Test et config PC : Outriders : Enoch trouve-t-il son roi ?

Le roi Enoch ? Roi Heenok ? Vous avez la ref ? Non, bon… tant pis. De toute façon il s’agit là d’évoquer Outriders, le TPS développé par People Can Fly, le studio à l’origine des inoubliables Painkiller, Bulletstorm et qui a participé à plusieurs Gears of War. Ça nous promet un beau moment de poésie…

Ce qu’on en pense…

Enoch est une terre pleine de promesses pour les quelques survivants de notre espèce qui ont vu dépérir la planète bleue. Manque de chance, vous arrivez dans un territoire inhospitalier et êtes confrontés à des bêtes immondes ainsi qu’à une « anomalie » qui dévaste une partie de votre équipe et vous donne, à vous heureux élu, des pouvoirs. Nous avons déjà un brin spoilé la première heure donc pas un mot de plus, mais sachez que le principe de jeu est assez proche d’un The division ou Destiny. Vous vous réfugiez dans quelques hubs sécurisés où vous croisez des PNJ pour vous donner des missions, puis vous vous lancez dans des affrontements en solo ou jusqu’à trois joueurs.

Nous n’avons pas spoilé tant que ça, tout est dans la bande-annonce ! Retenez surtout qu’en plus des armes vous aurez des pouvoirs dépendant de votre classe de héros. Et c’est là tout le sel du jeu.

Nous avons joué en coop avec quelques inconnus qui ont eu la courtoisie de rejoindre notre partie. Affronter les vagues d’ennemis à plusieurs rassure un peu, mais ne change pas l’essentiel du jeu, à savoir trouver une bonne couverture lorsque l’ennemi est en surnombre, mitrailler à tout va, bien doser ses pouvoirs, sortir de sa couverture pour drainer de la vie aux quelques survivants, avancer et recommencer.

Outriders injecte dans votre corps la juste dose d’adrénaline et de stress indispensable à ce type de jeu, avec en fin de mission une rasade de dopamine lorsqu’on rentre avec un inventaire plein et que l’on va pouvoir améliorer son personnage. Le jeu n’est pas excessivement dur pour qui a l’habitude du genre et propose même aux néophytes de baisser le niveau de difficulté au prix de loots de moins bonne qualité.  

Le jeu en coop est très utile face aux boss, mais les interactions avec ses frères d’armes ne sont pas indispensables ou stratégiques. On se sent juste un peu moins seul et on occupe mieux l’espace.

Au final, nous aurions du mal à émettre un avis plus tranché qu’un « nous sommes ni pour, ni contre, bien au contraire ». Les sensations de tirs sont bonnes, on frémit comme dans un Gears Of War. On prend plaisir à arpenter cet univers pour améliorer son personnage, comme dans tout bon looter-shooter. Mais cette somme de petites qualités ne fait pas un grand jeu, plutôt une sucrerie à déguster de temps en temps, qui ne manque absolument pas de saveur, mais a avant tout le gout du déjà-vu. 

La configuration pour survivre sur Enoch

Lorsque People Can Fly a annoncé ses configurations, la minimale était pour faire tourner le jeu en 720p. Un peu de sérieux les amis. Concentrons-nous du coup sur la puissance recommandée pour du 1080p. Nous sommes sur un processeur Intel i7-7700 ou Ryzen 5 2600X, 16 Go de RAM et GeForce GTX 1070.

Il n’y a pas tromperie sur la marchandise, nous avons constaté avec notre PC de test équivalent en terme de puissance que le jeu tourne toujours bien au-dessus des 60 fps avec les filtres calés en ultra. Une machine telle que l’Omnislash avec son Ryzen 5 3600, une Radeon RX 6700 XT et 16 Go de RAM s’en sortira haut la main en 1080p avec tous les curseurs au maximum, ainsi qu’en 1440p avec quelques concessions sur les filtres.

Habitué des Gears Of War sur Xbox, nous avons plutôt opté pour le jeu à la manette, mais pour une visée plus réactive et précise, rien ne vaut le combo souris clavier.

La config’ pour être un vrai Outrider

La configuration pour l’ultra est bien plus velue : Intel i7-10700K, Ryzen 7 3700x, 16 Go de RAM, RTX 3080 ou RX 6800 XT et cela juste pour tourner en ultra en 2K à 60 fps. La machine qui s’en approche le plus et notre vaillant Hellfire avec son Core i7-10700 KF, 16 Go de RAM et sa RTX 3070.


Le visuel, justement, évoquons-le quelques secondes.  Avec la config qui va bien, les décors ne sont pas désagréables à regarder, mais pas de quoi se décrocher la mâchoire. Les équipements clinquants des personnages donnent du cachet à des héros manquant de charisme. Les effets pyrotechniques en mettent parfois plein la vue. Comme dans notre avis général, disons que c’est efficace, du bon travail, mais rien ne nous fait totalement frissonner.    

Pas de doute, nous sommes sur du looter- shooter. Après chaque mission, votre héros porte des dizaines d’armes et de fringues que l’on s’empresse de recycler ou de vendre pour améliorer ses stats.

Vis ma vie de testeur

Alors avant qu’on s’en prenne plein la tête dans les commentaires toujours courtois et bienveillants, comprenez bien que nous n’allons pas nous plaindre d’avoir une petite partie de notre salaire consacrée à des moments de jeu. C’est une chance. MAIS. Il faut parfois être vaillant pour se frotter à des titres avant le 1.0. Certes après Cyberpunk, tout ressemble à un chemin de roses, mais cette fois nous avons eu quelques petits bugs bien sympathiques.

Le plus pénible fut l’ATH (affichage tête haute) qui se faisait la malle. Si encore il ne s’agissait que de la minimap et des munitions, ça nous en gratterait une sans réveiller l’autre, mais le réticule s’évaporait ainsi que nos pouvoirs. Nous avons donc « try hard » quelques missions en jugeant le tir aux impacts de balles afin de mieux centrer sur la cible et en lançant les pouvoirs au petit bonheur la chance. Nous avons ensuite trouvé la solution. Il fallait relancer une sauvegarde précédente lorsqu’on lançait le jeu heureusement sans perdre le gain de nos parties. Le bug nous arrive encore de temps en temps, et il n’y a pas de raison pour qu’il n’apparaisse pas chez certains d’entre vous.


Autre moment pénible, plus connu celui-ci, l’arrivée du 1.0 et du tout venant se lançant dans la partie jusqu’à la rupture des serveurs. Impossible de se connecter, et impossible de jouer en crossplay.
En dehors de ces problèmes, une fois engagés dans une mission, rien ne vient gâcher le plaisir d’occire son prochain et dézinguer du monstre. Un bon défouloir qui trouvera, à n’en pas douter, son public. 

Et nous voilà partis à l’aventure sans ATH histoire d’avancer dans le jeu et de vous donner un avis. L’écran était souvent rouge, signe que vous en prenez plein la tête et qu’il va falloir vous soigner… en utilisant ses pouvoirs… arg..