Test et config PC Hitman III : la mort lui va si bien

L’agent 47 s’apprête à tirer sa révérence avec Hitman 3 au terme d’une trilogie qui aura redonné du sang neuf à la franchise. Aucune raison de bouleverser toutes les mécaniques dans cet ultime épisode, juste profiter de nouveaux décors et toujours se montrer méthodique, froid, calculateur. En somme, un parfait assassin.  

Hitman est une vieille franchise et pourtant certains d’entre vous n’ont peut-être jamais posé les mains dessus. Elle est en effet à classer dans les jeux de niche malgré ses multiples qualités. Tout le contraire de son adaptation cinématographique qui se voulait grand public, mais qui était à jeter aux chiens. Puisque les convertis achèteront de toute façon ce troisième épisode, essayons de convaincre les réfractaires.


Jouer à Hitman c’est d’abord s’assurer de voyager autour du monde, ce qui est plutôt un avantage au regard de la situation actuelle. Vous allez donc avoir le plaisir de visiter Dubaï, Dartmoor, Berlin, Chongquing, Mendoza, ainsi que les Carpates, en Roumanie.


Une fois à destination, il faut jouer les indiscrets, se mêler à la foule, échafauder un plan pour arriver à vos fins. Une phase d’observation très agréable dans un jeu à l’esthétique flatteuse. Puis vient le moment de passer à l’action dans un festival d’humour noir et d’assassinats en tout genre. Certains sont aussi simples et directs qu’une balle dans la tête, d’autres impliquent un effet domino conduisant à de multiples façons de mourir.

Le jeu n’évite pas sa petite polémique Epic Game Store dû à l’import dans Hitman III des deux épisodes précédents. Il sera possible dans les semaines à venir de les ajouter depuis Steam.

Si vous avez l’amour du travail bien fait, vous retournerez forcément exécuter les mêmes contrats de la façon la plus classe ou la plus absurde. Il ne s’agit donc pas seulement de mener à bien 6 missions, mais plutôt d’investir 6 terrains de jeux et essayer de passer maître dans l’art d’étrangler, empoisonner, noyer, électrocuter, etc. Vous trouverez plusieurs histoires dans l’histoire si vous savez ouvrir les oreilles et vous mêler de la vie des gens. Le passage à Dartmoor est d’ailleurs un modèle du genre, avec une petite enquête très réussie façon Cluedo.

Hitman III ne joue pas la carte de la surprise, c’est une suite logique en cohérence avec les deux premiers volets. En revanche il nous a enfin intéressé au fil conducteur autour de l’agent 47, et nous a une fois de plus enchanté par ses mécaniques toujours aussi amusantes, si tant est que l’on puisse qualifier d’amusantes toutes les techniques mises en place pour éliminer son prochain !

Quelle configuration pour jouer à Hitman III ?

Une fois le jeu terminé, vous pouvez créer vos propres contrats et les partager avec la communauté, ou vous lancer d’autres défis dans les modes Escalades, Cibles fugitives et Sniper Assassin.

La configuration recommandée, au ras des pâquerettes, est réservée au 1080p (voire 720 p !) : Core i5 de seconde génération, 8 Go de RAM et une Geforce GTX 660 ou une Radeon HD 7870.


Peut-être l’occasion de s’équiper du Beast, une configuration sans GPU, mais qui permet d’avoir une machine moderne à un prix serré. Vous installez votre ancienne carte graphique en attendant des disponibilités des RTX 3000 ou des Radeon.

Configuration recommandée pour Hitman 3 et les assassins consciencieux

Intel Core i7 de 4e génération, 16 Go de RAM, GeForce GTW 1070 ou Radeon RX Vega 56 ; même les recommandations d’IO Interactive sont plutôt modestes. Et il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Le moteur du jeu n’est pas récent, et bien qu’Hitman bénéficie d’une direction artistique soignée dans des environnements variés, il n’y a rien qui puisse mettre à genoux une configuration moyenne/haute si l’on reste en 2K.

Si vous prenez le temps de réaliser tous les défis proposés à chaque mission, la durée de vie d’Hitman III est très conséquente. Refaire un contrat en connaissant chaque recoin d’un lieu est exaltant !

Toutefois, pour le 4K à 60 fps, mieux vaut être équipé d’RTX 3000, et plutôt une 3070 pour avoir de la marge. Dans ce cas, le bien nommé Carnage sera la solution.

Inutile de tenter le speedrun !

Hitman est un jeu qui peut paraitre aussi froid que son héros au premier abord. Si vous cherchez à réaliser une mission en ligne droite, il ne vous faudra pas plus d’une heure pour en venir à bout. Vous constaterez vite les imperfections de l’IA si vous laissez trainer des corps ou que vous passez en force. Le jeu à ses codes et essayer de les contourner revient à peu près à braquer la banque au Monopoly ; la partie sera gagnée, mais n’aura ni sens ni saveur.


C’est en réalité un sujet plus global qui mérite quelques petites lignes. Nous expliquons parfois dans nos articles que nous préférons jouer roleplay, c’est-à-dire comprendre les limites du jeu et ne pas tenter de les dépasser. Par exemple, l’Arachnobot de Watch Dogs Legion facilite trop le piratage. Qu’à cela ne tienne, nous ne l’avons sorti qu’en dernier recours ! Le double saut de Cyberpunk rend intouchable lors de certaines phases de combats. Désinstallez le jeu et revenez-y dans un an. Non, pardon… Repassez au sol et affrontez l’ennemi les yeux dans les yeux. Bref, vous avez compris l’idée…


Hitman vous demande de l’intuition, des phases de test pour observer et vous amuser des réactions des PNJ. La ligne droite ne sera jamais la plus amusante. Soyez consciencieux, assurez-vous que chaque assassinat ne laisse aucune trace, soyez invisible, faites vivre à vos contrats une vie de chien (décidemment).