Test et Config PC Age Of Empires IV : Le roi est mort, vive le roi !

Il aura fallu près de 15 ans pour donner une suite à Age Of Empires 3. Quasiment une génération. Nos plus jeunes lecteurs ne comprendront peut-être pas l’émotion à revenir sur une licence qui a tant marqué la stratégie en temps réel (STR). Blizzard a piétiné nos souvenirs avec Warcraft III reforged, est-ce que Microsoft s’en sort mieux ?

Relic et World’s Edge sont les deux développeurs en charge d’apporter du sang neuf, bleu évidemment, à la licence. On ne va pas plus longtemps maintenir le suspense autour de la question posée en introduction. Oui, ce quatrième opus est une réussite, même s’il présente pas mal de défauts sur lesquels nous allons revenir.

Age of Empire 4 nous a d’abord captivé par ses quatre campagnes passionnantes inspirées de pages d’histoire de huit civilisations, parmi lesquelles on retrouve les Anglais, les Chinois, les Mongols ou les Français. Les missions sont ponctuées de cours documentaires où l’on se surprend à ne pas voir apparaitre Fred, Jamy et Sabine ! Rien ne vous oblige à les regarder, mais il serait dommage de s’en passer.

Sur le champ de bataille, nous avons affaire à la sainte trinité ; l’infanterie domine la cavalerie, la cavalerie domine les archers, les archers dominent l’infanterie. Si les forces en présence sont équilibrées, ce pierre-feuille-ciseau est respecté, mais tout l’art d’Age of Empires est d’arriver en surnombre, épuiser les ressources de l’adversaire, l’affaiblir avec de nombreuses attaques ciblées…

Les fans d’histoire en veulent toujours plus ; Tamerlan, Saladin, Nabuchodonosor, Qin Shi Huang, Ramses… on aimerait parcourir toutes les époques, toutes les civilisations… 

Le jeu Age of Empire IV a été simplifié par rapport aux précédents, notamment dans son interface plus efficace s’inspirant d’autres titres sortis depuis. Les frénétiques du clic arriveront sans problème à gérer l’expansion de leur territoire tout en menant une attaque de front. Les grandes nouveautés viennent des principes d’embuscade et de la topographie des lieux.

Ainsi, vous cacherez une armée en pleine forêt pour qu’elle fonde sur des ennemis ou vous les mettrez en hauteur, sur les collines, pour leur conférer l’avantage du terrain. La verticalité prend alors tout son sens. Chaque civilisation apporte aussi son lot de singularités. On apprécie notamment les Mongols, évidemment nomades, et donc capable de déplacer leurs bâtiments pour avoir une approche très « blitz » de la bataille. 

Du côté des défauts, nous avons noté quelques problèmes d’IA et de pathfinding. Ainsi, lorsque l’on construit un engin de siège pour embarquer quelques hommes, il n’est pas rare qu’ils commencent par nous faire une petite lambada avant de monter. Et lorsque deux corps d’armée se croisent, ça devient la foire à la saucisse, chacun cherchant son chemin en fonçant dans un petit camarade. Sans oublier les traditionnelles charges où certains se retrouvent coincés derrière une palissade où ne réagissent pas immédiatement aux ordres. Les développeurs doivent patcher ces défauts à la sortie du jeu. Ça reste toutefois un problème mineur. On perd du temps et quelques hommes bêtement, mais ça ne déséquilibre pas le jeu.

Dans l’ensemble, Age Of Empire IV est là où on l’attendait, et nul doute qu’il ne quittera pas notre PC durant quelques années une fois la campagne finie, histoire de se relancer de temps à autre quelques escarmouches en solo ou multi.

Le mode Art de la guerre permet de se familiariser avec le jeu. Mieux vaut éviter le multijoueur si l’on n’est pas capable de décrocher au moins le bronze. Quant à l’or, le défi est vraiment corsé.

La configuration minimale pour Age of Empire 4

Notre premier contact fut compliqué, comparable à la stupéfaction du pharmacien du « Père Noël est une ordure » ; « mais qu’est-ce que c’est que cette matière, mais c’est de la…. »… bref… Non, ce n’est pas kloug, par défaut le jeu prenait en considération notre résolution 2K, mais la diminuait artificiellement. Une fois passé par les menus pour réajuster les réglages, AOE IV est beaucoup plus agréable à regarder, sans que ce soit bouleversant pour autant.

Au cours des âges plus évolués, les structures gagnent évidemment en élégance et lorsqu’on prend le temps d’organiser son village sans penser à l’ennemi, le résultat est plutôt charmant. Donc, non, ce n’est vraiment pas kloug, mais ça n’a pas la finesse d’un Frostpunk, si on doit le comparer à un jeu de gestion. Après tout, ce n’est pas un mal, car il ne faut pas une configuration monstrueuse pour le faire tourner. Les développeurs conseillent un Core i5 de sixième génération, 8 Go de RAM, et une puce Intel HD ou une RX Vega.  C’est à s’en étouffer avec son kloug ! En basse définition avec un sol crasseux et des murs sans texture, oui, ça se lance, mais ça sera moche.

Notre Viper avec son Ryzen 5 3600, 16 Go de DDR4 est une GTX 1660 super vous permettra de jouer en 1080p au niveau de détail maximal et de faire très peu de compromis en 2K.

La configuration maximale pour Age of Empire 4

Pour jouer en qualité élevée sur l’ensemble des critères, il n’y a pas besoin d’une machine tellement plus puissante que notre Viper. Le développeur conseille un Core i5 ou un Ryzen 5 sans spécifier la génération, 16 Go de RAM, une GeForce 970 ou une Radeo RX 570. Là encore, c’est un peu court.

Toutefois notre Hellfest Temple, avec son Ryzen 5 5600 X, une GeForce RTX 2060 et 16 Go de RAM vous permettra de bouter les Anglais hors de France de manière totalement fluide en 2K.

En mode campagne, le jeu vous laisse soigneusement préparer l’assaut. Il faut toutefois y aller en nombre et bien avoir développé ses compétences, car l’ennemi ne vous fait pas de cadeau non plus.  

Tout le monde peut être roi !

Age of Empires IV ouvre sur un didacticiel et chaque campagne est l’occasion d’apprendre de nouvelles techniques. Avant cela, nous conseillons grandement de faire la section Art de la guerre. Vous allez y découvrir tous les rudiments du jeu. Le mieux est de se lancer une fois que vous aurez décroché toutes les médailles de bronze, histoire de s’assurer d’être bien familiarisé avec le titre.

Les campagnes se dérouleront sans trop d’encombres. L’IA vient vous chatouiller, mais il est rare qu’elle devienne trop offensive. Aussi, si vous prenez le temps de recruter un grand nombre de soldats tout en veillant à bien vous octroyer les ressources pour que l’ennemi ne contrecarre pas vos plans, la victoire sera de votre côté. Il faut ensuite appliquer ce que vous aurez appris dans la section Art de la guerre ; vous montrer méthodique dans votre approche pour détruire les murailles, avoir repéré les forces en présence et bien se concentrer sur quelques troupes d’ennemis. Le surnombre fera le reste.

Nous n’avons pas testé la partie multijoueurs vu que le jeu n’est pas sorti au moment de notre test. Il est possible de jouer jusqu’à 8 en versus ou contre l’IA, ce qui est plutôt rassurant pour nous, car les as de la stratégie font des ravages sur ce type de jeu. On ne saurait donc s’engager sur l’équilibrage des différentes civilisations, mais en soi, la campagne solo a suffi à nous rassasier. On ne manquera pas de lancer quelques batailles en coopération, le défi doit être amusant. On laisse le versus aux experts !  

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