Test et config PC NBA 2K21 : Pris la main dans le panier

La nouvelle mouture de NBA 2K s’annonçait forcément un peu spéciale. Pour sa sortie annuelle, ce qui est sans doute la meilleure saga de jeux de basket est sortie en plein play-offs et non après, COVID oblige, et se devait d’intégrer le décès de la légende Kobe Bryant. Et puis, avec les next -gen en ligne de mire, on se demandait comment Take-Two s’y prendrait pour garder son trône que trop peu lui contestent. On ne voudrait pas spoiler mais selon votre profil, le jeu est à prendre… ou à laisser.

Petit élément de contexte toujours aussi important : j’ai joué à quelques opus de NBA 2K avec grand plaisir par le passé, ayant pratiqué le sport dans ma (trop) lointaine jeunesse. Mais cela fait depuis NBA 2K15 que je n’avais pas rechaussé les sneakers virtuelles : passionnante et réaliste, la série demande trop de temps pour aller au bout des saisons (82 matches min. on le rappelle) que ce soit avec une équipe ou un joueur grâce au mode carrière (surtout que pour des stats réalistes, rien ne vaut les quarts-temps de 12 min !).

Alors facilitons la tâche aux plus paresseux (et essayons de donner envie de lire la suite de ce test) : passionnant et réaliste, NBA 2K21 l’est toujours. Si vous êtes un fan de basket et que vous n’avez pas de jeu de ce type sur PC, ou si vous êtes restés scotchés il y a 5 ans, foncez, malgré les défauts que nous allons détailler.

En revanche, si vous êtes un fan de la série, NBA 2K21 souligne malheureusement que nombre de jeux de sport sont plus des mises à jour des effectifs, maillots et cosmétiques (avec ici des équipes mythiques, le basket féminin, des stars de toutes les périodes…) que des évolutions et innovations de gameplay.

Parfois, il y a néanmoins une vraie progression comme Fifa semble le promettre cette année par exemple. Et puis il faut dire aussi que les sports en eux-mêmes n’évoluent pas vraiment, la tâche des développeurs pour amener un vent de nouveautés est donc ardue. Las, NBA 2K21 tombe non seulement dans le manque de progression mais pire, il semble régresser sur un point majeur…

Sport individuel ou collectif ?

Mais avant de passer à ce qui fâche, faisons un petit tour de terrains – et voyons aussi ce qui va bien : comme pour les effectifs, équipes et autres tenus, NBA 2K21 est plutôt riche en mode de jeu. De fait, ce test ne prétend pas porter un regard acéré sur chaque 😉

Passons rapidement sur les oppositions basiques, championnats, streetbasket ou play-offs. Ce qui fait en partie l’essence de NBA 2K21 (et d’autres jeux de sport), ce sont les modes carrière. Ici, vous pouvez incarner soit un general manager, soit un joueur que vous créez de toutes pièces. La première option est assez fade : vous gérez l’effectif, les tactiques, les entrainements, le recrutement de joueurs et de staffs… Il est aussi possible de jouer les matches en prenant le contrôle de l’équipe et obtenir une expérience de basket très réaliste.

Le quartier est là où vous pouvez affronter d’autres joueurs en ligne en streetball avec votre propre basketteur. Idéal pour s’entrainer et glaner quelques récompenses mais… c’est tout et trop peu.

Le mode joueur « Ma carrière » est plus passionnant et bien plus mis en avant par Take-Two avec un semblant de scénario, une mise en scène d’événements (interviews, choix de carrière, rencontres…) sous forme de cut-scenes et une carrière à gérer du Lycée aux plus grands titres. Certes cela donne une image très individuelle à ce sport collectif mais là aussi, c’est réaliste et c’est une formule habituelle de la franchise qui fonctionne bien en dépit de personnages aussi charismatiques que bien mis en valeur graphiquement (#cynismeON) !

On commence par créer son avatar (avec même la possibilité de scanner son propre visage via une application smartphone, gadget dont on se passera vu le rendu !), ses qualités présentes et futurs et on plonge dans l’aventure… sans didacticiels. Je vous conseille de faire quelques matches avant.

Car pour aller vers les sommets, vous devrez faire progresser votre joueur en glanant des points, pour améliorer vos stats ou des insignes pour acquérir des compétences au cours des matches en fonction de vos actions. On comprend très vite que plus on marque, prend des rebonds ou fait des passes, mieux cela se passe. Les fans suivent, votre cote augmente… Logique. Pas comme ces satanées cut-scenes qui vous disent que vous avez été excellents après un piètre 2/10 au shoot !

Soyons honnête, vous ne serez éblouis ni par l’esthétique ni par le scénario du mode histoire. Mais faire progresser son joueur, surtout au cour du prélude qui mène à la NBA est vraiment super sympa avec pas mal de choix importants et d’événements.

Et là on arrive sur LE point noir de NBA 2K21 : son système de shoot. Grosso modo, selon la difficulté, vous devez avoir un bon timing (et une bonne visée en mode Pro), comme en vrai. Et comme à chaque opus. Sauf que cette année, un petit malin chez Take-Two ou ailleurs a décidé de revoir le système… et plus personne ne rentre de shoot !!! Et la progression s’en retrouve horriblement lente.

Le problème est tel que le joueur mascotte de cette édition, Damien Lilliard, s’en est plaint sur Twitter avec de nombreux autres joueurs. Take-Two a rapidement publié un patch mais cela reste honnêtement une tannée. Je marque bien plus de points sur lancers-francs – car on obtient des fautes un peu trop souvent -que dans le jeu :/ À voir sur la durée, mais cela reste un gros point noir.

Évidemment, il se verra moins en multijoueur puisque tout le monde est logé à la même enseigne. Cette année, NBA 2K21 a aussi revu son mode « Mon équipe », basée sur des packs de cartes gratuits et à acheter pour former une équipe de fou et accomplir des défis et grimper dans les classements.

Pour les fans des légendes NBA et surtout ceux frappés de collectionnite à tendance payante, le mode « mon équipe » est recommandé !

Vous l’avez sans doute compris entre les lignes mais cette approche privilégie évidemment ceux qui passeront à la caisse. Et ce principe s’applique pour le mode Mon joueur puisque vous pouvez aussi acheter les fameux points durs à obtenir « normalement »… Ahhh les sirènes des micro-transactions…

Quelle config PC pour jouer à NBA 2K21 ?

Ce test a été réalisé avec une configuration en Ryzen 7 2700X, 16 Go de Ram et une RTX 2060, soit bien au-dessus du recommandé et que dire du minimum.

La configuration PC minimale :

  • Processeur : Intel Core i3-530 / AMD FX-4100
  • Carte graphique : GTS 450 / ATI HD 7770

Plutôt que de se moquer, cette indication montre que le jeu n’est pas ultra gourmand. C’est très beau pourtant mais en 2020, on se demande si Take-Two n’aurait pas pu faire mieux (pas de RTX par exemple alors que les parquets de basket pour le coup…). Tant mieux pour les petites machines. Dommage, GeForce Experience ne s’interface pas du tout avec le jeu (raison pour laquelle je ne peux vous proposer de vidéo) et le mode 144 Hz engendre un bug en mode carrière (un patch devrait régler ça… enfin on espère). Mais j’ai pu jouer de manière très très fluide du coup (en 60 fps) toutes les options à fond.

L’ambiance globale du jeu et surtout des matches est une réussite : sans atteindre des sommets c’est visuellement très propre, fluide et très réaliste y compris niveau sonore, on s’y croirait !

La configuration PC recommandée :

  • Processeur : Intel Core i5-4430 / AMD FX-8370
  • Carte graphique : NVIDIA GTX 770 / ATI R9 270.

En gros, notre PC Blink est certes au-dessus mais il vous permettra d’être un peu plus ancré dans le présent qu’avec une 770 !!

Si vous voulez profiter du jeu confortablement et de plus belle manière que sur console, autant partir sur une configuration qui vous permettra comme moi de tout mettre à fond comme par exemple le Furax ou le Freeride.

Allez, oups !

C’est donc un sentiment très mitigé qui prédomine après quelques heures sur ce NBA 2K21. Selon votre profil, l’achat est raisonné ou à proscrire. Cela reste un excellent jeu de basket, parfait pour s’éclater entre potes… une fois que cette satanée jauge de tir sera un peu moins punitive.

Bel aperçu du mode carrière « Mon joueur ». Dommage que le quartier soit beaucoup moins beau, peuplé et rempli d’activités que dans ce trailer…

Les modes en ligne séduiront certainement les plus compétiteurs mais qui devront garder à l’esprit que les micro-transactions pourront aider grandement.

Encore une fois, on ne peut attendre de grands miracles d’un jeu qui veut ressembler à un sport relativement conservateur. Mais on a déjà vu Take-Two faire preuve d’un peu plus d’audace sur les scénarios et un peu moins sur les innovations autour de choses qui n’en ont pas besoin…