Test de l’écran Huawei MateView : beauté et polyvalence à l’état pur

Article livré par Mathieu C., en charge de la relation aux Clients (si si) au Service Technique Materiel.net. Si vous avez besoin de conseils sur un produit, ou si vous avez un soucis sur votre machine, son équipe est là pour vous servir. Ultra-connecté par nature, sériephage gourmand par envie et GIFovore parce que pourquoi pas, si le twitter Materiel.net poste une blague pointue avec des chats : c’est peut-être lui qui est derrière le clavier

Trouver un bon écran. C’est compliqué. Et trouver un bon écran pour faire plein de choses différentes dessus, c’est la croix et la bannière. Et vous pouvez me croire sur parole, c’est mon travail, je fais ça 30 fois par jour pour aider nos clients qui contactent le Service Technique.

Mais dites-vous bien : trouver un bon écran polyvalent, quand on brasse la gamme composée de plus de 800 écrans tous les jours. C’est mission impossible. Et pourtant…

Pour résumer mes besoins et pour que vous compreniez pourquoi je vais choisir ce modèle (spoiler), il faut vous en dire plus sur ce que j’allais lui demander : cet écran, j’en ai besoin pour : bosser, bosser, bosser à base de nombreuses fenêtres web ou logicielles, traîner sur Twitter, écrire, faire du graphisme 2D ou 3D, mais aussi jouer et regarder des séries, films ou stream. Il lui faudra donc être POLYVALENT.

Ah oui ! J’oubliais !
J’allais devoir le connecter à mon Macbook Pro, mon PC et ma console Xbox Série X.
Il me fallait donc un écran de grande taille pour y coller toutes mes activités, avec une résolution élevée pour profiter à fond de l’espace offert, une dalle IPS pour le respect des couleurs, avec une réactivité certaine pour m’éviter des désagréments lors de jeux et bien sûr, un bon paquet de connectiques.
Le tout dans : un design soigné car je suis ultra casse-pied client Apple et bien évidemment dans un budget maîtrisé. 🙂

Je me rappelle encore mon tout premier contact visuel avec la fiche produit de cet écran MateView de Huawei, un truc m’a intrigué, directement sur la photo, le format de l’écran n’allait pas. Ce n’était pas un 4/3 (coucou les années 90), ce n’était pas non plus un 16/9 ou assimilé. C’était différent.

3 : 2 un format à la croisée des chemins

Un gros carton. Banana for scale

Ni vu ni connu et quelques clics plus loin, l’écran était commandé chez Materiel.net et je commençais à faire de la place sur mon bureau. Deux jours plus tard, un GROS colis est arrivé à la maison.

Dans celui-ci, pas mal de choses : notre écran, l’adaptateur USB-C 135W, un câble Mini-Display Port vers Display Port, un câble USB-C et le guide de démarrage rapide.

Premier constat pour l’écran : Wow

Une dalle au format 3 : 2, ça en fait de la place ! 

C’est vraiment ce qu’il me fallait : un grand 27’’ plus (ça commence à faire une jolie dalle), sobre, borderless, tout d’aluminium brossé (du vrai en bordure de l’écran, du peint pour le reste du châssis), avec une connectique très complète :

  • 1 USB-C (uniquement pour l’alimentation 135 W),
  • 1 USB-C (affichage, données et recharge 65W),
  • 2 USB 3.0, 1 HDMI 2.0,
  • 1 Mini DP (DP1.2)
  • 1 prise 2-en-1 de 3,5 mm.

Impressionnant vu la taille du pied !

À la mise en place, trois observations : 

  • L’écran est beau, voire très beau. Je sais bien « les goûts, les couleurs, toussa » mais mon cœur de fan boy pommé frétille. 

  • le réglage en hauteur et l’inclinaison avant/arrière sont assez bluffants. La conception de cette partie mécanique rend l’ajustement ultra agréable et se fait vraiment du bout des doigts.

Connectons pour commencer ce qui sera son compagnon de jeu principal : le Macbook Pro. Pas besoin de 35 câbles, ici le connecteur USB-C fait des miracles : il recharge, il transmet l’affichage et il permet d’utiliser l’écran comme un hub USB. Parfait.

Malgré sa résolution atypique (3840 x 2560 pixels), l’écran est reconnu sans soucis et me permet de rentrer dans le vif du sujet. Pour les tests de base, c’est Chrome, Outlook, Numbers, Notion et le Bureau à Distance qui ont été utilisés. Et il faut le dire et comme le disait Renault il y a 30 ans : le luxe, c’est l’espace.

Le multi-tâches, ce n’est pas sale.

En bon technicien et sans avoir eu l’écran sous les yeux, j’aurais pu penser que les 400 pixels de haut en plus (versus un écran 4K 16/9) ne changeraient pas la donne, et pourtant !

Ces quelques pixels en plus permettent d’afficher des fenêtres Chrome plus longues qu’à l’accoutumée et de se retrouver avec presque autant de contenu que sur un smartphone tenu à la verticale. 

Et comme la résolution est élevée, on peut en coller quelques-unes de front. C’est extrêmement pratique pour les control-freak comme moi, qui peuvent ainsi se permettre d’afficher un bon paquet de fenêtres simultanément (pour tous ceux qui souffrent de FOMO, cet écran est pour vous).

Aussitôt installé, aussitôt rempli 

Pour la bureautique et le graphisme, rien à signaler, c’est défini, c’est coloré, c’est nuancé, c’est réactif et cela même sans rentrer dans les réglages de la bête. Du plug-and-play comme on l’aime.

Bonus : le contrôle tactile est ultra-satisfaisant avec une barre positionnée sous l’écran que l’on effleure avec une délicatesse extrême pour jouer sur les réglages.

Le son est vraiment chouette et pourra vous éviter l’achat de petites enceintes, cependant le micro-intégré (surprise !) sera à considérer comme d’appoint voire de dépannage tant le rendu est médiocre 🙁

Pour mater une série ou un film au calme pendant que la télévision est mobilisée par des enfants beaucoup trop à fond sur Minecraft (true story), les 27 pouces sont parfaits ! Bandes noires au-dessus et en dessous compte tenu du ratio de l’écran, mais rien d’autre à signaler. 

Le truc en plus ? Compte tenu de la taille et de la résolution de l’écran, je me surprends à regarder une vidéo dans un coin et à naviguer dans l’autre et ça reste confortable.

Gaming ? Vous avez dit Gaming ?

La partie Gaming était la principale inconnue. L’écran n’était pas vendu pour ça. Il allait devoir lever mes doutes pour pouvoir obtenir la certification Mathieu qui garantirait sa place sur mon bureau.

Commençons par le jeu avec mon PC, connexion en mini-Display Port vers Display Port donc.

La vaillante GTX 970 en a encore sous le pied mais le 4K lui est inaccessible, on va donc tester en 1080p avec Cyberpunk 2077.

Sans surprise, ça tourne bien (mais pas tout le temps ^^). Et… C’est très beau. La dalle IPS envoie ses millions de couleurs (et pour tous ceux qui aiment la précision, vous pouvez régler l’écran sur sRGB, DCI-P3 ou en mode natif) et c’est plutôt fluide. Les 8 ms n’handicapent pas du tout ma petite session de jeu et si les plus pointilleux ne lui pardonneront pas, cela reste un écran sur lequel on peut jouer sans soucis et avec un confort certain.

Si je devais tiquer sur un point, ça serait sur le fait que l’écran est assez directif, quand on n’est pas pile poil en face, on peut avoir des variations dans la perception de l’image. C’est inhérent à l’IPS évidemment, mais ça surprend quand on arrive d’un 24’’. Une nouvelle fois, rien de problématique. Jusqu’à preuve du contraire, on joue souvent en face de son écran.

Oui j’ai zappé de faire des photos avec la version PC #shame 

Le PC montrant de vraies limites et m’empêchant de jouer dans des résolutions élevées, il est temps d’aller confisquer la Xbox et son câble HDMI aux enfants.

Pour le test, 2 jeux qui tabassent la rétine : Forza Horizon 5 et Cyberpunk 2077 (et la mise à jour 1.5 ❤️). Le tout en 4K.

Bon. Ça calme. Les photos ne rendront jamais honneur à ce que j’avais sous les yeux. J’ai l’habitude de jouer sur un écran OLED LG, mais là, c’est quand même très impressionnant.

Les couleurs sont vives, la fluidité impeccable, vraiment, c’est très propre ! 

Le son montre néanmoins vite ses limites et des enceintes ou un casque sont à privilégier.

« Lé bo mon jeu hein » 

Alors ? On signe où ?

Avant de vous donner mon avis et de vous parler un peu plus de ma vie avec ce produit, j’aimerais rajouter quelques détails : l’écran est pourvu de WI-FI et de Bluetooth™, toutefois j’avoue ne pas avoir été plus loin sur ces tests car je ne suis pas équipé d’un smartphone Huawei. Le site indique que l’on peut streamer le contenu de son téléphone sur l’écran un peu à la manière de la technologie Samsung DeX. Je suis jalousie.

Voilà près de 3 mois que l’écran a rejoint la très grande famille de mes produits techniques, et je suis RAVI. Il a comblé toutes mes attentes en bureautique (et même plus), j’ai gagné en espace de travail et en confort et je pense que j’aurais bien du mal à retourner sur une plus petite taille ou sur un autre ratio. Ensuite, il me sert régulièrement à jouer que ce soit sur mon PC ou avec la console. Enfin, il est devenu un écran de TV secondaire quand la maisonnée mobilise le salon.

J’ai beau tourner et retourner dans ma tête toutes les heures passées devant et si l’on exclut le micro clairement insuffisant, je ne lui trouve pas de défaut.

J’ai vraiment hâte de voir la suite de leur gamme, car après ce modèle au top et les très bons MateView GT, j’ai l’impression que Huawei a encore pas mal de surprises à nous proposer ! Affaire à suivre !

Note du rédacteur :

Au revoir petit Livret A

Peu après la rédaction de cet article, un second gros colis est arrivé à la maison.

Et le premier Huawei MateView s’est vu adjoindre un second Huawei MateView, tout beau, tout neuf, et tout aussi idéal pour mon usage. 

Quand je vous disais que le luxe, c’est l’espace…