Revenus un brin déçu de notre séjour à Londres sur Watchdogs Legion à cause d’un scénario convenu et de PNJ plombant régulièrement nos rêves d’immersion, Ubisoft nous renvoie avec Assassin’s Creed Valhalla dans une Albion médiévale au sein d’un peuple viking très inspiré par la série du même nom, The Last Kingdom et autres récits modernes. Un voyage fascinant mais pas sans défauts.
Ce qu’on en pense…
L’histoire commence dans des décors nordiques sous de magnifiques aurores boréales. Par un twist scénaristique bien trouvé, vous choisissez le sexe de votre personnage puis prenez part à une guerre de clans où se confrontent quêtes de territoires et questions d’orgueils.
Nous ne rentrons pas davantage dans les détails pour ne pas spoiler, mais très vite Eivor, le personnage principal, quitte ses montagnes enneigées pour chercher richesse et terres exploitables dans les landes pluvieuses de l’ancienne Angleterre.
Cet épisode, pas plus que les précédents, n’a pas vocation à nous donner un cours d’histoire. Il s’approprie toutefois de nombreux faits pour les tourner en éléments de gameplay. Eivor sera par exemple chargée de développer sa colonie en apportant de nombreux matériaux. Si assurer le bonheur de ses congénères est une cause noble, la méthode est plus discutable, car les négociations se feront à coup de hache au cours de raids éclair.
En dehors de votre village émergent plusieurs arcs narratifs. Assassinat, infiltration, batailles épiques parsèment une aventure faite de rencontres avec des personnages accrocheurs donnant du corps à la narration et un attachement à cet univers. Vous l’aurez compris, nous avons eu plaisir à parcourir cet Assassin’s Creed, et ce malgré les problèmes de finitions (bugs de collision par-ci, scripts déclenchés aléatoirement par-là, et toujours ces PNJ benêts). Faire un monde ouvert cohérent, c’est peut-être ça le véritable défi next gen.
Deux mondes ouverts en une semaine, évidemment la comparaison est inévitable : Assassin’s Creed distille tout au long de son aventure un souffle épique qui aura manqué à Watchdogs Legion.
Quelle config PC pour Assassin’s Creed Valhalla ?
Configuration recommandée pour apprenti viking
Notre ambition ne connaissant aucune limite, nous avons pris les specs High dans le tableau d’Ubisoft (ci-dessous) comme minimum requis, car nous n’imaginons pas aujourd’hui, en tout cas dans le cadre d’un achat d’une nouvelle machine, de jouer à moins de 60 fps en 1080p.
- Processeur : Ryzen 7 1700 ou Core i7 6700
- Mémoire : 8 Go
- Carte graphique : AMD Vega 64 ou GTX 1080
Les CPU requis par Ubisoft datant de plusieurs générations, le Ryzen 5 du PC Viper sera plus vigoureux surtout épaulé de 16 Go de RAM et d’un GTX 1660 super. Le 60 fps sera atteint, mais à l’instar de Watchdogs Legion, avec un manque d’optimisation qui aura tendance à provoquer des chutes de framerate.
Configuration 4K pour ouvrir les portes du Valhalla
Le but ici est de faire tourner le jeu en 4K à plus de 30 fps
- Processeur : Ryzen 7 3700x ou Core i7-9700K
- Mémoire : 16 Go
- Carte graphique : AMD RX 5700XT ou RTX 2080
Ubisoft a eu la courtoisie de ne pas mettre en avant les derniers RTX dont la disponibilité est toujours aussi compliquée mais c’est aussi un bon choix bien sûr ! Si vous avez la chance d’en avoir une, le 4K 60 fps est accessible mais là encore en jouant sur le niveau de détails, ce qui ne devrait pas être le cas avec de telles machines de guerre.
Nous pouvons donc vous proposer le PC Carnage, qui intègre une RTX 3070, mais qui réclamera un peu de patience au de la demande.
Avec « simplement » une RTX 2080, il faudra voir vos ambitions en termes de définition ou de niveau de détail pour maintenir une fluidité au top. Horizon Zero Dawn, sorti récemment sur PC et à la direction artistique assez proche est mieux optimisé, ce qui est un peu rageant pour un titre prévu au départ sur PlayStation et sorti en 2017.
Au vu de ce constat, et si vous lorgnez vers plus que du Full HD 60 fps, le PC Venom avec sa 2060 Super vous permettra également de manier la hache confortablement !
Mais alors ça claque ou pas ?
Une fois encore, fluidité et rendu n’ont rien à voir et l’on peut ne pas se sentir frustré si tous les potards d’un jeu ne sont pas calés sur extrême. Valhalla offre ainsi de beaux panoramas, un travail sur la lumière stupéfiant, et des visages bien plus expressifs que sur Watchdogs. Les config plus modestes afficheront une sorte de flou sur les feuillages et les petits éléments de décor afin de garder une certaine fluidité. Les esthètes trouveront à ce filtre un petit côté impressionniste virant parfois au pointillisme, les haters pathologiques seront certainement moins nuancés.
D’un point de vue plus objectif, la console Xbox Series X à l’air de mieux s’en sortir si l’on en croit les premiers retours des confrères. On aurait aimé que notre plateforme de cœur soit mieux considérée et que l’on n’ait pas à attendre un hypothétique patch pour avoir un résultat au moins à la hauteur des consoles.
Best of, clic and collect et générique de fin
Revenons enfin sur quelques points clés qui nous ont intéressés dans ce dernier Assassin’s Creed. D’abord nous avons eu le plaisir de voir qu’il puise de bonnes idées dans quasiment chaque épisode canon. Le camouflage du premier volet, la base à améliorer du second, le versant maritime commencé dans Black Flag (même s’il n’y a pas de grandes batailles navales), l’assassinat des membres de l’ordre et le côté jeu de rôle des derniers épisodes. Un jeu somme, en quelque sorte, qui nous a beaucoup plu, mais il en fait encore un peu trop, nous amenant à notre second point.
Imaginez un épisode de la série viking ou The Last Kingdom consacré à un jeu de dés, à la recherche d’une clé pour ouvrir un coffre ou à un long marche pour glaner trois deniers. Quel ennui ! Beaucoup de jeux, et pas seulement chez Ubisoft, se sentent obligés d’être chronophages, comme si c’était un gage de qualité. Au final beaucoup de joueurs ne voient même pas le générique de fin. La trame prenante de cet Assassin’s Creed aide toutefois à suivre son fil conducteur en s’écartant parfois un peu du chemin pour faire quelques récoltes. Nous n’avons pas encore fini l’aventure, mais aucun doute, nous pousserons celle-ci à son terme !