Dans un marché qui cherche à reprendre son souffle, les PC portables Premium et les écrans gaming affichent des résultats prometteurs. La forte croissance du marché du jeu vidéo favorise les ventes de ces appareils.
Comme tous les ans, GFK fait aussi sa rentrée en septembre avec la publication de plusieurs études de marché. Celle consacrée à l’informatique confirme le dynamisme des PC dits « gaming » et des portables design, fins et légers.
Ces modèles profitent de la forte croissance du marché des jeux numériques et, dans une moindre importance, des médias interactifs. Ce marché a progressé de 13 % pour atteindre 119,6 milliards de dollars en 2018, en partie grâce à la force du Fortnite d’Epic Games, qui a, lui, généré 2,4 milliards de dollars en un an, selon l’étude de marché SuperData, une division de Nielsen.
Concernant les jeux sur PC, 17 milliards d’euros des recettes provenaient des achats réalisés… via des jeux gratuits (les fameux skins et autres éléments cosmétiques sont devenus une mine d’or pour certains éditeurs) ! Près de 7 milliards d’euros des recettes provenaient des jeux sur les réseaux sociaux, 7,6 milliards d’euros des jeux premium et enfin 4,2 milliards des jeux payants.
Même si le marché mondial des ordinateurs a légèrement reculé au premier semestre 2019 (-1,5 % à 23,2 milliards €), le chiffre d’affaires des PC portables a augmenté de 1% pour atteindre près de 18 milliards €. Pas de quoi non plus s’emballer ! D’autant que seuls les modèles performants (SSD, carte graphique dédiée) et ergonomiques tirent leur épingle du jeu, selon GFK.
Modèles premium
L’aspect ergonomique repose notamment sur le poids et les diagonales d’écran. Ainsi, la part des portables de 1/1,8 kg n’a cessé d’augmenter, atteignant 53 % en unités vendues au premier semestre 2019). Par ailleurs, les ordinateurs portables offrant un affichage de 13/14 pouces ont encore gagné du terrain sur le marché grand public, représentant 46 % de tous les ordinateurs portables vendus. Il faut dire que ces modèles bénéficient d’avancées avec des châssis toujours plus fins, des écrans bords à bords…
Excepté ces modèles d’ordinateurs portables, les autres laptops ont vu leur volume de vente diminuer de 5 % au premier semestre 2019, soit 27,5 millions d’unités vendues sur le marché grand public. Même constat pour les PC de bureau et AIO (PC de bureau Tout-en-un). Ils font toujours grise mine avec une baisse de 10 % du chiffre d’affaires (soit 5,3 milliards €).
Nuançons le constat : le cabinet d’analystes Gartner a indiqué cet été que les expéditions mondiales de PC ont augmenté de 1,5 % à 63 millions d’unités au deuxième trimestre 2019. Plus de volume donc mais pour un chiffre d’affaires moindre. Les six principaux fournisseurs étaient Lenovo, HP, Dell, Apple, Acer et Asus.
Gaming et écrans
Dans la course à l’appareil « personnel » de préférence, le PC a peut-être perdu face au smartphone. Cependant, côté performance et productivité, il est toujours irremplaçable.
C’est pourquoi la demande de PC est souvent axée sur des usages : pour le jeu et le divertissement, l’éducation, le travail et les productions créatives par exemple. En plus de cette performance, les consommateurs veulent le même design attrayant et élégant que pour leur smartphone. Cela ajoute à leur satisfaction lorsqu’ils se font plaisir avec des produits haut de gamme », précise Pavlin Lazarov, expert GfK de l’industrie informatique.
« La tendance à l’allègement et à l’amincissement des PC portables se poursuit, commente Aurélie Gouttebarge, consultante IT & bureautique de GfK. Ainsi 56 % de tous les ordinateurs portables vendus entre janvier et juin 2019 avaient une épaisseur inférieure à 21 mm, soit une hausse de +30 % en 2017, en excluant les portables gaming. Désormais, les PC de moins de 18 mm représentent près d’un ordinateur portable sur 3 sur le marché contre 16 % en 2017. »
Le gaming a donc permis de doper les ventes d’ordinateurs. Les écrans dédiés au jeu vidéo ont également profité de cette évolution du marché. Ils ont connu la croissance la plus rapide de la catégorie (+42 %) et un chiffre d’affaires atteignant 1 milliard € pour les six premiers mois de l’année.
En revanche, les périphériques (souris, clavier, casque, etc.) ont enregistré une croissance modérée.