Test et config PC Deathloop : bouclé, mais pas bâclé

À mi-chemin entre Edge of Tomorrow et Un jour sans fin, le titre d’Arkane Studio mélange l’infiltration, le plaisir d’occire de manière de plus en plus raffinée et un scénario particulièrement malin influant sur la jouabilité. Proche de Dishonored dans certaines mécaniques, Deathloop arrive à nous surprendre.   

Colt se réveille sur une plage avec une sacrée gueule de bois. Au départ amnésique, désorienté, il découvre en même temps que vous le monde qui l’entoure. La surprise est de taille. Il se trouve sur une ile où la journée tourne en boucle et la mort n’est rien d’autre qu’un retour sur le sable dès potron-minet, mais cette fois avec les souvenirs de la journée qui vient de s’écouler.

Ainsi le scénario s’ouvre à vous au fur et à mesure. Nous n’allons évidemment pas davantage rentrer dans les détails pour ne pas divulgâcher, comme disent les défendeurs du french. Sachez toutefois que vous comprendrez à un moment comment garder vos meilleures armes et vos pouvoirs pour vous montrer plus efficace sur le terrain.

Les premières heures se font donc à pas feutrés, à l’affut du moindre Visionnaire (les ennemis), et lorsque votre arsenal et vos compétences le permettent, vous n’hésitez plus à la jouer Dishonored. Vous foncez dans le tas pour propulser les adversaires en l’air ou sur vos pièges, vous vous projetez sur eux pour les égorger, vous semez les pistes en bondissant sur toutes les aspérités du décor, etc. Le bonheur pour les plus agiles d’entre vous, capables d’enchaîner une dizaine de morts avant même que les ennemis aient le temps de dégainer.  

Vous disposez de trois vies avant de réellement mourir et vous retrouver sur la plage au petit matin. Un côté roguelite, mais avec le droit à l’erreur. La dernière vie met tout de même très en tension !

Le système de boucles vous renvoie nécessairement aux mêmes quartiers. Mais là encore, Arkane se montre ingénieux. Chaque jour est découpé en quatre périodes (matin, midi, après-midi et soir) avec à chaque fois des événements différents. En fonction de l’heure à laquelle vous arrivez dans un lieu, les Visionnaires n’ont pas les mêmes interactions. Ils discutent, vous donnent des indices, et chaque recoin de la carte finit par ne plus avoir de secret pour vous. Vous devenez un tueur de plus en plus implacable alors que votre arsenal et vos sorts s’améliorent sans cesse. Plus vous progressez dans le jeu et plus vous vous approchez du run parfait.     


La configuration minimale pour boucler Deathloop

Arkane Studios fait encore un choix artistique du meilleur gout. Avec son côté seventies, transpirant jusque dans la bande originale, le jeu est un délice pour les yeux et les oreilles. Deathloop sonne comme un hommage à James Bond et No One Lives Forever, avec un côté Bioshock, ce qui n’est pas le moindre compliment de notre part tant nous sommes fans de cette licence. Le développeur n’a pas downgradé la configuration PC minimale ; Core i5 ou Ryzen 5, 12 Go de mémoire, une GTX 1060 (6GB) ou Radeon RX 580 (8Gb).

En effet, il faut au moins cela pour profiter d’une bonne fluidité en 1080p ou rester au-dessus des 30 fps en 2K. Nous ne serions trop vous conseiller notre Fury WD pour son processeur au niveau des exigences du développeur, un peu de RAM en supplément (16 Go) et une RTX 2060. Surtout que le jeu supporte le HDR, le ray tracing et le FidelityFX Super Resolution (FSR), soit le DLSS version AMD.

L’IA n’est pas toujours fine, et on s’en féliciterait presque. Il faut peu de balles pour vous envoyer ad patres et le surnombre de PNJ est souvent synonyme de mort. Donc, heureusement, les ennemis vous oublient vite !

La configuration maximale pour briser la boucle

Même si la partie visuelle, bien que réussie, n’a rien de révolutionnaire, vous aurez compris que le jeu peut vite faire office de test benchmark si vous réglez les filtres et les options sur « tout à donf’ ».   
Arkane demande alors un Core i7, ou Ryzen 7, 16 Go de mémoire, une RTX 2060 ou RX 5700. Pourquoi pas, mais pour un meilleur framerate, surtout si vous fragguez en 2K, nous conseillons tout de même le Respawn avec son Ryzen 5, une RTX 3060 Ti ou sinon le Draconys, si vous n’êtes pas du genre à faire des concessions. C’est alors un Core i7 11700K, 16 Go de RAM et une RTX 3070Ti qui sublimeront l’image en 2K et même en 4K !

En multi, Julia est incarnée par un joueur qui s’invite dans votre niveau et vous traque. La tension n’en est que plus vive. Vous pouvez toutefois imposer de la jouer solo, l’IA étant moins vive qu’un véritable adversaire.

Une frise temporelle bien gérée

Jouer avec le temps implique une cohérence très « casse-gueule », et une redondance lorsque vous êtes renvoyé dans les mêmes décors. Mais Arkane a été assez malin pour éviter tout sentiment de répétition. Déjà les quatre phases de la journée redistribuent complètement le positionnement et les attitudes des Visionnaires. Surtout, chaque visite est l’occasion de mieux connaitre la topographie, d’ouvrir des accès auparavant interdits puisque vous aurez trouvé un code sur une autre carte ou une note indiquant qu’une porte dérobée serait laissée ouverte. Et vos pouvoirs vous donnent au fur et à mesure une autre appréhension du décor.

Ainsi vous n’avez pas l’impression de toujours effectuer les mêmes tâches, mais d’améliorer vos performances. Une exaltation s’empare de vous, vite temporisée par le fait qu’un joueur peut envahir votre partie sous les traits de Julia, votre ennemi juré. Cette fois, votre domination sur l’intelligence artificielle ne suffira pas. Décidément, Deathloop ne relâche jamais la pression.    

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