On ne cesse de le répéter : le SSD, c’est la vie ! Au-delà de la boutade, nous avons pu constater et apprécier les progrès de ces petits composants. Au point qu’aujourd’hui aucun de nos PC n’en héberge pas un (au minimum), surtout avec la technologie NVMe qui fait passer tout ordinateur qui n’en a pas pour un boulet. Alors penchons-nous sur ce petit bout de silice recouvert de puces qui a changé la vie de nombre d’utilisateurs, des pros aux gamers. Et pour mieux comprendre, autant en parler avec un poids lourd du secteur, acteur historique du stockage et de la mémoire (les deux mamelles du SSD), Crucial et sa maison-mère Micron.
Comme nous le soulignons dans notre nouveau guide du stockage, en fonction des contenus (à sauvegarder) et des usages, il existe différents moyens de stocker. La mémoire Flash a fait naître de nombreux compères à nos traditionnels disques durs et parmi eux, les SSD. Des PC portables aux ordinateurs de bureau, tous les nouveaux modèles ou presque en sont équipés tels les avantages sont nombreux.
Pour résumer, par rapport aux HDD, on dira que les SSD sont :
- plus rapides
- plus silencieux
- plus économes en énergie
- plus fiables
L’absence de pièces mécaniques est à l’origine de plusieurs de ces atouts. Mais pas seulement.
Un SSD, ce n’est pas qu’une capacité, c’est aussi un format, un contrôleur et surtout une interface : d’un côté on trouve les SSD SATA souvent au format 2,5 pouces et de l’autres, les fameux NVMe, au format M.2, ce petit rectangle qui fait penser à un chewing-gum ! Avec des débits bien plus élevés, ces SSD NVMe sont donc ce qui se fait de mieux pour lancer votre OS, vos applications, transférer rapidement vos données et même pour jouer.
Rentrons un peu plus dans le détail avec la gamme P de Crucial.
Bien choisir son NVMe, c’est Crucial
En bon spécialiste du stockage, Crucial, filiale de l’américain Micron, s’est donc lui aussi lancé sur le segment des NVMe avec une gamme simple et lisible : les SSD Crucial P1, P2 ou P5.
Chaque modèle est évidemment décliné en plusieurs capacités ce qui permet déjà de souligner les progrès dans le domaine et dans celui du coût au giga puisque la gamme s’étend jusqu’à 2 To pour un budget maximum de 359€ pour le P1, 450€ pour le P5.
Plusieurs éléments viennent en effet différencier ces modèles. On le répète mais pour bien choisir un SSD, comme un HDD d’ailleurs, il faut considérer plusieurs facteurs et non pas les seuls cout et capacité.
La mémoire Flash qui équipe un SSD peut ainsi être de différentes technologies. Vous verrez souvent les termes SLC, MLC, TLC, QLC ; les deux dernières lettres sont communes (Level Cell) et c’est donc la première qui vous indique le type de mémoire : S pour un bit par cellule, M pour 2, T pour 3 et Q pour 4. Moins il y en a plus c’est rapide mais aussi plus cher. La SLC par exemple est plutôt à destination du monde professionnel.
Sur les P1 et P2 (sauf le modèle 250 Go en TLC), Crucial utilise de la QLC. Celle-ci se répand de plus en plus grâce donc à son faible coût donc pour des performances confortables pour nombre d’utilisateurs, de ceux qui ont un usage « familial » (multimédia, web, vidéo) aux joueurs.
Les P5 poussent le curseur un peu plus loin avec de la mémoire TLC notamment. Ces modèles atteignent ainsi 3400 MB/s en lecture et 3000 MB/s en écriture. De quoi satisfaire les joueurs les plus exigeants qui ne veulent pas attendre que leur jeu ou leur map favorite se charge. Idem pour les créateurs vidéo ou encore les designers et adeptes de la CAO qui doivent manipuler leurs fichiers.
À titre de comparaison, le P1 atteint 2000 MB/s en lecture et 1700 MB/s en écriture et le P2 respectivement 2400 MB/s et 1150 MB/s. Pourquoi une telle différence entre deux modèles qui ont le même type de mémoire ? Comme nous vous le disions, parce qu’il n’y pas que ça qui compte…
Sans maitrise, la puissance n’est rien
Le contrôleur est aussi un élément fondamental : comme nous vous l’expliquions il y a peu sur le blog c’est un composant qui porte bien son nom : c’est lui – ainsi que son firmware – qui organise les entrées et sorties entre le SSD et le PC. Souvent, les constructeurs de SSD, voire même les fabricants de mémoire Flash, achètent cet élément. Les contrôleurs des P1 et P2 ont ainsi été produits par des spécialistes. Mais là encore, Crucial a un avantage puisqu’il en est un aussi de spécialiste : sa maison-mère, Micron, en fabrique également. C’est le cas notamment sur le P5.
La technologie de fabrication est aussi un facteur essentiel. Chez Crucial, il s’agit de mémoire 3D NAND signée… Micron là encore : maitriser à ce point la chaine de production n’est pas donné à tout le monde et c’est ce qui explique toute l’expertise de Crucial. Sûr d’elle, la marque garantit ainsi ses SSD 5 ans.
Cette fiabilité et ce savoir-faire, le constructeur américain les met également à profit pour la conception et la production de SSD externes de hautes volée, les X8, ou pour innover avec d’autres composants utilisant de la Graphic DRAM : c’est par exemple lui qui se charge de la GDDR6X des RTX série 3000.