Test & Config PC Tiny Tina’s Wonderlands : ça glisse au pays des merveilles !

Trois ans après un Borderlands 3 moins convaincant que les précédents, Gearbox revient mettre les pieds dans le plat avec une aventure ô combien amusante et une jouabilité proche de ce qui a fait le succès de la série. Préparez-vous à chevaucher « Étalon du cul », le poney arc-en-ciel, et suivre les délires de Tina !

Les fans de la série de Gearbox connaissent sans doute le truculent DLC de Borderlands 2 :  la forteresse du dragon. On y découvrait la jeune Tina lançant, avec ses amis d’infortune, une partie de son jeu de rôle préféré : Bunkers & Brutasses. Le nom d’une rare poésie laissait peu de doutes sur la tonalité de ce contenu supplémentaire. Il n’y a aucune raison que ce Wonderlands soit plus nuancé.

La jeune fille excessive et capricieuse invente encore une histoire loufoque et provoque à grands coups de dés des rebondissements plus ou moins absurdes selon son humeur du moment. En plus de tous les clins d’œil à la série, à l’univers Donjons et Dragons et l’héroïc fantasy en général, nous nous attendions presque à voir débarquer Rincevent suivi de son coffre à pattes, les personnages de Terry Pratchett.

La trame principale se joue sans cesse des clichés et aligne les blagues souvent en dessous de la ceinture. On pouffe alors de plaisir en pensant à tous ces jeux qui se prennent au sérieux et finissent si souvent dans la caricature. Le bon doublage français est la cerise sur le gâteau de cet univers déjanté.    

Le chaos règne dans ce royaume arc-en-ciel imaginé par une jeune fille dont le hochet était certainement un gros calibre ! Un décalage constant qui donne de la saveur à une jouabilité peu renouvelée.

Le monde merveilleux de Tiny Tina surprend moins lorsqu’il s’agit de se pencher sur le gameplay. Le jeu démarre par la création d’un personnage à choisir parmi des classes telles que le Trucidopathe, le Défouromage, le Frappaclysmique (etc.). Ce choix aura une incidence sur votre comportement durant les combats, tout comme les centaines d’armes glanées au cours des affrontements.

Le titre de Gearbox est un looter-shooter pur jus, comme les précédents épisodes. Votre inventaire se remplit en quelques secondes d’armes, de pouvoirs et d’objets dont vous essaierez de tirer le meilleur parti en passant beaucoup trop de temps à faire le tri.

Cette optimisation de butin porte parfois sur les nerfs. Cette tare, connue depuis le Borderlands premier du nom, ne nous a toutefois pas empêché de nous régaler à parcourir chaque épisode de cette saga. Tiny Tina’s Wonderlands ne fait pas exception à la règle.

Bunkers et Brutasse, le jeu de plateau de Tina, est soumis aux humeurs de la demoiselle. La carte servant de hub entre les zones de combats est parsemée de canettes de soda et nourriture à grignoter !

La configuration minimale pour jouer à Tiny Tina’s Wonderlands

La direction artistique ne change pas des précédents Borderlands. Votre appréciation du « beau » dépendra avant tout de votre sensibilité au cell shading. Au-delà du manque de finesse des graphismes que reprocheront certains, la direction artistique globale reflétant les délires de Tina nous a amusés.

La bonne nouvelle tient surtout dans la configuration de base pour faire tourner un tel moteur : AMD FX 8350 ou Intel i5-3570, 6 Go de RAM et une Radeon RX 470 ou GTX 960, voilà du matériel qui ne nous rajeunit pas. Il n’y a pas d’exagération de la part de Gearbox, les aplats de couleur et les contours à la serpe du cell shading permettent de profiter d’un titre sans avoir une machine démesurée.

Ainsi notre entrée de gamme « gamer », le Revolt équipé d’un Intel Core i5 10400 G, une GTX 1050 Ti, et 16 Go de RAM suffira amplement à en tirer 60 images par seconde en 1080p.

La configuration de Brutasse pour jouer toutadonf’

Sans surprise, la configuration recommandée ne se montre pas gourmande du tout : Ryzen 5 2600 ou Intel i7 4770, 16 Go de RAM, RX 590 ou GTX 1060. Une puissance équivalente à ce que nous vous avons proposé en minimal.

C’est tout de même faire peu de cas des joueurs équipés d’un écran 2k, 4K, ou ceux qui veulent avoir la satisfaction de plafonner leur 144 Hz, voire plus. Il ne sera pas nécessaire de prendre une configuration du tonnerre pour autant. Notre Backstab avec son Ryzen 5 5600X, une RTX 3060, et 16 Go de RAM s’avère suffisant.

Et si on explosait le quatrième mur ?

Le ton du jeu nous a plu, même si l’humour parfois grossier ne sera pas du goût de tout le monde. La quinzaine d’heures nécessaire à la quête principale brille ainsi par les interventions à la fois géniales et grotesques de Tina, n’hésitant pas à changer les règles de son aventure par pure mauvaise foi.

Certaines quêtes secondaires valent aussi leur pesant de cacahuètes et ajoutent une dizaine d’heures de jeu. Si certaines d’entre elles sont juste l’occasion de faire du loot et d’améliorer votre personnage chez le forgeron, d’autres sont l’occasion d’une narration comme Tina en a le secret.

Notez enfin que si vous avez peur de vous ennuyer (ce qui est tout de même peu probable), vous pourrez jouer avec quelques amis en coopération et ainsi pouffer à plusieurs aux délires des Tina.   

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