Test et config PC Dungeons & Dragons : Dark Alliance. On a gagné à la looterie !

Est-ce le Dark Alliance nous rappelant un très bon épisode de Balsur’s Gate sur PS2, la licence Donjons & Dragon ou la partie coop à 4 qui nous a le plus fait saliver ? Toujours est-il qu’avec l’action-RPG de Dungeons & Dragons : Dark Alliance nous nourrissions quelques espoirs de retrouver en cette sombre alliance de l’action soutenue dans un univers prenant. C’est raté.  

Pour resituer le décor, R.A. Salvatore est un auteur dont les romans se déroulent dans les Royaumes oubliés, l’une des campagnes du jeu de rôles Donjons et Dragons. Nous sommes donc, en filigrane, sur un univers proche de Baldur’s Gate, Neverwinter Nights et même Eyes of the Beholder, pour les plus anciens d’entre vous.

Ici vous incarnez les quatre héros emblématiques de l’univers du célèbre auteur à savoir Drizzt l’elfe noir, Wulfgar le barbare, Bruenor Marteaudeguerre le roi nain ou Cattie-Brie l’archère. La campagne solo constituée d’une vingtaine de missions s’exécute seule ou à 4 avec 3 amis si possible, sinon 3 inconnus qui viendront vous prêter main-forte. Les parties sont envoyées depuis un hub central ridiculement petit et quasiment dépourvu de PNJ. Peu importe, c’est bien suffisant pour améliorer son inventaire, regarder ses trophées et lire la carte qui vous envoie vers les zones de combats. Très vite on lance une première mission.

Oui, nous aussi la bande-annonce nous a mis des étoiles dans les yeux, nous a laissé espérer le meilleur et nous a même fait rire. Mais ce n’est pas le résultat manette en main, loin s’en faut.

Les scènes vidéo ajoutent un peu de sens au massacre qui va suivre et plairont, à n’en pas douter, aux fans de la licence. Les premières impressions sont plutôt bonnes. Nous ne sommes pas sur un jeu AAA mais l’univers visuel est cohérent et plutôt joli, puis arrive les premiers combats.

Nous avons commencé le jeu avec Cattie-Brie, ce qui nous a permis de très vite découvrir les limites de l’IA. Alors que nos 3 amis se lançaient dans la mêlée, nos flèches s’abattaient sur nos ennemis sans que ceux-ci viennent nous inquiéter. Pour en avoir le cœur net, on relance une campagne en solo, et le résultat est le même. Complètement dépourvus d’intelligence, les adversaires sont des sacs à PV.

En haussant le niveau de difficulté, vous ne faites qu’augmenter les chances d’être noyé par le surnombre et de vous faire envoyer dans la tombe en deux ou trois coups de massue. Une bonne maitrise de la parade et le tour est joué. Le jeu n’est pas totalement déplaisant malgré tout. On s’amusera volontiers à looter pour donner à ses personnages le meilleur équipement et les hisser au maximum des statistiques. Un petit effet Diablo donc, même si certains vont nous en vouloir pour cette comparaison.

La configuration PC min. pour vous balader dans Dark Alliance

Le jeu n’est pas une claque technique, c’est le moins que l’on puisse dire. Les environnements reprennent bien l’ambiance des romans, et les décors sont loin d’être désagréables, mais leur gigantisme ne nous fait pas oublier que l’on est souvent enfermé dans un couloir. Notre champ de vision se resserre donc sur des premiers plans assez vides pour vous laisser la place de vous battre. Et surtout on se focalise sur les animations de personnages, qui là encore sans être désastreuses, font fortement datées.

La posture de Cattie-Brie ci-dessus n’est pas une blague. La pauvre semble affligée d’une scoliose, ce qui heureusement ne se voit pas dans les déplacements et les combats, mais montre le manque de finitions du jeu.

La bonne nouvelle, c’est que la configuration requise n’est pas gourmande (il manquerait plus que ça !), à savoir une Intel Core i5-6600K, 8 Go de RAM et une GTX 750… Notre Player One en tirera déjà le meilleur en 1080p avec son Core i3, sa Radeon RX750 et ses 8 Go de RAM.

La configuration PC recommandée pour Dungeons & Dragons : Dark Alliance

Même lorsque l’on monte en définition le jeu s’avère peu gourmand. Ryzen5 3600 ou Intel Core i5-9600K, 16 Go de mémoire, GTX 1660 ti ou AMD RX Vega 56. Il vous faudra un peu plus que ça pour flirter avec le 4K, mais une machine telle que le Fury sera à peine chatouillée par le moteur du jeu. Certains environnements deviennent même très flatteurs, et on en vient à amèrement regretter le manque de sensation durant les combats.

Le jeu se fend parfois de quelques mécaniques de puzzle pour tuer un ennemi, ouvrir une porte dérober ou accéder à un endroit secret, mais pas de quoi trop vous remuer les méninges.

God of War et Vermintide version Wish

Cette alliance sombre nous a parfois évoqué God of War. Des univers faits de dragons et de géants à pourfendre, un nain qui vous attend à l’armurerie pour faire progresser vos compétences et votre carapace et ses longues balades pour réaliser des objectifs tout en pacifiant l’environnement à coup d’armes de jet ou de tranchoirs.

Seulement, chaque coup de hache infligé par Kratos se sent dans votre manette, les ennemis vous jaugent, vous contournent, vous tendent des pièges, les phases de narrations échafaudent une histoire prenante dans un univers cohérent… Là, nous avons des armes en mousse infligeant des dégâts à des ennemis parfois consternants de bêtise.

Certes, le scénario et les clins d’œil feront plaisir aux fans de la licence et il y a quelques moments de grâce, mais pas de quoi vous sortir d’une certaine redondance, pour ne pas dire ennui. On pense évidemment aussi à Vermintide pour l’univers fantaisie et le jeu à 4, mais là encore, oubliez le dynamisme des combats.

Pour ne pas terminer sur une note totalement négative, Dark Alliance n’est pas un si mauvais jeu en soi. Il a son univers et peut être un moment de distraction entre amis. Mais attendez les soldes pour l’obtenir à moindre prix et n’espérez pas en tirer plus de plaisir que celui de looter régulièrement pour vous faire un super personnage. En fait, Dark Alliance aurait dû sortir sur mobile ^^