Le moniteur est l’élément de notre machine qui résiste le plus au temps, l’achat auquel il faut accorder un soin infini, car il doit tenir compte de votre configuration actuelle et être un pari sur l’avenir. Faisons un point sur ce marché et les nouvelles tendances qui s’en dégage.
Une étude d’octobre 2019 faite pas l’IDC nous informe que la diagonale de 21.5 pouces est la plus répandue. Elle devrait s’étendre à 23,8 pouces d’ici 2023. Une preuve que le marché gaming est encore une « niche », car le nombre de nos lecteurs étant encore sous la barre des 24 pouces doit être réduit à la portion congrue ^^
Les dalles IPS représentent 50 % de modèles vendus, et peu de chances que la courbe reparte à la baisse tant cette technologie, outre ses qualités colorimétriques, se montre de plus en plus réactive. La technologie TN perd ainsi de son intérêt, même si elle propose de bons produits à des prix plus accessibles.
Sur ce marché dynamique, puisque plus de 120 millions d’unités ont été vendues en 2019. Quels sont les constructeurs à tirer leur épingle du jeu ? Dell, casaque bleue et blanche, dépasse d’un museau HP, puis l’on change de continent pour les trois suivants avec TPV (propriétaire notamment d’AOC) suivi de Lenovo et LG Electronics. Le gaming serait donc la face immergée de l’iceberg ? Loin de là, car le marché des moniteurs gagne en valeur grâce au succès des grandes diagonales, des ventes de dalles incurvées, et d’une appétence pour les taux de rafraichissements de plus en plus importants.
Que vont devenir nos moniteurs
Ce constat fait d’un marché toujours dynamique, mais concentré sur les écrans « standard », posons-nous la question de l’évolution des moniteurs gaming.
Il est d’abord légitime de penser à la taille, car oui, ça compte… Si les téléviseurs ne semblent pas avoir de limite dans ce domaine, on ne peut en dire autant de nos moniteurs avec lequel nous entretenons un lien étroit puisque seul un bureau nous sépare. Dépasser le 40 pouces reste donc a priori le choix des joueurs réunissant une configuration « deux écrans » sur la même dalle, ou de ceux qui veulent un FOV digne d’un caméléon pour voir les ennemis arriver jusque dans leur dos. Nous notons toutefois que les dalles 32 :9 ont un certain succès auprès de notre public de passionnés, c’est donc un format qui a toute sa place dans la gamme.
Au-delà de la taille et du format, les dalles incurvées rencontrent un franc succès sur le marché des joueurs. Ainsi, la même étude de l’IDC évoque une progression de 44,7 % entre les seconds semestres 2018 et 2019. Cette donnée aurait été plus pertinente avec un nombre d’exemplaires vendus, mais on ne peut nier une tendance.
Passons brièvement sur le taux de rafraichissement évoqué dans notre article sur l’écran NVIDIA à 360 Hz. Ce nombre croissant d’images par seconde est un bienfait pour le jeu, mais ne vaut pas à lui seul de changer son écran. Aussi la fréquence moyenne augmentera avec le renouvellement du matériel et la baisse de prix. Pourquoi acheter moins de 144 Hz aujourd’hui si l’on veut une fluidité à toute épreuve ? La question demain sera la même, mais avec le 240 Hz, etc.
Comme nous l’avons précisé au début de cet article, le type de dalle va désormais en faveur de l’IPS. L’avenir sera peut-être à l’OLED, mais pour le moment, nous en sommes au stade de… niche dans un marché de niche ! Ainsi on notera l’annonce du moniteur Acer Predator CG552K, affichant du 4K sur une dalle 55 pouces en 120 Hz, alors qu’un modèle Alienware, le AW5520Q, affichant peu ou prou les mêmes caractéristiques, est déjà disponible. L’OLED dans tous les foyers est pour le moment une perspective aussi floue que la 5G sur tout le territoire. Ça arrivera bien un jour, mais quand ?
La 4K reste dans un horizon plus proche. Bien sûr nous conseillons de voir loin, car un écran est un achat au long cours, mais comme nous invitons aussi les joueurs exigeants à dépasser les 100 Hz, les modèles réunissant ces deux qualités coutent cher. Une chute drastique de prix n’étant pas prévue au programme, les modèles WQHD (pour un format 16/9) restent les produits raisonnables pour encore de nombreux mois.
En revanche, on note un net progrès du côté de l’Adaptive Sync et de leurs dérivés les G-Sync et FreeSync. NVIDIA a annoncé que les prochains écrans estampillés G-Sync seront compatibles avec les normes VRR (variable refresh rate), donc l’Adaptive sync. Une carte AMD, ou une console pourront bénéficier de la technologie du géant vert. Et on sait, à l’inverse, que de nombreux écrans FreeSync utilisaient le potentiel des cartes NVIDIA en matière de VRR, en somme, devenait « G-sync compatibles ». La frontière entre les deux camps disparait peu à peu : la synchronisation sera pour tout le monde et c’est tant mieux.