Audio : de l’intérêt du Hi-Res

Et dans les faits ?

C’est toujours extrêmement délicat de poser des mots sur ce genre de chose, le vocabulaire audiophile peut paraitre sorti tout droit d’un cours d’œnologie. Prenons deux exemples concrets parmi ceux qui m’ont le plus interpelés.

Midnight blue de Kenny Burrell (cliquez pour écouter) : en faisant le versus entre le CD (version remasterisée par le grand maitre ingénieur de chez Blue Note, Rudy Van Gelder) et la version dématérialisée commercialisée par Qobuz directement extraite des bandes « studio master », on constate dès la première pistes que les percussions sont bien mieux détourées et que leur placement est bien plus précis. C’est ce qui interpelle le plus lors de l’écoute de fichier Hi-Res : la spatialisation, l’effet holographique.

Turandot de Giacomo Puccini (cliquez pour écouter) : En écoutant le « Nessun dorma ! » de l’acte III, on distingue mieux les modulations de voix du ténor sans pour autant perdre les instruments qui l’accompagne. À l’arrivée des chœurs on gagne là aussi en spatialisation, dû là aussi à un meilleur découpage des différentes sources sonores, et en verticalité. Verticalité quasi absente du CD. Les attaques sont également plus franches et pour ce genre musical elles sont indispensables. Sans de véritables attaques on perd l’émotion mais également les timbres qui rendent la musique réaliste. La plus fidèle possible.

Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué que j’ai pris en exemple deux vieux enregistrements analogiques. L’un de 1963 et l’autre de 1973. Tout ça pour vous dire que la qualité de la prise de son (qu’elle soit analogique ou numérique) primera toujours sur le rendu final. Il n’y a bien évidement aucune plus-value (ou si peu) à récupérer un fichier 24 bits par rapport à sa version en 16 Bits si l’ingénieur du son aux manettes est sourd (et il y en a un paquet).
Et une écoute valant bien mieux que de grands discours, j’invite les Nantais (ou non) à venir se rendre compte par eux même du bénéfice apporté par la haute définition dans notre auditorium de Nantes.

Oui, super… Mais pourquoi que maintenant ?Cd en vrac

Comme je viens de le souligner pour l’échantillonnage, les puissances de calculs ne sont plus un frein, la taille des supports non plus. À l’époque ou le CD a été créé, il a fallu faire des compromis. Toutes les normes relatives au CD ont été rassemblées dans le « Redbook » conjointement écrit par Sony et Philips en 1980. Le compromis le plus drastique était surement celui imposé par le support lui-même. Un enregistrement ne pouvait pas dépasser les 80mns (soit un CD de 700Mo).

Ce sont les mêmes principes qui ont fait du MP3 le format phare en dématérialisation : algorithme peu gourmand en ressource système, poids plume… Il existait pourtant des formats moins destructeurs à poids de fichiers équivalent mais les constructeurs ont vite voulu adopter un format universel. Catastrophe. Il a, certes, permis de rendre la musique plus accessible, écouter Maitre Gims à peu près partout et sur n’importe quoi c’est quand même une avancée non négligeable pour la culture. Mais les gens ont tendance à oublier son côté destructeur… (je parle du côté destructeur du MP3, bien que…).

Mais alors quel format choisir ?

Il existe une multitude de formats de fichiers capables d’abriter du Hi-Res. Voici les principaux formats utilisés :
– Le WAVE (PCM) : c’est historiquement le plus connu mais aussi le plus volumineux en espace disque.

– Le FLAC : ce format a pris de l’ampleur ces dernières années. C’est le format privilégié des sites de vente de fichiers Hi-Res comme Qobuz, HDtracks ou Linn Records. Il pèse, en général, 30 à 40% de moins que le WAVE.

– Le ALAC : l’équivalent du FLAC mais chez Apple.

– Le DSF : Extension de fichier du format DSD. Format spécifique qui pourra faire l’objet d’un billet à part entière si vous êtes sage.

Et côté matos ?

L’énorme majorité des produits actuellement disponibles sur le marché est capable de gérer du 24 Bits 96kHz (ou plus). Il s’agit maintenant de trouver une qualité de conversion à la hauteur du fichier. Et là, peu importe les sirènes du marketing, le seul juge sera vos oreilles car il faut faire le distinguo entre deux choses :
– le produit est compatible Hi-Res et me permet de lire mes fichiers.
– le produit est compatible Hi-Res et en tirera la quintessence.
Pour ma part, comme je vous le disais en préambule, j’ai choisis mon camp… Le CD souffre de son âge, il a presque 40 ans et le MP3 fût un accident de parcours qui a pour moi fait beaucoup de tort à la production musicale. L’Hi-Res c’est la vie !

D’ailleurs, je suis tellement sympa que je vous ai sélectionné trois produits qui ont attiré mon attention de par leur excellent rapport qualité prix.

Cambridge CX N

Le Cambridge CX N

Le lecteur réseau Cambridge CX N : Pour moi, un des tous meilleurs lecteurs réseau dans sa grille tarifaire ! Equipé d’un double DAC (convertisseur), il permet au mieux de profiter de vos fichiers Hi-Res (si les autres maillons suivent, bien évidement). Son application est de plus très ergonomique. Chose assez rare pour le souligner !

Le DAC100SE de chez Atoll : Un convertisseur made in France à prix serré et qui marche du tonnerre. Il est également compatible avec les fichiers allant jusqu’ à 24/192. Ne vous fiez pas à son prix !

Le DAC Audioquest DragonFly Red : Un DAC USB qui peut s’avérer vraiment pratique pour un premier pas dans la dématérialisation et les fichiers HD. Limité à 96kHz mais la plupart des fichiers disponibles en Hi-Res sont en 24/96.

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