La célèbre simulation de vol Flight Simulator reprend son envol après s’être un peu perdu au début du siècle. Et que les fans d’aviation et de pilotage se rassurent tout de suite, Microsoft et Asobo ont fait les choses bien et pas que pour eux : accessible, le titre s’ouvre à un plus large public grâce notamment à des graphismes magnifiques…. à condition d’être bien équipé ! Alors bouclez vos ceintures, on va s’envoyer en l’air.
Commençons par un postulat indispensable : il est impossible de réellement tester Flight Simulator. Comme d’autres titres, le « jeu » n’a pas de scénario, de fin, de méchants et chaque partie peut être unique ! Oui, pour ceux qui ne connaissent pas la saga Flight Sim comme on l’appelle, ce n’est « qu’un » simulateur de vol.
Et qui dit simulateur dit réalisme, dans les graphismes bien sûr mais aussi dans la façon de jouer, comprenez qu’ici les vols se font en temps réel et pour traverser l’Atlantique il vous faudra quelques heures (mais on peut sauvegarder évidemment). Voilà pour la présentation histoire que ceux qui s’attendent à des mini jeux ou des gunfights soient bien informés.
Permis de voler pour tous
Non, Flight Simulator propose « seulement » deux modes (ainsi que des tutoriels que l’on vous recommande pour apprendre) : un avec des petits défis d’atterrissage ou de plans de vols de toute beauté (et qui permettent aussi de se mesurer à d’autres joueurs via les tableaux de scores) et l’autre qui vous ouvre tout simplement les portes de la planète ! Vous définissez, sur le globe, votre point d’arrivée, votre point de départ et c’est parti.
Si Flight Sim sait être magnifique, il est tout de même gourmand. Dépasser les 40 fps et bénéficier de graphismes élevés n’est pas à la portée de toutes les machines.
Cette prise en main relativement simple mais claire donne un très bel aperçu de ce que propose le jeu : de la simplicité, un maximum de liberté et un accompagnement personnalisé. C’est l’une des grandes forces de ce Flight Simulator, rester à la portée de tous et proposer des expériences quel que soit son niveau de pilotage : en facile, vous serez plus en contemplation qu’autre chose tandis que le mode full expert vous demandera de sérieusement connaître l’appareil, le pilotage, les instruments…
Dans la même veine, vous pourrez piloter au joystick et autres matériel de simulation (nous vous le conseillons grandement, voir notre article) mais aussi à la manette et pour ceux qui ont 29 doigts, au clavier ! Parce qu’en plus, les cockpits et les commandes sont globalement fidèlement retranscrits (bémol toutefois sur les gros porteurs, plus limités).
Les mini défis permettent de jouer des missions courtes dans de très beaux décors et de vous mesurer aux autres pilotes via les classements en ligne.
Et on se prend très rapidement au jeu tant il peut en mettre plein les yeux. Voler au-dessus de sa maison ou longer les côtes des Caraïbes est un pur bonheur. Il faut dire que sur le plan des graphismes, Microsoft et Asobo ont mis le paquet : la géométrie de l’environnement et les textures sont criants de réalisme et pour cause. Ce sont des vraies cartes satellites qui servent de base au décor, couplées à de la photogrammétrie sur près de 400 villes. Le résultat est tout simplement incroyable et l’on se plaît à survoler cette bourgade que l’on connait en apercevant le stade municipal. Et je ne vous ai pas parlé de la possibilité d’utiliser les conditions météos réelles !! Du point de vue de la conception, difficile de reprocher quoi que ce soit à Flight Sim.
Première Classe ou Eco ?
Mais je vous vois venir : « tout cela est trop beau » vous dites-vous. Et vous n’avez pas tort ! Tout cela est trop beau avec un bon gros PC, la fibre et des périphériques de simulation de vol.
Commençons par la connexion : comme Flight Simulator télécharge des éléments en temps réel, lancer un trajet entre deux villes peut entrainer un long chargement. Après avoir passé longtemps à récupérer les plus de 120 Go du jeu (puis un second DL de 95 Go !), cela peut lasser. Qui plus est, lorsque ce chargement se termine on découvre régulièrement une image pixelisée, vraiment pas belle mais qui s’affine en quelques secondes.
Le deuxième écueil n’en est pas un à proprement parler mais nous devons le souligner : nombre de vidéos, de tests et même des pages TV mettent en avant un rendu à couper le souffle. Bien évidemment, ces résultats ne sont pas obtenus avec le couple RTX 2060/Ryzen 7 2700X de votre serviteur : sans même viser la 4K ou le HDR promis par Microsoft, il vous faudra un PC très costaud pour tourner de manière fluide en réglages Ultra et même haut. À titre d’exemple, quels que soient les réglages, je n’ai jamais dépassé 50 fps et étais plus près des 40 ☹
Piloter un gros porteur n’est pas ce qui donne le plus de sensations ! Mais en appliquant les conditions météo réelles, on s’y croirait !
Nous n’avons pas encore parlé du choix des avions : petits ou gros, ils sont en nombre limité selon l’édition que vous achetez. Microsoft en propose 3 (standard, deluxe et premium deluxe) et seule la dernière, plus onéreuse, vous offre 30 avions et 40 aéroports au traitement spécifique. Évidemment chaque avion a le droit à une modellisation aux petits oignons et à son propre comportement, type de pannes, etc.
Soulignons que la communauté Flight Sim a toujours été active dans les opus précédents pour proposer de nouveaux modèles ou créations : espérons qu’il en sera de même pour celui-ci. Nous n’avons que peu de doute tant elle aussi a été intégrée avec des interactions multijoueurs (qui permettent par exemple d’avoir affaire à un vrai contrôleur de tour virtuel et non une IA. Dans tous les flights Sims, on retrouve un véritable monde parallèle !).
Enfin, on le redit, si le maniement à la manette est franchement bien pensé, nous vous conseillons vivement un joystick a minima, un HOTAS ou un YOKE si vous le pouvez. Bon, ce n’est pas le tout mais je dois prendre le relais de mon copilote, direction les Caraïbes !
Un très grand merci à Microsoft pour nous avoir permis de tester le jeu !