Impression 3D : suites et faim

Petit à petit, l’impression 3D fait son nid. La technologie est régulièrement mise en avant sur des projets médicaux ou de recherches, dans le monde grandissant des Makers, dans celui du High-Tech (où elle permet de fabriquer des accessoires et pièces de rechange) mais aussi dans le domaine alimentaire. Si ce dernier point peut laisser dubitatif de prime abord, l’expérience Food Ink montre que les imprimantes 3D peuvent aussi servir en cuisine.

Food Ink © Youtube Food Ink

L’impression 3D alimentaire n’est pas nouvelle même si les applications en sont encore aux prémices. Si au tout début il était surtout question de facilité (on pense notamment aux recherches liées aux vols spatiaux), la notion de plaisir n’est pas éludée et ne doit pas l’être.

La société Food Ink en fait la démonstration dans des restaurants éphémères. Le premier était installé à Londres en ce mois de juillet et d’autres capitales devraient suivre. Et pour démontrer que l’impression 3D est une vraie révolution technologique sur de multiples plans, l’environnement du restaurant (couverts, mobilier…) est lui aussi entièrement réalisé avec des imprimantes 3D.

Pour des épicuriens comment le sont nombre de Français, le premier réflexe pourrait être négatif concernant ce qui sera servi dans l’assiette. Ce serait en partie se méprendre sur l’utilisation de ces imprimantes 3D. Car il s’agit bien d’un outil et non d’une fin (faim ?) en soi : ici, l’impression 3D a surtout un but esthétique, permettant de reproduire des structures de plats complexes, créées par ordinateur. Une façon d’éviter les imperfections humaines lors du maniement de la poche à douilles et de créer des volumes qui ne pourraient l’être manuellement. Mais la matière première qu’elles utilisent est bien produite à la main par des vrais cuistots, on vous rassure !