infographie 2D et 3D, 2e secteur qui recrute le plus après les programmeurs, le Game Art, que l’on retrouve dans notre structure G.Art. Nous formons aussi au métier de vidéaste gaming qui se développe dans le sillage des YouTubers. Beaucoup embauchent en effet des monteurs.
- et enfin, il y a les métiers autour, les aspects commerciaux, marketing, communication, data et monétisation ou encore événementiels. C’est le cursus que l’on retrouve à la Gaming Business School
M : À qui cela s’adresse-t-il ?
VD : Ce sont des écoles d’enseignement supérieur donc juste après le Bac. Cela va du Bachelor en trois ans au MBA en 5 ans, sauf pour les vidéastes où c’est une certification en deux ans sans condition d’entrée spécifique. Nos écoles attirent des profils qui se retrouvent dans notre pédagogie innovante, la pédagogie 100% projets. Nos critères d’admissions ne sont pas basés sur des résultats de concours mais bien sur l’évaluation d’un profil au global (parcours académique, appétence pour le secteur, projet professionnel dans le jeu vidéo ou l’esport)
Nous n’avons pas de subvention de l’Etat, la scolarité est donc payante mais au regard de la qualité de l’enseignement, les frais sont raisonnables (entre 8 et 9000€/an). A noter, nous fournissons l’ensemble du matériel et des licences informatiques nécessaires à la poursuite de la scolarité au sein du Gaming Campus.
Les diplômes auxquels nous formons sont reconnus par les professionnels du secteur ; par exemple le MBA G. BS permet d’obtenir un titre RNCP de niveau 7 (Répertoire National de la Certification Professionnelle). Nos 2 autres écoles obtiendront cette même reconnaissance lorsque les formalités administratives seront terminées pour ces jeunes écoles.
M : Comment intégrer le campus ?
VD : Il suffit de candidater directement sur nos sites internet. Le dossier complet est ensuite analysé par notre équipe Admissions ; s’il est validé, le processus d’admission continue avec un entretien en ligne en Français et en Anglais. La décision finale est rapide car nous avons des jury toutes les semaines, et l’ensemble de la procédure prend 15 jours environ du dépôt du dossier initial à la décision d’intégration à l’école.
M : Avec la place prise par le jeu vidéo dans la société et chez les plus jeunes notamment, vous devez crouler sous les demandes ?
VD : Il y a une forte attractivité, c’est sûr. Nous cherchons les meilleurs profils mais nous réorientons si besoin ceux qui ne sont pas encore prêts ou les conseillons pour qu’ils nous rejoignent plus tard. Et cela arrive. Il y a peu nous avons intégré un étudiant qui a affiné son projet professionnel et nous a rejoint avec un nouveau projet esport intéressant et plus adapté à la demande du marché.
Il faut une vraie motivation, ce n’est pas juste vouloir travailler dans le jeu vidéo parce que c’est sympa. Nous ne voulons pas surfer sur une vague, mais bien proposer une approche pédagogique innovante et accompagner les talents du secteur vers la réussite professionnelle.
M : C’est-à-dire ?
VD : Nos étudiants travaillent en mode projet et ils travaillent ensemble, dans des situations réelles, comme dans l’industrie.
Pour les 3 écoles par exemple, il y a un socle commun d’acquisition d’une belle culture vidéoludique. Cela permet de partager un langage, des références pour pouvoir collaborer aussi bien avec les pros de l’esport que les studios de jeu vidéo. C’est un pilier fondamental pour nous que nous avons a appelé « Cultissime ». Il y a ainsi des ateliers, avec des professionnels du secteur, pour que tout le monde puisse travailler ensemble. Le prochain atelier est sur l’imaginaire et le jeu vidéo par exemple.
L’un de nos autres piliers est l’acquisition de compétences numériques. Le JV, c’est un secteur technologique. Même à la Gaming Business school, on s’initie au code pour comprendre et, encore une fois, avoir par la suite un langage commun. Pendant deux semaines, les trois écoles travaillent en projets interdisciplinaires afin d’apprendre les bases du développement Web, le HTML, le CSS, le SEO… Certains se découvrent de nouveaux talents !
En fait, nous reconstituons ce qui se passe dans les studios. Les deux dernières années de formation proposent d’ailleurs un fil rouge de création d’un jeu, d’une entreprise, d’un projet esport…
Pendant les trois années précédentes les étudiants auront appris à se connaître et forment alors eux-mêmes leurs équipes. Ces projets fil rouge amorcent parfois des créations d’entreprises.
M : Vous avez mentionné plusieurs fois l’esport mais il n’y a pas une école dédiée à devenir joueur…
VD : Il y a deux choses autour de l’esport. Nous avons un MBA très sélectif dédié au management avec aussi des compétences marketing, sponsoring et événementiel.
Pour la pratique de l’esport à haut-niveau, nous avons une autre structure, la Gaming Academy avec du coaching et de l’encadrement. Cette formation se fait sous un format esport-études. Nous travaillons par exemple comme vous avec le FC Nantes Esports ! Et nous avons certains joueurs de LoL ou Fortnite qui sont hébergés sur notre campus et qui suivent une partie des enseignements pour pouvoir se réorienter facilement si cela s’avérait nécessaire.
M : C’est vrai que nous avions tout pour nous entendre…
VD : C’est important pour nous d’offrir de l’innovation à nos élèves et du matériel haut de gamme adapté. Nous nous devons d’avoir des outils performants pour garantir une excellente formation, même à distance. Vous êtes des spécialistes du gaming, nous aussi, il était logique pour nous de trouver des synergies avec materiel.net
M : Quels conseils donneriez-vous pour ceux qui rêvent de bosser dans le jeu vidéo, à part rejoindre l’école 😊 ?
VD : Il faut bien apprendre à connaître le secteur, beaucoup lire, se renseigner. Il y a des entités importantes à surveiller : l’AFJV (Association Française du Jeu Video), le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs), le SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo), tous les grands acteurs… Ubisoft propose par exemple des contenus intéressants sur les métiers du JV. Cela permet de se faire une idée plus précise et de viser un métier en particulier. Reste ensuite à trouver la formation qui va avec. Et bien sûr, il faut s’investir. Cela ne suffit pas d’être joueur, il faut aller plus loin, se cultiver, analyser…