Compatibilité G-Sync / Freesync, DLSS et autres moments de joie

Les nouvelles sont bonnes en ce début d’année. Des écrans Freesync deviennent spontanément compatibles G-Sync, un nouveau driver augmente la fluidité des jeux grâce au DLSS et AMD commence à exploiter une technologie similaire.

La grande cérémonie du CES de Las Vegas nous a valu pas mal de poudre aux yeux avec ces écrans enroulables et autres smartphones pliables. Toutefois, une annonce plus discrète a fait le bonheur des joueurs qui n’ont pas un rein à laisser dans une dalle G-Sync, car ils ont déjà sacrifié le premier dans l’achat d’une carte vidéo. NVIDIA rend son système de synchronisation d’images compatible avec les moniteurs FreeSync.

Oui, vous avez bien lu, mais ne nous emballons pas : il faut déjà être doté d’une carte appartenant aux séries 10 et 20 (Pascal et Turing), puis cette mise à jour software ne concerne, a priori, qu’un nombre restreint d’écrans, comme vous le découvrez dans la capture ci-dessous.

La liste d’écrans FreeSync compatibles proposée par Nvidia exclut beaucoup de modèles qui peuvent bénéficier en partie de la technologie G-Sync.

Que se passe-t-il si votre écran FreeSync ne fait pas partie de la liste ?

Il est recommandé de tenter sa chance, car les moniteurs munis d’une interface Display Port 1.2a minimum pourraient bien avoir la politesse d’être compatibles. Leur absence de la liste s’explique par des critères précis imposés par Nvidia pour désigner les dignitaires de l’estampille « compatible G-Sync », notamment un ratio de 2.4 :1 pour la fourchette du taux de rafraîchissement. Un écran couvrant de 60 à 144 Hz, par exemple, sera dans les clous. Un moniteur ne respectant pas ces exigences affiche de nouveau des défauts de synchronisation lorsque le GPU envoie un nombre d’images en dehors de sa plage FreeSync, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il est totalement incompatible.

Les écrans totalement G-Sync sont plus que jamais positionnés sur le haut de gamme. Ils n’ont surtout besoin d’aucun réglage, tous les processus de synchronisation sont automatiques.

La solution est donc tout simplement de tester votre matériel en passant d’abord par le panneau de configuration Nvidia (une ligne Configuration du G-Sync a dû apparaitre dans la section Affichage) avant de lancer vos jeux et mettre les mains dans le cambouis pour optimiser les réglages. De nombreux retours sur des écrans non compris dans la liste de NVIDIA font état de résultats plus que satisfaisants en activant le G-Sync.

Tous nos moniteurs FreeSync compatibles G-Sync

Et bientôt le DLSS chez AMD ?

Rappelons d’abord que Nvidia met en avant sur ces dernières cartes le Deep Learning Sampling (DLSS) contenu dans sa nouvelle technologie RTX. Comme le précise le constructeur ; cette technologie tire parti d’un réseau neural profond pour extraire des caractéristiques multidimensionnelles d’une scène puis applique l’amélioration à l’image, lisse les bords des objets et des autres éléments à contraste élevé. En somme, une nouvelle méthode d’anti aliasing censée nous faire gagner du framerate. Une belle promesse que le test benchmark 3DMark Port Royal semble corroborée comme le démontre le graphique ci-dessous.

Le gain d’image par seconde est évident, quel que soit le modèle de carte vidéo testé. Un autre graphique de Nvidia informe que le gain de performance oscille entre 40 et 50%.

Nous aurons de plus en plus l’occasion de vérifier la façon dont cette technologie se comporte dans un vrai moteur de jeu, mais les résultats sont encourageants au point de titiller AMD.
Ainsi, toujours lors du CES 2019, alors que ce dernier présentait sa Radeon VII gravée en 7 nm, il n’a pas manqué d’expliquer qu’il exploiterait l’API DirectML (ML signifiant Machine Learning) de Direct 12 pour arriver à des résultats proches du DLSS.

Cette vidéo montre le résultat du DLSS et le gain en termes d’images par secondes.

Est-ce qu’il s’agit d’un effet d’annonce pour contrer le manque d’enthousiasme suite à la présentation de sa dernière génération de carte vidéo ? Si AMD a su parfaitement se repositionner sur le marché des processeurs, il peine en effet à se faire une place sur le pré carré de NVIDIA, surtout lorsqu’il s’agit de haut de gamme. Au regard des tarifs des RTX, AMD a surtout manqué une belle occasion d’installer des produits performants sur une gamme de prix plus raisonnables.